Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé que la procréation médicalement assistée sera remboursée par la Sécurité sociale aux femmes qui auraient dépassé l’âge limite de prise en charge en raison de l’arrêt de leur parcours pendant le confinement.
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« Je ne vois pas comment nous ne pourrions pas faire un geste envers ces familles et rembourser la prise en charge de PMA dans la mesure où elle serait différée de quelques semaines ou même de quelques mois si nécessaire », a déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé, au cours d’une audition par la commission des affaires sociales du Sénat, relevé par le Monde.
La procréation médicalement assistée (PMA) sera donc remboursée par la Sécurité sociale mais pour les femmes qui auraient dépassé l’âge limite de prise en charge, 43 ans, en raison de l’arrêt de leur parcours pendant le confinement.
« Je vous réponds sans avoir d’arbitrage ou sans en avoir discuté autour de moi, mais au moins ça aura valeur de décision ministérielle », a-t-il ajouté, en réponse à la sénatrice (PS) de Loire-Atlantique Michelle Meunier. Cette disposition vaut uniquement pour « les familles bénéficiant d’un parcours de PMA en France », a déclaré Olivier Véran.
Déception : il n’y a aucune solution pour les PMA à l’étranger pour l’instant. « Je n’ai pas de solution, hélas, à proposer », puisqu’ »on n’est pas dans une situation légale à l’heure où je vous parle (…) tant que nous n’avons pas voté la loi de bioéthique, raison pour laquelle il faut voter la loi bioéthique », a affirmé le ministre, rappelant que les frontières européennes rouvriraient le 15 juin.
La crise sanitaire a complètement bouleversé et a même empêché l’examen en deuxième lecture du projet de loi de bioéthique, qui autorise notamment la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes, voté en première lecture au Sénat en février dernier.
Cet examen tant attendu aura lieu « aussitôt que les conditions sanitaires » permettront de « réunir un maximum de parlementaires » en séance, avait déclaré Olivier Véran mardi au cours de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, si possible en juillet et sinon en septembre.
Petit rappel : d’après les chiffres de l’agence de biomédecine, en 2016, il y a eu « 147 730 tentatives d’insémination artificielle, de FIV ou de transferts d’embryons congelés en intraconjugal ou avec tiers donneurs, contre 102 601 en 2014″. Une insémination artificielle coûte en moyenne 950 euros, et une tentative de fécondation in vitro 2 883 euros, selon les données de l’Assurance maladie en 2014.
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