De nombreux citoyens vivent le confinement, avec, à leur côté ce fameux Covid-19, qui cristallise la scène internationale. Entre deux quintes de toux, Valérie, malade tout comme son mari Daniel, nous dévoile son quotidien à domicile.
D’une voix fatiguée et cassée, Valérie, 59 ans, nous explique, au téléphone, ses journées avec son mari. Basé dans la région Rhône-Alpes, le couple vit un confinement très particulier. En effet, Valérie et son mari Daniel (66 ans) sont atteints du coronavirus. Rencontre.
Depuis quand êtes-vous souffrants ?
Valérie : Samedi dernier, mon mari a commencé à avoir de la fièvre, des frissons et il ne s’est pas senti bien du tout. Bien entourés, mon beau-frère est médecin, nous avons attendu le lendemain pour voir l’évolution de son état. Au vu de la situation, nous avons appelé le 15, pour connaître les symptômes, car je tombais moi aussi malade. Au bout du fil, ils nous ont posé des questions pour en savoir plus sur les douleurs ressenties et ils ont confirmé que cela ne pouvait pas être la grippe, donc que le coronavirus était sûrement le diagnostic probable.
Que vous ont-ils conseillé ?
Valérie : Nous devons bien rester à la maison, et prendre du paracétamol. Il n’y a pas grand-chose à faire, à part attendre. Et appeler le 15, en cas d’insuffisance respiratoire. Mais tous les jours, j’ai mon médecin au téléphone, car c’est un proche.
À l’heure actuelle, comment vous sentez-vous ?
Valérie : Mon mari est au sixième jour de maladie et ça ne s’arrange pas. Il a beaucoup de douleurs, beaucoup de fièvre. Moi aussi je ressens comme des coups de poignard dans tout le corps, la sensation n’est pas facile à expliquer, rien à voir avec des courbatures, c’est pire. Nous ne pouvons pas bouger. Ce matin, je me suis levée avec une température de 39.2°C. Je n’ai pas faim et j’ai même perdu le goût aujourd’hui, pour vous dire. Entre parenthèses, c’est top pour le régime. Je vais être svelte cet été. Je vous dit cela car il faut rire de la situation, autrement nous dépérissons. Les gens ont très peur, effectivement c’est très douloureux, c’est long mais cela se soigne. Pour résumer, nous sommes épuisés.
Quand le mot Covid-19 est tombé, comment avez-vous réagi ?
Valérie : On s’est dit, eh bien, c’est un mauvais moment à passer. Mais on sait que cela se soigne donc il n’y a pas de problèmes. Du moment qu’on n’a pas de gros soucis pour respirer.
Pendant ce confinement, comment vivez-vous ?
Valérie : Je désinfecte tout chez moi, surtout les poignées de porte. Et je conseille aux personnes qui ne trouvent plus de produits nettoyants, car les supermarchés sont vidés, d’utiliser de l’alcool ménager. Nous portons aussi des masques et des gants. Avec mon mari, nous sommes chacun dans une chambre. Nous avons la chance d’avoir aussi des toilettes séparées, donc nous ne sommes jamais en même temps dans une pièce. C’est mon fils qui nous fait les courses et qui prépare les repas. Mais on ne le croise pas.
Que faites-vous de vos journées ?
Valérie : Moi qui aime lire, je suis tellement fatiguée que je ne peux pas tenir un livre. Je dors énormément, je regarde un peu la télévision, des films… C’est très calme. Je tousse beaucoup donc j’ai des douleurs intercostales qui me transpercent et je peux vous dire que ça c’est dur. Ce que je fais pour atténuer mes maux… j’utilise des bouillottes électriques.
Dans cette période si particlulière, que voulez-vous dire au personnel médical ?
Valérie : Ils sont extraordinaires, je leur tire mon chapeau ! Bravo à eux !
Les directives du gouvernement sont bonnes, pour vous ?
Valérie : Il faut absolument que M.Macron dicte un confinement total, plus personne ne doit sortir. C’est complètement inconscient de se promener tranquillement. RESTEZ CHEZ VOUS ! Même le fait d’aller courir c’est dangereux. Il faut faire comme en Italie. Personne ne sort, à part pour faire les courses. Et personne ne doit aller travailler, sauf les soignants, bien sûr. J’ai un fils qui vit à Hong Kong, avec mes petits-enfants et le confinement total décrété a bien aidé le territoire. Il faut que les Français comprennent l’utilité de rester chez soi.
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