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La leishmaniose est une maladie parasitaire parfois mortelle : 22 cas en France et 20 000 décès dans le monde sont enregistrés chaque année.

Qu’est-ce que la leishmaniose ?

La leishmaniose est une maladie parasitaire (on parle donc de  » parasitose « ) qui sévit en particulier en Amérique Centrale, en Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie Centrale et dans la région de la Méditerranée. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la leishmaniose est responsable de 20 000 à 30 000 décès chaque année dans le monde.

Transmission. La leishmaniose est une maladie provoquée par un parasite du genre Leishmania (dont il existe 20 espèces différentes). Le Leishmania est transmis à l’Homme via la piqûre d’un insecte semblable au moustique : le phlébotome. Seules les femelles phlébotomes infectées par le parasite peuvent transmettre la pathologie.

Lorsqu’il pénètre dans l’organisme, le parasite du genre Leishmania s’introduit dans les macrophages (ce sont des cellules du système immunitaire) et s’y multiplie jusqu’à leur éclatement ; il va ensuite infecter d’autres cellules.

Leishmaniose : quelles sont les différentes formes ?

La leishmaniose se décline sous 3 formes :

  • La leishmaniose viscérale (aussi appelée  » kala-azar « ) est la plus grave puisqu’elle est mortelle en l’absence de traitement. En 2015, plus de 90 % des cas enregistrés par l’OMS sont survenus au Brésil, en Éthiopie, en Inde, au Kenya, en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud. Le parasite coupable est Leishmania Donovani.
  • La leishmaniose cutanée est généralement bénigne : c’est aussi la forme la plus fréquente puisque 600 000 à 1 million de cas sont enregistrés chaque année. Environ 95 % des cas surviennent sur le continent américain (Amérique du Nord et Amérique du Sud), autour du bassin méditerranéen, au Moyen-Orient et en Asie Centrale. La leishmaniose cutanée peut être causée par Leishmania Tropica, Leishmania Mexicana ou Leishmania Major.
  • La leishmaniose cutanéo-muqueuse est plutôt présente en Amérique du Sud, surtout en Bolivie, au Pérou et au Brésil. Elle est provoquée par Leishmania Braziliensis.

À savoir. En France, on recense en moyenne 22 cas de leishmaniose par an, en particulier dans les départements des Pyrénées-Orientales, des Cévennes, de la Provence, de la Côte d’Azur et de la Corse. Il s’agit principalement de leishmanioses viscérales provoquées par le parasite Leishmania Infantum. Évidemment, l’Institut Pasteur note que  » les voyageurs français peuvent également être infectés par d’autres espèces lors des déplacements en pays d’endémie « .

Quels sont les symptômes de la leishmaniose ?

  • La leishmaniose viscérale

D’apparition progressive ou brutale, la leishmaniose viscérale est d’abord responsable d’une fièvre irrégulière (avec des pics qui peuvent monter jusqu’à 40°C) qui persiste durant plusieurs semaines. Le malade est pâle et amaigri ; on peut constater une hépatosplénomégalie (comprendre : une augmentation du volume du foie et de la rate) et/ou des adénopathies (des ganglions lymphatiques qui grossissent de façon anormale).

En évoluant, la maladie s’aggrave. On peut alors observer :

  • Des atteintes digestives : une langue blanchâtre, des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, de la diarrhée…
  • Des atteintes pulmonaires : une toux sèche et irritante, une respiration laborieuse…
  • Des troubles hémorragiques : des saignements au niveau du nez et/ou des gencives, des hématomes et/ou des taches rouges sur la peau (purpura)…
  • Des anomalies sanguines : de l’anémie, un déficit en globules blancs (neutropénie), un déficit en plaquettes (thrombopénie)…
  • La leishmaniose cutanée

La leishmaniose cutanée n’est pas présente en France. Cette maladie se caractérise par la formation de lésions ulcérées ou ulcéro-croûteuses sur les zones exposées du corps – visage, mains, jambes…

Ces lésions (qui sont semblables à des plaies) sont rouges, contiennent parfois du pus, et sont recouvertes par une croûte plus ou moins épaisse. Elles grossissent progressivement avec l’évolution de la maladie et sont couvertes de squames blanchâtres – comme si la peau  » pelait « . Elles sont (le plus souvent) peu nombreuses. Elles peuvent s’accompagner de nodules sous-cutanés (comme des  » boules  » sous la peau) qui indiquent la présence du parasite au niveau des voies lymphatiques.

  • La leishmaniose cutanéo-muqueuse

La leishmaniose cutanéo-muqueuse n’est pas présente en France. Les symptômes de cette maladie font initialement penser à une leishmaniose cutanée – avec des lésions croûteuses sur la peau.

S’y ajoute toutefois une atteinte des muqueuses : les muqueuses du nez, de la bouche et de la gorge sont progressivement détruites. Le nez du malade, en particulier, s’affaisse et prend la forme d’un  » nez de tapir « . Il y a des saignements et un risque de surinfection bactérienne important.

Diagnostic et traitements : quelle prise en charge pour la leishmaniose ?

Diagnostic. La leishmaniose est diagnostiquée à l’aide d’un examen clinique complet et de tests parasitologiques ou sérologiques (prise de sang, biopsie, test PCR…).

Traitements. À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin ni traitement préventif contre la leishmaniose. Le traitement repose sur l’administration de médicaments dits  » antileishmaniens  » : des antimoniés pentavalents (qui contiennent de l’antimoine : les effets secondaires sont nombreux et parfois graves), de l’amphotéricine B (qui présente une toxicité rénale et hématologique), de la miltéfosine (par voie orale), de l’iséthionate de pentamidine (en particulier contre les leishmanioses cutanées)…

 » La leishmaniose est une maladie traitable dont on peut guérir, mais qui requiert un système immunitaire compétent, car les médicaments n’arrivent pas à éliminer complètement le parasite de l’organisme, d’où le risque de rechute en cas d’immunosuppression  » précise l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Sources :

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Institut Pasteur

Université Numérique des Sciences Pharmaceutiques Francophones (UNSPF)

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