Dépistages, examens… il y a des rendez-vous médicaux à ne pas rater. Car à force de les différer, les petits pépins peuvent se transformer en gros problèmes. Mieux vaut prévenir que guérir, en trouvant de la place dans notre agenda.

Restez informée

Des examens incontournables tous les deux ans

La mammographie. Dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, on reçoit jusqu’à 74 ans, par courrier, une invitation pour faire une radiographie des seins. Un rythme à respecter pour éviter de voir des lésions importantes se développer entre deux examens. Le suivi est plus personnalisé si on a des facteurs de risques.

Le test du cancer colorectal. Ce kit remis par le généraliste vise à dépister la présence de sang dans les selles, qui doit conduire à des examens complémentaires (coloscopie), afin de détecter d’éventuels polypes ou lésions précancéreuses.

❯ Un test auditif chez l’ORL. Il permet de repérer une perte d’audition, gênante lors d’une discussion ou quand on regarde la télé. Un audioprothésiste peut aussi réaliser gratuitement un premier bilan : l’examen est moins précis, mais il peut déjà alerter.

Des passages obligés chaque année

❯ Le généraliste, même si tout va bien. Ne serait-ce que pour mesurer la tension et se voir prescrire un bilan sanguin (glycémie, cholestérol, triglycérides) pour surveiller le risque cardio-vasculaire. Vous pourrez aussi discuter des traitements en cours, afin d’éviter des prises inutiles ou des interactions indésirables.

❯ Le gynéco. Même si l’on est ménopausée, on continue à y aller. Qu’on prenne ou non un traitement hormonal, cela permet de surveiller les seins, ovaires, utérus… face au risque de cancer. Et de faire un frottis tous les trois ans (recommandé jusqu’à 65 ans, mais beaucoup de médecins continuent au-delà).

❯ L’ophtalmo. C’est le bon tempo, si on porte lunettes ou lentilles pour les adapter en cas d’évolution de sa vue. Dans tous les cas, on ne laisse pas passer plus de deux ans entre deux rendez-vous pour détecter tôt des signes de DMLA, de glaucome ou de cataracte, notamment via la mesure de la pression oculaire ou le fond d’œil.

❯ Le dentiste. On a tout intérêt à éviter l’accumulation de tartre et l’inflammation au niveau des gencives, qui favorise notamment les problèmes cardiaques.

Découvrir son corps sous toutes les coutures !

L’impédancemétrie utilise un courant électrique pour mesurer la composition corporelle : hydratation, masses grasse et musculaire… Les balances domestiques qui le proposent se basent souvent sur des capteurs sous les pieds : elles sont donc fiables surtout pour le bas du corps. On peut faire un bilan d’impédancemétrie tous les ans chez un médecin, nutritionniste, coach… équipé d’une machine.

Consulter un cardiologue

C’est bien aussi, notamment avant de reprendre le sport, après une longue interruption ou si on teste une nouvelle activité. On en parle d’abord à son généraliste. Il prescrira un bilan cardiaque avec un électrocardiogramme et, parfois, un test d’effort, pour détecter d’éventuelles contre-indications.

A comme Aux petits soins !

Un pense-bête pour préserver son capital forme, par Philippe Chartier, expert en santé et vieillissement, auteur de Bien vieillir, c’est un choix ! (éd. Médicis).

  • Anticipation. En misant sur la prévention, on déjoue une bonne partie de la génétique pour échapper aux maladies.
  • Alimentation. Saine et équilibrée, de type régime méditerranéen.
  • Activité physique. On bouge au moins trente minutes par jour pour oxygéner et protéger l’organisme.
  • Agressions. On se prémunit en particulier du stress chronique, des nuits trop courtes et de l’excès de médicaments.
  • Animation. Donner un sens à sa vie, nourrir des projets qui nous projettent dans l’avenir, rester optimiste.
  • Altruisme. Aider les autres, donner du temps, des conseils, rendre de petits services, partager son expérience dès qu’on en a l’occasion.
  • Amour. Garder le contact avec ses proches et pratiquer l’amour physique (câlins, rapports sexuels…).
  • Autosurveillance. Rester à l’écoute des signaux, et se faire confiance si on sent que quelque chose cloche.

Penser à l’ostéodensitométrie tous les cinq ans

Elle permet de surveiller la densité osseuse, surtout si on présente des facteurs de risques d’ostéoporose : tabac, ménopause précoce, maigreur…

Merci aux Dr Christophe de Jaeger, médecin et chercheur spécialisé dans la prévention du vieillissement, auteur de « Bien vieillir sans médicaments » (éd. Cherche Midi), Dr Patrick Serog, médecin nutritionniste, coauteur de « Bien manger, bien vivre, bien vieillir ! » (éd. In Press) et Natacha Dzikowski, coach spécialiste de l’anti-âge, auteure de « Belle & bien dans son âge, ma méthode pour prendre de l’âge sans vieillir » (éd. Leduc).

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