Leurs témoignages étaient jusqu’alors inconnus. Ces derniers jours, deux nouvelles femmes ont déposé plainte contre Patrick Poivre d’Arvor pour viols, révèle Le Parisien, le 30 septembre 2022.
Le nombre de plaintes visant l’ancien animateur vedette de TF1 pour des faits de violences sexuelles s’élève désormais à 21 – dont neuf pour viols – selon le recensement du quotidien. Les témoignages, eux, sont bien plus nombreux. Certaines femmes étaient mineures au moment des faits qu’elles décrivent.
Les faits que ces deux femmes, qui ne se connaissent pas, ont décrit au parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine)sont prescrits, comme de nombreuses précédentes accusations à l’encontre de « PPDA ». Ils remonteraient à 1992 et 2005.
Une fellation forcée dans son bureau
« Je me suis dit naïvement que cet homme pouvait me mettre en relation avec de bons médecins spécialisés », raconte Maïté au Parisien.
Quand je me suis retournée, il avait baissé son pantalon. J’ai compris qu’il voulait que je le dédommage de l’aide qu’il m’avait apportée.
En 2005 donc, Maïté se rend chez TF1 avec son époux, qui doit attendre dans le hall pendant qu’elle est conviée en coulisses du JT. Après quoi, là-voilà conduite dans le bureau de la star de l’époque.
« À un moment, il s’est levé de son bureau et il est passé derrière moi. Il a dit : ‘Notre relation est quand même très forte, elle est aussi sexuelle’. Et quand je me suis retournée, il avait baissé son pantalon. J’ai compris qu’il voulait que je le dédommage de l’aide qu’il m’avait apportée. Comme si je devais être gentille avec lui, après que lui ait été gentil avec moi. J’étais bloquée. Je l’ai fait. Tout s’est déroulé très vite », se souvient-elle pour le quotidien, qu’elle avait déjà contacté en en novembre 2021, à la suite de la publication par Libération de huit nouveaux témoignages d’accusatrices de Patrick Poivre d’Arvor.
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Son témoignage n’est pas sans rappeler celui de la chroniqueuse de France 2 Stéphanie Khayat, qui décrit une fellation forcée dans le bureau de Patrick Poivre d’Arvor, alors qu’elle avait 24 ans, et que « sévèrement anorexique », pour reprendre les mots d’Hélène Devynck dans Impunité (Seuil), elle ne pesait plus que trente kilos.
La journaliste qui accuse PPDA de viol et a publié le récit coup de poing de cette rentrée littéraire écrit d’ailleurs, page 42, à propos des profils des femmes qui témoignent contre le même homme : « On est (…) psychothérapeute, enseignante, restauratrice, vendeuse chez Intersport, journaliste pour beaucoup. Les écrivaines sont surreprésentées, les anorexiques aussi ».
Invitée dans les coulisses du JT
Alejandra, elle, avait écrit au Parisien au lendemain de la première plainte de cette affaire tentaculaire, celle déposée par la journaliste et écrivaine Florence Porcel. Cette Franco-Argentine âgée 56 ans dénonce un viol datant de 1992, dans le bureau de l’ex-présentateur à TF1, également.
À l’époque journaliste, Alejandra a été invitée à assister au JT, puis guidée vers son bureau par son assistante, où elle aurait subi un viol. « La même sordide histoire que d’autres victimes », lâche-t-elle. Précisément « le coup du plateau » décrit par Hélène Devynck dans Impunité.
Patrick Poivre d’Arvor conteste toutes les accusations dont il fait l’objet. Celles-ci sont pour la plupart prescrites. En mai dernier, il a attaqué les premières plaignantes pour dénonciations calomnieuses. En vertu des dispositions du Code de procédure pénale, l’homme de 75 ans est présumé innocent.
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