• Platonique, nouvelle série OCS Signature, est diffusée à partir de ce mercredi à 20h40 sur OCS Max et disponible en intégralité à la demande sur OCS.
  • La série met en scène Elsa et Yann, deux amis qui décident de quitter leurs conjoints respectifs pour s’installer en colocation, avec leurs enfants en garde alternée.
  • Platonique propose, sans juger, d’autres représentations des genres, de la masculinité, de la maternité, de la sexualité et de la famille.

Un homme et une femme peuvent-ils être amis, vivre ensemble et faire famille, sans tomber amoureux ? Telles sont les questions que pose Platonique, série créée et réalisée par Elie Girard et Camille Rosset, sélectionnée à CanneSeries et disponible ce mercredi sur OCS. La série suit Yann (Maxence Tual) et Elsa (Camille Rutherford), deux amis qui décident de quitter leurs conjoints respectifs pour s’installer en colocation. Les semaines paires, le duo apprécie le célibat retrouvé, les semaines impaires, leurs enfants débarquent… Mais peut-on réussir à faire famille entre amis ?

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Yann, botaniste de 42 ans au jardin botanique de Bordeaux, s’est casé jeune avec sa première copine, Karen. Mais cela fait un moment que leur fille Mila est l’unique ciment de leur couple. Le quadra s’en plaint régulièrement à sa meilleure amie, Elsa, photographe bordelaise de 36 ans et mère d’un petit garçon qu’elle a eu avec Maxime, un énième coup d’un soir qui s’est finalement incrusté dans sa vie. Le point de départ de « Platonique est né en regardant une autre série », explique le cocréateur de la série, Elie Girard, que 20 Minutes a rencontré lors du  festival azuréen.

Une scène « où une amie allait voir l’une de ses amies et lui disait : “Il faut que tu quittes ton mec”. On se demandait : “A-t-on le droit de dire cela ? Dans quelle mesure peut-on intervenir dans la vie de l’autre ? Est-ce légitime ou abîme-t-on la relation d’amitié ?” », résume-t-il. Malheureux en couple, Elsa et Yann décident de quitter leurs conjoints respectifs et de s’installer tous les deux en colocation à la suite d’une conversation.

La représentation d’un nouveau schéma familial

« L’idée était de traiter une histoire d’amitié comme on traiterait d’une histoire d’amour. L’amitié est une forme d’amour, donc on flirte avec le genre de la comédie romantique, en se demandant si ces deux personnes, meilleurs amis, un homme et une femme hétérosexuels, qui s’entendent si bien qu’ils vont élever leurs enfants, ensembles, vont s’arrêter à l’amitié ou pas ? Qu’est-ce que l’amitié ? Est-ce que c’est suffisant ou non ? On voulait interroger tout cela », poursuit Camille Rosset, cocréatrice de la série.

Platonique explore une configuration assez inédite dans la fiction française, celle de deux adultes, séparé ou divorcé, amis, qui décident de faire famille alors qu’ils ne sont pas en couple. Les enfants de Yann et Elsa ne se connaissent pas. « On a construit notre saison autour de la garde alternée : un épisode sur deux, il y a les enfants, un épisode sur deux, ils ne sont pas là pour montrer la schizophrénie de ces deux parents, raconte Camille Rosset. Il y a quelque chose d’assez classique de la garde alternée et de comment ces deux enfants se retrouvent demi-frère et demi-sœur par alliance… Sauf que leurs parents ne sont pas ensemble. Donc, cela crée de la confusion chez eux. »

La déconstruction des clichés autour du genre

Avec Elsa et Yann, les deux auteurs questionnent les normes et « crash-testent un autre modèle de vie ». En se séparant de sa femme, le papa poule Yann va enfin sortir de sa zone de confort et va comprendre qu’il est passé à côté de pas mal de choses : « Yann est un homme qui n’a pas encore eu d’orgasme, qui n’est pas à l’aise dans sa sexualité », indique Elie Girard.

De son côté, Elsa n’a pas l’instinct maternel et préfère confier son môme à son coloc plutôt que de s’en occuper. « Elsa se comporte comme un père old school, c’est-à-dire comme quelqu’un qui ne sait pas exactement tisser une relation avec sa progéniture, son fils en l’occurrence », souligne-t-il.

« Il y avait une vraie envie de sortir la maternité des codes de représentation qu’on impose aux hommes comme aux femmes, donc faire un homme moins viril et une femme qui a des difficultés avec sa maternité, qui n’est pas forcément une bonne mère. Cela nous importait d’explorer cela », explique Camille Rosset. Et d’expliquer : « Elsa est très admirative de son père, photographe comme elle, sauf qu’il est un grand photographe de guerre. Elle voudrait lui ressembler mais elle est une femme et que c’est une autre époque. » Peut-être est-il enfin temps pour Elsa de tuer le père, afin de trouver sa place de mère ?

« Cela nous intéressait de partir sur ces deux clichés et de les inverser pour voir ce que cela provoquait. Ce sont des bons moteurs narratifs et ensuite, cela nous permet d’instiller des réflexions sur les thématiques qui nous intéressent : la sexualité, le genre, la famille », abonde Elie Girard. Car, au-delà de la comédie romantique et de la question : “Yann et Elsa vont-ils réussir à ne pas finir ensemble ?”, Platonique propose, sans juger, d’autres représentations des genres, de la masculinité, de la maternité, de la sexualité et de la famille. Une approche assez inédite dans la fiction française qui correspond pourtant à une réalité sociologique. « Il y a énormément de configurations que la fiction va devoir aborder : faire famille avec trois parents, faire famille dans des couples homoparentaux… C’est déjà très présent dans notre société et la fiction n’explore pas énormément cela », conclut Elie Girard.

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