Mardi 18 avril 2023, Hippolyte B. a été reconnu coupable de viols sur mineures par ascendant devant la cour criminelle départementale de l’Île de La Réunion. L’homme âgé d’environ 65 ans est condamné à 19 ans de prison pour avoir violé et mis enceintes deux de ses petites filles mineures.

Une affaire d’inceste et de violences intrafamiliales sordide pour laquelle l’auteur n’a jamais exprimé de remords.

Des viols quotidiens pendant des années

En 2020, lors de son accouchement dans un hôpital du Sud du département d’Outre-mer, l’une des victimes alors âgée de 13 ans avait signalé que le géniteur du nourrisson était son grand-père maternel. Après confirmation ADN accablant le grand-père, le bébé avait été placé en famille d’accueil, mais il est décédé par noyade, précisait le média réunionnais Zinfos974 en décembre 2022.

La fillette avait également précisé que son autre enfant, qui avait alors déjà 5 ans, était également le sien, né après les viols à répétition d’Hippolyte B., rappelle le site d’informations locales dans un nouvel article.

Une autre victime, cousine de la première et également petite-fille du pédocriminel, a subi les mêmes viols entre ses 11 et 13 ans, de façon quotidienne. Selon Zinfos974, le grand-père s’introduisait dans sa chambre et fermait la porte à clé tandis que le reste de la famille se trouvait dans le salon. Elle serait également tombée enceinte de lui.

Un « patriarche tyrannique » qui réfute sa responsabilité

La mère de l’une des adolescentes avait également porté plainte, dénonçant les mêmes faits qu’elle aurait subis durant sa propre enfance de la part du condamné, son père. Au total, précise Zinfos974, quatre victimes se sont portées partie civile lors du procès qui avait débuté le lundi 17 avril 2023. L’une d’elles n’a pas été reconnue en tant que victime par le tribunal.

Le Secrétaire général de la procureure générale de La Réunion, Jean-Philippe Rey, avait requis 20 ans de réclusion criminelle, soit le maximum de la peine encourue, contre Hippolyte B.. Durant le procès, l’expertise psychiatrique du violeur a dépeint un « patriarche tyrannique et tout-puissant qui ne se remet pas en question et se pose en victime », cite toujours le média réunionnais. Ce dernier s’était en effet défendu en assurant que les petites filles lui avaient « fait des avances » et l’avaient ainsi « provoqué ».

Hippolyte B., dont « le faible niveau intellectuel (…) ne lui permettrait pas de prendre conscience de la gravité de ses actes et de leurs conséquences pour les victimes », est incarcéré depuis le 12 septembre 2020.

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