Le metteur en scène Jean-Pierre Vincent, qui a dépoussiéré un grand nombre de classiques et a été un compagnon d’armes de Patrice Chéreau, est décédé à l’âge de 78 ans, a annoncé jeudi sa famille. Atteint du Covid-19 au printemps, il a été hospitalisé pour des AVC par la suite. La cause de sa mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans sa maison à Mallemort, en Provence, n’est pas connue dans l’immédiat.

DIrecteur de théâtres et metteur en scène de classiques

Avec Michel Bataillon et Jérôme Deschamps, il a été compagnon de la première heure de Patrice Chéreau, au club de théâtre du Lycée Louis-Le-Grand en 1958. « On s’est mis à lire Brecht comme des fous, et Meyerhold, qui n’était pas encore traduit. Le théâtre français de l’époque était horrible, pour nous – ces Marivaux joués avec l’accent du 7e arrondissement… On était méchants, on voulait bouffer le monde », confiait-il au Monde en 2018.

Durant ses plus de 60 ans de carrière, Jean-Pierre Vincent a été directeur du Théâtre national de Strasbourg en 1975 et administrateur général de la Comédie-Française (1983-1986). Il a aussi dirigé le Théâtre des Amandiers de Nanterre (1990-2001), où il fait venir à ses côtés Stanislas Nordey, actuel directeur du Théâtre national de Strasbourg.

Ayant mis en scène une centaine de spectacles depuis 1958, le dernier étant George Dandin de Molière qui a remporté un grand succès, il a été récompensé à plusieurs reprises par le Syndicat de la Critique. Défendant un théâtre qui « ne laisse pas les gens intacts, qui les laisse augmentés de pensée, d’humanité », il se fait connaître en 1968 notamment avec La Noce chez les petits-bourgeois de Brecht, dont il montera plusieurs autres pièces.

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