• La décompensation : “une cassure, avec un danger derrière”
  • Le stress ou l’élément déclencheur majeur
  • Les symptômes communs de la décompensation
  • Tous concernés par la décompensation
  • Une fragilité qui ouvre la brèche à des récidives
  • Un travail de prévention urgent à mettre en place

Un burn-out, un craquage émotionnel, un pétage de câble… Les concepts derrière lesquels peuvent se cacher la décompensation psychique sont nombreux.

Ce terme, auparavant réservé au corps médical, a été démocratisé par la pandémie de Covid-19. Très diffusé dans les médias à l’heure du premier déconfinement en mai 2020, il a été récupéré par le commun des mortels et sur Twitter notamment, nombreuses sont les personnes qui disent être “en décompensation”.

Si la mise en lumière de ce phénomène grave est une bonne chose, ce qui l’est moins, c’est d’entretenir un flou autour de sa définition. En ce sens, Marine Crest, médecin généraliste et Magali Croset-Calisto, psychologue, addictologue et sexologue, nous éclairent sur ce phénomène, qui devrait alerter, pour ne pas empirer. 

La décompensation : “une cassure, avec un danger derrière”

“Aujourd’hui, on voit beaucoup plus de décompensations qu’avant”, prévient d’entrée Marine Crest. 

Rupture d’un équilibre, le phénomène est défini par notre experte comme “un facteur externe qui vient brutalement rompre un état stable. Tel un effet on/off, c’est une cassure avec un danger derrière ». De fait, la décompensation peut être à la fois organique et psychologique.

En psychologie, la décompensation désigne l’effondrement psychique d’une personne, après une crise interne, un contexte dangereux ou délétère, une épreuve inattendue, une confrontation à la mort…

Une explication corroborée par sa consoeur, Magali Croset-Calisto, qui évoque “une désorganisation d’un système qui ne parvient plus à s’auto-réguler par ses modes habituels de défense”. 

Notre experte précise que la décompensation intervient généralement une fois le danger principal écarté. « En psychologie, la décompensation désigne l’effondrement psychique d’une personne, après une crise interne, un contexte dangereux ou délétère, une épreuve inattendue, une confrontation à la mort… », appuie la psychologue. 

Le stress ou l’élément déclencheur majeur

Afin d’y voir plus clair, Marine Crest prend un exemple concret pour illustrer la décompensation, pas toujours comprise par les patients, celui du burn-out. “Un burn-out c’est une sorte de décompensation car on craque et qu’il y a une rupture avec notre état de base. Elle peut être physique et émotionnelle en même temps et liée à un stress extérieur”, indique-t-elle. 

La décompensation est donc majoritairement provoquée par le stress. “Il en existe deux sortes : le stress aigu et le stress chronique. Dans l’idée d’un burn-out, on est sur un stress aigu”, éclaire la médecin généraliste.  « Aujourd’hui, il y a une grosse problématique autour du travail, beaucoup de décompensations sont recensées notamment à cause de problèmes de management ou de pression excessive”, continue-t-elle.

Le deuxième stress, le chronique, est souvent le résultat de l’actualité angoissante remarque Marine Crest. Selon elle, “les gens décompensent parce qu’ils ne voient pas d’issue à la situation ». 

Les symptômes communs de la décompensation

Néanmoins, tout le monde – ou presque – est concerné par le stress. Alors comment savoir quand il se transforme en menace ? 

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