Le 1er juillet 2000, Lucie Blackman, une jeune Britannique de 21 ans travaillant dans le monde de la nuit, disparaît à Tokyo, sans laisser de trace. Une enquête internationale est alors lancée pour tenter de retrouver la jeune femme, victime d’un prédateur sexuel et tueur de jeunes femmes.
Nous sommes en 2000. Lucie Blackman, une Britannique de 21 ans qui rêvait d’aventures, s’est installée depuis deux mois au Japon avec sa meilleure amie. Un soir de juillet, elle disparaît soudainement suite à un enlèvement. L’enquête va alors se révéler difficile, notamment à cause de la justice japonaise…
Une nuit de juillet dans le quartier le plus sensible de Tokyo
Le 1er juillet, dans l’après-midi, Lucie a quitté la collocation qu’elle partageait avec sa meilleure amie et collègue pour aller prendre un verre avec un Japonais fortuné qu’elle venait de rencontrer. Après un dernier appel à 19 heures, Lucie ne donne plus signe de vie.
Quelques jours après sa disparition, Louise Phillips, sa meilleure amie, signale la disparition de la jeune femme à la police japonaise et à l’Ambassade britannique. Elle révèle alors que les deux amies étaient hôtesses dans des clubs de nuit dans le quartier de Roppongi, le plus sensible de Tokyo.
S’agit-il d’une mauvaise rencontre au « Casablanca », un bar de nuit populaire dans lequel Lucie travaillait ? Louise indique qu’effectivement, un des clients de Lucie insistait lourdement pour boire un verre avec elle, en dehors de ses heures de service. Un client dont elle ne connaît ni l’identité, ni l’adresse et qui aurait profité du fait que Lucie est fortement endettée pour la faire venir chez lui et abuser d’elle à l’aide de GHB.
En quittant l’Ambassade, Louis reçoit un appel, d’un numéro masqué. En décrochant, elle entend la voix d’un homme s’exprimant mal en anglais, lui assurant que son amie allait bien et qu’elle ne rentrera pas avant au moins une semaine. La raison ? Lucie aurait rejoint une nouvelle religion, comparable à une secte, et serait actuellement en train de s’initier à ses nouvelles pratiques.
Aussitôt alertée, la famille de Lucie arrive à Tokyo pour débuter les recherches. Toutes les pistes sont alors étudiées : gang mafieux, secte religieuse, proxénètes, tueur en série… La police peine à trouver des indices pouvant indiquer la voie à suivre. D’autant que les collaborations internationales entre services de police sont rares au Japon, ce qui retarde fortement l’enquête.
Quelques mois plus tard, le dénouement…
Un mois après cette disparition, plusieurs lettres signées Lucie Blackman déclarent qu’elle va bien. Mais rapidement, les policiers découvrent qu’il s’agit de faux courriers et décident de relever les empreintes sur les lettres.
En même temps, les forces de l’ordre travaillent sur les communications émises depuis le téléphone de Lucie. Au total, 70 portables jetables achetés par un seul client sous un faux nom sont identifiés. Il s’agit de Joji Obara, un richissime entrepreneur de 48 ans déjà connu pour agressions sexuelles. Il sera interpellé le 12 octobre 2000, en bas de son appartement se situant près du lieu de disparition de la victime.
Dans ses différentes résidences, du chloroforme, du GHB, un journal de bord avec ses conquêtes ou encore des vidéos sont retrouvés. Au cours de son audition, Joji reconnaît avoir déjà rencontré Lucie. Le 8 février, le corps de Lucie sera finalement retrouvé, démembré et enterré dans une grotte en bord de mer, à seulement 200 mètres de la résidence de Obara.
Un dénouement rocambolesque
Le 6 avril 2001, Obara est inculpé pour enlèvement, viol, meurtre et dissimulation de corps. Même s’il est acquitté dans cette affaire et qu’il a toujours nié les faits, il sera condamné à la perpétuité pour huit viols et un homicide involontaire, celui d’une autre hôtesse du quartier. Effectivement, la découverte des pièces à conviction chez lui aura permis de confondre un violeur en série et un assassin, qui sévissait depuis des années sur la capitale nipponne.
À voir…
Sur Netflix dès le 26 juillet 2023.
LR
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