• Des pratiques entre auto-hypnose et relaxation
  • La neuro théologie, une jeune science aux effets déjà observés
  • Les prières, des boosters de positivité
  • S’adresser à l’invisible favorise la santé psychique et physique
  • Les neurones miroirs à l’action dans les visualisations
  • Une efficacité qui dépend de la conviction profonde
  • Choisir les pensées qui nous imprègnent

Grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale, la science avance sur les bienfaits des pratiques spirituelles !

Les rayons des scanners avaient déjà percé les rouages du feel good méditatif. C’est au tour de la prière de passer sous la loupe des chercheurs. « Pour mieux appréhender ces phénomènes, il faut extraire la méditation de son cadre bouddhiste et la prière, de son terreau religieux », invite le professeur Steven Laureys, neurologue et directeur de recherche à l’unité de recherche sur la conscience (Centre du cerveau & université de Liège).

Des pratiques entre auto-hypnose et relaxation

Selon l’auteur de La méditation, pourquoi c’est bon pour le cerveau (Odile Jacob), il y a différentes manières de méditer. On peut focaliser l’attention sur la respiration (comme en pranayama) mais aussi sur une prière (une phrase), ou un mantra, comme en méditation transcendantale.

« Se concentrer sur certains éléments permet de se détourne d’autres », dit-il. Pour la sophrologue et énergéticienne Laurence Richard, même sans croire en un dieu, la prière, la méditation ou la répétition de mantras aident à s’extraire des soucis quotidiens, à vider le mental et à faire le calme intérieurement.

Le simple fait de s’imaginer aidé et protégé par la puissance surnaturelle d’un être supérieur aura une action positive, peu importe que ces divinités existent.

« Ces pratiques vous mettent en état modifié de conscience ; c’est un léger état d’hypnose ou de relaxation. Le cerveau passe en fréquences alpha, plus lentes qu’en état de conscience ordinaire. Les pensées ou visualisations effectuées alors ont un impact plus profond sur tous les plans (physique, émotionnel, psychique et spirituel) », décrit la thérapeute.

La prière pourrait donc être comparée à une forme légère d’auto-hypnose. « Le simple fait de s’imaginer aidé et protégé par la puissance surnaturelle d’un être supérieur aura une action positive, peu importe que ces divinités existent ou puissent avoir réellement une influence sur nos vies », avance Laurence Richard. C’est le principe de la pensée positive, qui est notamment à la base de la sophrologie.

La neuro théologie, une jeune science aux effets déjà observés

A l’Institut des Humanités en Médecine (UNIL), en Suisse, le professeur de psychiatrie Jacques Besson étudie l’efficacité de ces pratiques sur les addictions. Il est l’expert européen de la neurothéologie.

Cette toute jeune science interdisciplinaire qui étudie les circuits neuronaux en œuvre dans les expériences spirituelles rassemble neurologues, psychothérapeutes, généticiens, épidémiologistes, historiens ou psychiatres.

« J’ai introduit la méditation en pleine conscience dans mon service de psychiatrie il y a 10 ans. J’ai observé qu’elle aide à prévenir la rechute dans les drogues pour lesquelles nous n’avons pas de médicaments efficaces, comme la cocaïne », explique le Professeur Besson.

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