Actrice, humoriste, Audrey Lamy est apparue pour la première fois sur grand écran en 2008 avec le film Paris de Cédric Klapisch et c’est à la télévision avec la série Scènes de ménages sur M6 qu’elle s’est fait connaître du grand public. Aujourd’hui, elle est à l’affiche du film Le trésor du petit Nicolas, réalisé par Julien Rappeneau, d’après l’œuvre de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé.
franceinfo : Dans Le trésor du petit Nicolas, vous jouez le rôle de la maman, le papa étant incarné par Jean-Paul Rouve. Le petit Nicolas évoque la première lecture pour beaucoup de gens, mais pas pour vous…
Audrey Lamy : Pas du tout. Et du coup, j’ai engueulé ma mère. Je lui ai dit « Dis donc, regarde, je fais le film du petit Nicolas et je ne peux même pas sortir une petite anecdote ! » J’étais plus Le club des cinq.
Que représente Le trésor du petit Nicolas pour vous ? On est vraiment au cœur des œuvres françaises qui ont marquées. On pense à René Goscinny, à Jean-Jacques Sempé aussi. Quel effet ça fait de jouer ce rôle de la maman du Petit Nicolas ?
On a le trac parce qu’il y en a eu avant nous, qui ont parfaitement bien réussi cet exercice. Et puis, Julien Rappeneau a respecté ce que Goscinny et Sempé ont fait, c’est-à-dire de se mettre vraiment dans la tête de ce petit garçon.
C’est un film tendre et drôle, qui dit notamment que les adultes restent toujours des enfants. Et vous, comment étiez-vous enfant ?
En fait, j’ai eu plusieurs phases. À 7 ans, je voulais être chanteuse. J’ai eu aussi une petite période, très fifille, très bavarde, très énergique. Et puis après, j’ai eu un « down » vers 12,13 ans. On m’appelait « Mercredi Addams ». Celle qui foutait les jetons avec ses cheveux longs noirs sur le visage, qui ne riait jamais. Je pouvais vraiment planter une ambiance très rapidement en disant aux gens « Ce n’est pas drôle, pourquoi tu ris ? » Et puis après, ça a changé. J’ai eu des petites phases assez étonnantes.
Pourquoi le théâtre ? Ça commence avec l’option « théâtre » au bac.
Je ne vais pas mentir, j’ai pris l’option « théâtre » parce que l’option « maths » ou « anglais », on a quand même beaucoup plus de chances de se casser la gueule que le théâtre en faisant deux, trois petites clowneries sur une estrade.
En même temps, vous avez commencé à suivre des cours, je pense notamment au Cours Florent que vous intégrez en deuxième année. Puis le Conservatoire d’art dramatique de Paris, où vous avez vraiment appris votre métier.
Le théâtre, c’est surtout comment on apprend à jouer, à interpréter, à gérer un espace, à jouer avec des partenaires, à interpréter des œuvres, etc. Il n’y a que le théâtre pour ça.
Et parfois, il y a des réalisateurs qui viennent. Ça a été le cas de Cédric Klapisch, qui va vraiment craquer sur vous pour Paris, en 2008.
Absolument, il est tombé littéralement amoureux de moi ! Il arrive et nous donne des cours d’improvisation, etc. C’était un kif monumental et puis, quand il m’annonce qu’il aimerait beaucoup qu’on travaille ensemble dans son prochain film. Là, c’est l’hystérie totale, on appelle papa, maman, toute la famille. On est hyper heureux.
Beaucoup disent que vous êtes un peu comme un couteau suisse.
Si je ne fais que de la comédie pendant trois, quatre ans, je vais m’ennuyer terriblement. Je vais avoir l’impression de toujours faire la même chose, de toujours jouer mes personnages de la même manière. Et j’aime bien casser ces effets-là et aller ailleurs.
« Ce qui m’amuse, c’est de pouvoir me frotter à tous les registres. Je m’ennuie assez rapidement. »
à franceinfo
On ne se rend pas compte que de quitter Scènes de ménages qui cartonnait, c’était un grand risque. Vous êtes entrée dans les foyers des Français et pour autant, vous avez décidé de tourner la page. C’est difficile de sortir de ce genre de rôles ?
J’ai eu beaucoup de chance. Quand j’ai commencé Scènes de ménages, j’avais le film Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et mon spectacle Dernières avant Vegas d’Alex Lutz. J’ai donc démarré cette année-là avec un film qui a eu du succès.
Un film qui vous a valu une nomination au César du meilleur espoir féminin.
C’était un super cadeau de la part de Géraldine de m’offrir ce rôle qui était génial. J’avais Scènes de ménages qui marchait très bien à la télé et du coup, étant connue sur le petit écran, les gens sont venus voir mon spectacle et lui aussi a bien marché. J’ai ouvert tout de suite les portes du cinéma, de la télévision et du théâtre.
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