Cette activité longtemps liée à la chasse, au combat et à Robin des bois est aujourd’hui reconnue comme un sport particulièrement complet.
Debout de profil, bassin perpendiculaire à la cible, l’archer amène la corde sous son menton, aligne la flèche avec le cœur de la cible et la lâche… Certes, cela exige de la technique, mais la discipline est accessible et bénéfique à tout âge. « On peut pratiquer ce sport quelles que soient ses capacités physiques. Et réussir à atteindre son but », assure Jacques Petitjean, médecin fédéral de la Fédération française de tir à l’arc.
Pour stimuler la concentration et l’équilibre
Projeter une flèche dans la cible nécessite de s’ancrer dans le sol et de se concentrer. Une main tient l’arc, l’autre la corde. On arme pour tendre l’engin. C’est le moment de coordonner ses gestes, puis de focaliser son attention sur le cœur de la cible. Cette concentration sur un point agit comme un antistress. Les enfants, eux, se calment instantanément. Pour les plus âgés, il s’agit de gagner en habileté. On contracte ses abdominaux afin de rester stable et, au fil des séances, on renforce son équilibre.
Pour se muscler
Tendre son arc fait travailler la ceinture scapulaire, qui relie les bras au tronc. Durant le geste dit de traction-répulsion, les omoplates se rapprochent pour bander l’arc et s’écartent au moment de la libération de la flèche. Ainsi, au niveau du dos, on embarque dans son mouvement les trapèzes moyen et inférieur. On sollicite aussi le muscle deltoïde sur l’épaule et les rhomboïdes entre les omoplates. En prime, « on peut adapter la puissance de l’arc aux capacités physiques de chaque personne », précise le Dr Petitjean.
Pour marcher sans s’en rendre compte
Mine de rien, le tir à l’arc favorise la marche. En effet, de 10 à 70 mètres séparent l’archer de la cible, et il faut bien aller chercher ses flèches ! En une dizaine d’allers-retours, on peut, mine de rien, parcourir plus de 1 kilomètre. Excellent pour ceux qui ont des difficultés à bouger en raison de leur surpoids, d’un handicap… « Les personnes obèses parviennent ainsi à perdre du poids, elles se retrouvent dans un cycle vertueux les incitant à faire plus attention à leur hygiène alimentaire », note le Dr Petitjean.
Pour booster son estime de soi
Contrairement à d’autres activités physiques où, faute de souplesse, d’endurance, etc., on peut facilement se retrouver en situation d’échec, le tir à l’arc se révèle très vite gratifiant, dès lors que l’on parvient à atteindre le centre de la cible. Ce n’est pas un hasard s’il fait partie du programme « sport sur ordonnance » destiné à des patientes traitées pour un cancer du sein. Selon une étude en cours (sur trois ans), la coordination des bras redonne aux femmes la conscience de leur buste… et leur permet de se réapproprier leur corps. La position spécifique de tir aide également à replacer l’épaule parfois déviée après la chirurgie. « On note globalement une meilleure tolérance aux soins », rapporte le Dr Petitjean.
Ou pratiquer ? Plus d’infos sur les clubs sur ffta.fr, le site de la Fédération française de tir à l’arc.
Version combo
Envie d’une formule plus ludique ? Optez pour le fit archery. Comme son nom l’indique, cette pratique associe les bienfaits du fitness et ceux du tir à l’arc. Ainsi, on va chercher les flèches en posant un genou à ras de terre à chaque pas pour muscler ses cuisses ou encore on tire assis sur un swiss ball pour réveiller les abdos… Pour les fans de course à pied, il existe aussi le run archery. Là, il s’agit d’alterner l’art de l’arc et le jogging. De quoi améliorer son cardio ! Renseignements sur run-archery.org.
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