Réalisé par Yves Rénier, déjà aux commandes de Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi, le téléfilm La Traque, diffusé ce lundi 15 mars, à 21H05, sur TF1 (déjà disponible sur la plateforme Salto, ndlr) se concentre sur l’arrestation de Michel Fourniret -interprété par Philippe Torreton-, tueur en série condamné à la perpétuité pour le meurtre de sept femmes en France et en Belgique, entre 1987 et 2001.

Depuis le début de sa production, le fils de celui qui est surnommé « l’ogre des Ardennes », Selim Fourniret, affiche son opposition dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il s’est à nouveau insurgé à la veille de sa diffusion, contre ce qu’il qualifie de « minable fiction ».

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« On ne peut pas glorifier quelqu’un comme ça »

Sur Twitter, ce 14 mars, le fils unique de Michel et Monique Fourniret, Selim Fourniret, a ainsi épinglé TF1 et son choix de diffuser un téléfilm consacré à un meurtrier : « Le pédophile Michel #Fourniret remercie chaleureusement @TF1 @YvesRenier42 @ugcdistribution pour gonfler son ego et canoniser ses crimes, dont la police ignore encore la moitié. »

« Cette minable fiction, adaptée d’un roman 100% fictionnel est une réécriture honteuse de nos plaies encore béantes », a-t-il poursuivi, dans le long message publié sur le réseau social. Il a dénoncé une « vulgaire campagne de propagande », créditant les « affabulations de Monique Olivier » (ex-épouse Fourniret, ndlr), complice de son ancien époux.

Il s’indigne notamment de la manière dont est introduit son beau-père André Michaux, qu’il qualifie de « héros ». Il déplore que l’homme, devenu le second époux de sa mère, Monique Olivier, soit « présenté comme un homme violent, doublé d’un proxénète. »

Cette minable fiction, adaptée d’un roman 100% fictionnel est une réécriture honteuse de nos plaies encore béantes.

Invité sur le plateau de TPMP, sur C8 le 26 février dernier, il avait déjà affiché son opinion tranchée : « On ne peut pas glorifier quelqu’un comme ça », en continuant : « Je me mets à la place des proches des victimes : voir un film comme ça et voir l’homme qui a tué votre fille, vous imaginez ça ? C’est invivable. Des gens vont gagner de l’argent sur ça, c’est impressionnant ! »

Le réalisateur Yves Rénier, invité de L’Instant De Luxe sur Non Stop People, quelques jours plus tard, a répondu directement à Selim Fourniret : « Va te faire voir ! »

Si le fils de Michel Fourniret se disait déjà « révulsé » par le projet de téléfilm en août dernier, d’autres personnes ont depuis pris la parole. Selon France Bleu, Éric Mouzin, le père d’Estelle Mouzin, disparue en 2003, estime que le téléfilm est une « dérive de notre société du spectacle ».

Basé sur l’arrestation de Michel Fourniret, en 2003

Le téléfilm évoquera tout particulièrement l’arrestation de Michel Fourniret, en 2003, en Belgique. Dans le téléfilm, François-Xavier Demaison et Mélanie Bernier jouent les deux enquêteurs.

Le producteur de La Traque, Franck Calderon, a indiqué à Ciné Télé Revue que « la fiction se concentre sur le travail des enquêteurs ». Les deux personnages principaux, Michel Fourniret, interprété par Philippe Torreton, et Monique Olivier, jouée par Isabelle Gélinas, sont les deux seuls dont les noms ont été gardés. L’avocat de Selim Fourniret, Me Karim Laouaf, a souligné au Parisien qu’un changement de leurs noms « aurait été bienvenu ».

« Michel Fourniret et Monique Olivier sont connus du public depuis leur arrestation et ils ont été condamnés pour leurs crimes. On ne met pas des personnes inconnues sur le devant de la scène », s’est justifié au quotidien francilien le producteur du téléfilm. 

Il a précisé que bien que le téléfilm soit « une fiction », beaucoup de recherches préalables ont été réalisées autour de l’arrestation et des débuts de l’enquête, en 2003, en s’inspirant du livre La mésange et l’ogresse. Dans la tête de Monique Fourniret, publié en 2016, bien qu’il ne s’agisse pas d’une « adaptation », explique-t-il, puisque le téléfilm reste centré « sur le point de vue des policiers ».

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