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La dernière mise en garde alimentaire du moment implique la plupart de nos aliments, surtout ceux conseillés, par ailleurs, dans le cadre les régimes les plus sains… L’ingrédient incriminé : la lectine. On fait le point et on dédramatise.
Nous voilà bien ! Si exclure définitivement la chair animale de nos assiettes est une évolution salutaire, si éliminer le gluten qui se colle sur les parois intestinales et les fragilisent est une preuve de bon sens élémentaire – au même titre que l’éviction des produits transformés et traités chimiquement qui nous empoisonnent -, la liste des contre-indications alimentaires s’est s’allongée comme un jour sans pain depuis les révélations du cardiologue américain Steven Gundry* concernant la toxicité des lectines sur notre organisme. Mais, en réalité, tous les effets rebonds se recoupent.
Cependant, pas de panique à la lecture des effets des lectines sur l’organisme, car les moyens de le rééquilibrer sont rééls sans qu’il soit nécessaire, en première et deuxième intention, de se passer de toutes les sources de lectines, nombreuses étant celles qui ont, par ailleurs, des bénéfices évidents sur la santé.
Qu’est ce qu’une lectine ?
La lectine est une protéine collante, dont le gluten est aujourd’hui la plus connue, qui se lie à certains glucides et aux récepteurs de l’insuline. Or tous les végétaux en contiennent. Elles sont produites naturellement par les plantes pour se protéger des prédateurs (animaux et humains) qu’elles intoxiquent afin de les dissuader de les manger. La viande en est pourvue également, d’autant plus si les animaux sont nourris avec des céréales, super-bombe à lectines s’ils sont génétiquement modifiés (soja, blé, maïs…). La caséine A-1 du lait est aussi concernée puisqu’elle augmente la lectine pendant la digestion.
Contrairement à ce que l’homme pense, la plupart des végétaux et des animaux ne sont donc pas destinés à être mangés par lui ! Du coup, nos messagers cellulaires ont appris à traiter plus ou moins habilement avec cet anti-nutriment (qui ne peut pas être digéré par les enzymes) qu’est la lectine. Jusqu’à un certain point, à partir duquel les messages se brouillent et notre organisme s’enflamme.
Lectines et histamine : la bombe à retardement
On ne saurait comprendre le processus toxique des lectines dans l’organisme sans le rattacher à celui de l’histamine. Médiateur chimique sécrété, entre autres, par les globules bancs, l’histamine est libérée dès que l’organisme est en contact avec un élément étranger qu’il ne parvient pas à métaboliser (antinutriments, allergènes). Ce qui est le cas des lectines.
Une trop grande quantité d’allergènes augmente la production d’histamine qui perd alors son utilité pour devenir nocive. La consistance gluante des lectines peut modifier ou bloquer la communication entre les cellules et engendrer, sous l’effet de l’histamine libérée massivement, une réaction toxique responsable d’inflammations, de lésions et d’infections bactériennes. Or dans l’alimentation transformée et industrielle, dont la plupart des céréales modernes, les lectines et les glucides en général sont présentes en quantité… industrielles.
Mode de vie et pathologies modernes
Ajoutons la pollution chimique, les pesticides, la sédentarité, la prise excessive de médicaments (pour soigner ces maux de la modernité et mettre, en réalité, de l’huile sur le feu), pour que notre organisme soit au bout du rouleau. Notre messagerie cellulaire est détraquée. Faute de radars, les bactéries ont la voie libre dans tout notre système interne. Premières victimes : les récepteurs d’insuline et notre microbiote (intestinal et buccal). D’où l’épidémie de pathologies chroniques actuelle : polyarthrites, diabètes, surpoids, hypertension, maladies auto-immunes et digestives, problèmes cardiaques, dépression (le stress favorise la libération d’histamine pour lutter contre celle, massive, de cortisol)… Ces pathologies nécessitent l’arrêt des aliments à haute teneur en lectines ainsi que des glucides pour soulager les malades, confirment les recherches du docteur Steven Gundry.
Comment se défendre des lectines (et de l’overdose d’histamine)
Mucus, acide gastrique et bactéries buccales et intestinales, indispensables pour piéger les lectines et empêcher l’inflammation, sont mis à mal par nos modes de vie. Bien plus que l’exclusion radicale des lectines, la première précaution à prendre est de veiller à l’équilibre général de notre microbiote. Sans quoi l’inflammation bactériologiques se généralise à tout notre organisme. Sans oublier que le stress et les surchages émotionnelles sont également oxydatantes. Pour maintenir ou retrouver son équilibre, voici quelques clés alimentaires :
- Faire un bilan de santé du microbiote intestinal, si on a des symptômes tels que fatigue physique et nerveuse, dermites, céphalées, difficulté à mincir malgré une restriction alimentaire.
- Eliminer les sucres rapides industriels. Ce qui permet de consommer, à petites doses quotidiennes, des céréales sans gluten, bio et complètes, sources de vitamines de protéines et de fibres, mais également d’hydrades de carbone (sous formes de sucres lents). On a notre dose de sucre, c’est largement suffisant !
- Faire tremper une nuit entière et cuire longuement les légumineuses et les céréales : ce procédé permet de faciliter la digestion d’une une partie des lectines des haricots, pois, lentilles… qui en contiennent beaucoup.
- Exclure le soja, les légumineuses et céréales et génétiquement modifiées (maïs, blé). Bien qu’ils le soient à peu près toutes, les OGM récents sont particulièrement délétères sur l’organisme. Le soja est très fortement dosé en lectines.
- Eviter les tomates, dont la peau et les pépins sont chargés à bloc de lectines et sont difficilement digestes, ainsi que les autres solanacées (poivrons, aubergines, piments…) En consommer l’été, bio et locaux (ce qui valable pour tous les fruits et légumes), les procédés de conservation mis en place dès qu’il y a un long transport et un stockage d’une saison sur l’autre, augmentent les difficultés digestives des lectines.
- Eliminer les viandes de charcuterie et les fromages affinés, très allergènes.
- Ne jamais manger de haricots mal cuits, et qui plus est, crus ! (ce qui semble tomber sous le sens…) Les lectines qu’ils contiennent sont un poison lorsqu’ils ne sont pas cuits (diarrhées et vomissements garantis).
- Oubliez le lait ! (l’organisme n’en a besoin que jusqu’à l’âge de 3 mois…)
- Non au micro-ondes et aux plats préparés du commerce ; ces derniers sont, la plupart du temps, bourrés de lectines et de sucres ajoutés, et passent souvent au micro-ondes qui aggrave leur cas.
- Alcool et café sont à éviter… Acidifiants, ils affectent le microbiote et déséquilibrent la flore bactérienne qui tue une partie des lectines.
- Les cacahuètes sont à bannir : leurs lectines sont indestructibles, ce qui explique sa réputation d’allergène massif.
- Le cocktail » lipides/glucides » : danger ! Ce classique de l’alimentation industrielle, est un facteur d’obésité majeur et de diabètes et de maladies cardio-vasculaires (glucides altèrent les récepteurs d’insuline qui ne détruit plus suffisamment les graisses, l’association est donc explosive. )
- Bien mâcher les aliments, de sorte que la salive et les bactéries buccales puissent remplir leur rôle pré-digestif des lectines
Les médicaments qui perturbent le microbiote
Le mucus (intestinal, buccal et nasal), l’acide gastrique et bactéries buccales et intestinales sont indispensables pour piéger les lectines. Or ils sont également mis à mal par la prise de certains médicaments (perturbateurs gastro-intestinaux). Pendant la période de traitement aux antibiotiques à large spectre, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (excepté l’aspirine), aux IPP (inhibiteurs de la pompe à proton) et antiacides , mieux vaut éviter les lectines et les glucides afin de limiter les dégats.
Autres perturbateurs intestinaux : Les édulcorants artificiels (ils tuent la moitié de la flore intestinale) ; les pesticides et les OGM. La liste n’est pas exhaustive : la lumière bleue des ordinateurs est également incriminée.
Merci au Docteur Jean-Pierre Lablanchy, psychiatre et psychosomatitien à Paris, qui oriente ses recherches sur le microbiote et l’immunité depuis 25 ans.
* Auteur de Le Paradoxe des plantes, éditions Quanto
Sources : Gwenola le Dref, Nicole Renaud, Gilles Goujon
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