Gaëtan Roussel et Arnaud Samuel avec Robin Feix forment le groupe Louise Attaque ou l’histoire folle d’un groupe de pop rock français qui a débuté sur les bancs du lycée. De ses débuts dans le garage de l’un de ses membres, et la vente de huit cassettes, c’est sa prestance scénique indiscutable qui l’a fait adopter immédiatement par un public fasciné. Leurs titres sont devenus quasi immédiatement des tubes : à l’image des trois millions d’exemplaires vendus de leur premier album éponyme, sorti en 1997. Au mois d’avril 2022, ils ont créé la surprise avec des concerts gratuits pour fêter avec ce même public les 25 ans de ce premier disque. En quelques minutes, les dates étaient complètes.

Louise Attaque marque à nouveau le coup en sortant un nouvel album, ce vendredi 4 novembre 2022, Planète Terre.

franceinfo : Planète Terre est un titre qui en dit long finalement sur vos préoccupations aux uns et aux autres, mais surtout les textes sont vraiment construits autour de l’humain.

Gaëtan Roussel : Oui, tout à fait. Autour de l’humain, autour des fils invisibles qui lient tous les humains et qui nous lient tous autant que nous sommes. Sans message particulier ou moralisation ou quoi que ce soit, mais oui, humain. Tant mieux si ce disque est humain. On espère, on a tout fait pour qu’il le soit.

Il y a une recette magique ou pas ? Parce que quand on écoute cet album, c’est du Louise Attaque qui ne prend pas une ride.

Arnaud Samuel : Ça doit être notre sensibilité de groupe en fait. Quand on parle des textes, en effet, ces textes-là ont un regard assez humaniste sur la planète Terre. C’est le regard de Louise sur cette planète.

Les textes de cet album sont portés par la musique qu’on compose ensemble et je pense que les mélodies et les textes forment un tout, qui est notre sensibilité de groupe par rapport au monde dans lequel on vit.

à franceinfo

J’ai l’impression que tout est représenté dans cette écriture, Gaëtan, vous avez toujours eu cette sensibilité.

Gaëtan Roussel : J’espère. On espère parler de ce qui nous entoure. On espère le faire, comme le dit Arnaud, avec notre sensibilité. Et ça, c’est une joie. Moi, je suis heureux de retrouver la sonorité, par exemple du violon d’Arnaud que je ne croise pas quand je fais des disques qu’on appelle « solo », donc c’est un bonheur. Forcément, ça vous décale, forcément, ça vous amène ailleurs. Et c’est cet ailleurs qui est toujours intéressant et qui est une quête permanente, à mon avis, de chacun d’entre nous sur cette planète Terre et qui est donc aussi la nôtre. Et quand on s’est retrouvés, c’était ça qu’on regardait. On espère qu’on est arrivés quelque part, bien sûr.

C’est marrant d’ailleurs, parce que le premier single que vous nous avez livré, c’était un peu une réponse à J’t’emmène au vent. C’est ça, Louise Attaque, c’est d’abord une histoire de famille ?

Gaëtan Roussel : C’est une histoire de groupe, c’est une histoire d’honnêteté, entre nous, et après, si ça transpire et si ça crée d’autres choses et de la bienveillance, entre ce qu’on reçoit et ce qu’on essaye de donner, quelque chose d’assez vrai, assez franc, tant mieux. On a toujours essayé d’avoir un son assez franc, assez livré, assez spontané. Donc si tout ça, ça crée le fait que les gens aient envie de tendre l’oreille, qu’ils retrouvent ça, nous on est heureux. On fait notre maximum, on ne dit pas qu’on y arrive, on fait notre maximum pour ne pas tricher avec cet élément-là qui de toute manière, à un moment donné, nous échappe. On le joue et puis ça s’en va comme ça et c’est tant mieux.

Il y a une fureur de vivre aussi dans l’écriture, une urgence. Nous, on veut vivre nous, vous dites que cet album raconte effectivement ce qui se cache derrière le succès Louise Attaque. Des hommes bien décidés à profiter de la vie, à affronter les difficultés, à affronter les vents, les remous. Plus qu’hier, vous avez ce besoin de de vivre, de profiter de la vie.

Arnaud Samuel : Il faut vivre passionnément.

Tout le monde doit vivre passionnément. C’est le seul message universel qu’on peut souhaiter aux êtres humains.

à franceinfo

Gaëtan Roussel : Oui, parce qu’on a cette chance de s’être bien sentis, voilà. Et je pense que ce n’est pas que sur le moment, tout découle de ce qu’on a fait la veille et l’avant-veille et l’avant-veille. Et là, on a réussi à se comprendre, mais on a réussi tous les trois, avec Arnaud et Robin, à comprendre quand est-ce qu’on peut être ensemble, quand est-ce qu’on ne peut pas l’être et ça, ça nous rend très libres à l’intérieur de Louise Attaque. Ce qui est important, c’est qu’on est à bloc à 100 % et c’est ça qui est important.

Des chansons comme des hymnes, Arnaud, encore dans cet album. Dans Nous n’aurons peur de rien, on parle du couple, on parle des années qui passent, du temps qui passe, mais de la solidité d’un couple aussi.

Arnaud Samuel : En tout cas, la ferveur est très importante parce que ça nous rend au centuple ce qu’on essaie de donner aux gens. Évidemment que c’est toujours un compliment de dire qu’une chanson devient un hymne… Mais c’est notre cri du cœur en ce moment, personnel, de groupe par rapport au monde dans lequel on vit et on a envie de le partager avec les autres. L’impulsion est là.

« Un pour tous, tous pour un« , il y a toujours ce côté Mousquetaires, Arnaud, dans Louise Attaque ?

Arnaud Samuel : Alors, la définition de notre groupe, c’est 1+1=1.

Louise Attaque sera en tournée : le 16 mars 2023 à Lyon, le 17 à Dijon, le 20 à Nantes, le 21 à Rouen, le 29 à Paris etc.

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