Entre les abonnements liés aux plateformes de streaming de musiques ou de films, le jeu vidéo semble encore avoir du mal à se placer. Et pourtant, les offres sont nombreuses. Mais valent-elles le coup, ou n’en sommes-nous qu’aux balbutiements ?

L’abonnement prend du galon dans notre vie de tous les jours, et pas seulement dans le jeu vidéo. Aujourd’hui, il est devenu quasiment obligatoire de s’abonner à un ou deux services si l’on souhaite profiter de films, de musique ou de jeux pour un meilleur prix qu’en les achetant séparément. Pour la musique, on peut ainsi s’abonner à Spotify, Amazon Music, Apple Music, Youtube Premium (Music). Pour les films et séries, Netflix, Amazon Prime ou encore OCS fon partie des services les plus populaires du marché. Et à ces budgets mensuels déjà alloués à divers abonnements culturels, on peut également ajouter les diverses offres liées au gaming disponibles sur le marché. Bref, si l’on décide de s’abonner à tous ces services en fonction de ses propres besoins, on peut rapidement finir avec une facture de plus de 100€ par mois. Mais les divers abonnements proposés dans le secteur du jeu vidéo en valent-ils le coup ?

Plusieurs offres inégales

Ainsi, parmi les abonnements gaming les plus populaires à l’heure actuelle, on compte évidemment ceux proposés par les trois plus gros constructeurs de consoles à l’heure actuelle : Nintendo, Sony et Microsoft. Et, étonnement, ils proposent tous les trois des services assez différents. S’ils se rapprochent tous sur un point, à savoir la possibilité de profiter des fonctions online des jeux, ils divergent sur le contenu proposé en lien avec ces abonnements. Chez Nintendo, l’abonnement Nintendo Switch Online offre uniquement l’accès à un catalogue de jeux rétro, issus de la NES et de la Super NES. En parallèle, Nintendo permet à ceux qui le souhaitent d’ajouter un supplément à cet abonnement pour profiter de jeux Nintendo 64. Chez Sony, l’abonnement PS Plus offre l’accès « gratuit » à divers jeux chaque mois et à une sélection de classiques de la PS4 sur PS5. Malgré tout, cet accès reste néanmoins limité puisque les jeux PS Plus ne sont disponibles qu’au nombre de 3 ou 4 chaque mois, sans garantie de leur qualité. Sony propose également l’accès au PS Now, permettant à ceux qui le souhaitent de streamer des jeux disponibles sur le marché depuis plus ou moins longtemps. Enfin, Microsoft a su imposer son abonnement comme un indispensable au fil des années, notamment grâce à l’immense catalogue qu’il propose. Le Game Pass permet en effet d’accéder, contre un abonnement mensuel, à des tonnes de jeux sans limite de temps.

Pas de réel besoin actuel d’un abonnement dans le jeu vidéo ?

La différence entre les services d’abonnements de films/de musique par rapport aux services liés aux jeux vidéo, c’est qu’encore beaucoup de gens achètent des jeux à l’heure actuelle (contrairement aux films et à la musique que beaucoup se contentent de consommer en streaming). Une étude récente avait pu démontrer que l’industrie du jeu vidéo générait deux fois plus d’argent que celles du cinéma et de la musique réunies. Ainsi, il n’est pas forcément nécessaire pour les divers constructeurs de proposer un service d’abonnement offrant un accès direct à l’ensemble du catalogue proposé sur leur console : de toute façon, les joueurs achètent toujours les jeux. En partant de ce principe, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Nintendo ou Sony ne mettent pas le paquet dans leur service Online, contrairement à Microsoft qui a pu subit une petite baisse de puissance avec les mauvaises ventes de sa Xbox One au cours des années 2010. Le Game Pass est un excellent moyen pour la firme de marquer l’industrie de son fer rouge, malgré le fait que ses concurrents ne ressentent pas encore le besoin de proposer des offres attractives dans le domaine. Malgré tout, si l’on suit le marché, il y a de grandes chances pour que les offres similaires au Game Pass se multiplient, surtout si le cloud gaming venait à se populariser. D’ailleurs, même Netflix semble vouloir se lancer dans le jeu vidéo…

Source: Lire L’Article Complet