Le rédacteur en chef le reconnaît, couvrir la course à l’investiture de Micheal Bloomberg « ne serait pas facile pour la rédaction ». L’agence de presse du même nom, qui traitera bien de la campagne de son patron, va devoir s’adapter. Elle suspend notamment ses éditoriaux non signés, qui reflétaient les opinions du milliardaire américain.

L’ex-maire de New York, Michael Bloomberg,
s’est lancé dimanche dans la course à la Maison Blanche « pour battre
Donald Trump et reconstruire l’Amérique », relançant avec sa candidature la compétition déjà serrée pour l’investiture démocrate.

« Nous décrirons qui gagne et qui perd »

« Nous écrirons sur quasiment tous les aspects de cette présidentielle de la même façon que nous l’avons fait jusque-là », a indiqué John Micklethwait dans une note à la rédaction rendue publique par l’agence de presse. « Aucun autre candidat à la présidentielle a jamais possédé un organe de presse de cette taille », a ajouté le rédacteur en chef.

« Nous décrirons qui gagne et qui perd. Nous examinerons les programmes politiques et leurs conséquences. Nous publierons des sondages, nous interviewerons des candidats et nous suivrons leur campagne, y compris celle de Mike », a-t-il expliqué. « Dans les articles que nous écrirons sur cette élection, nous dirons clairement que notre propriétaire est candidat ». Un journaliste a déjà été chargé de cette couverture.

Plus d’éditoriaux non signés, pas d’enquêtes d’investigations

Les auteurs des éditoriaux non signés de l’agence « vont se mettre en congé pour rejoindre l’équipe de campagne de Mike », a précisé John Micklethwait.

L’agence de presse continuera à s’abstenir de mener des enquêtes d’investigation sur Michael Bloomberg, sa famille et sa fondation, et appliquera cette politique aux autres candidats démocrates parce que « nous ne pouvons accorder aux adversaires démocrates de Mike un traitement différent du sien ».

Elle s’engage cependant à publier toute enquête sur son patron venant d’autres organes de presse crédibles.

Le journalisme d’investigation sur le président Donald Trump et son gouvernement va se poursuivre « pour le moment ». Si Michael Bloomberg remporte l’investiture démocrate, « nous verrons ce que nous ferons ».

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