"TF1 Séries Films" rediffuse ce 24 novembre un téléfilm consacré à l’affaire de Jacqueline Sauvage, cette mère de famille qui avait tué son mari, violent et abusif, en 2012. Elle avait été graciée par François Hollande en 2016.
Méconnaissable. Muriel Robin incarne Jacqueline Sauvage dans un téléfilm diffusé pour la première fois le 1er octobre 2018 sur TF1, rediffusé le 24 novembre 2019 sur TF1 Séries Films. La ressemblance est frappante. Grimée, la comédienne apparaît vieillie, épuisée.
Graciée par François Hollande
Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son époux, Norbert Marot (Olivier Marchal), de trois coups de fusil dans le dos. Devant la cour, la mère de famille plaide la légitime défense, évoquant un mari violent, qui la frappait, et abusait sexuellement de leurs filles.
Pendant le procès, très médiatisé, l’accusée raconte les sévices subis durant des années. Un récit qui a bouleversé la France et questionné l’efficacité de la justice à l’égard des femmes victimes de violences conjugales.
D’abord condamnée à dix ans de prison, Jacqueline Sauvage avait finalement bénéficié d’une grâce totale du président de la République d’alors, François Hollande, en 2016. Elle avait immédiatement été remise en liberté.
Muriel Robin engagée
Le téléfilm commandé par TF1, mis en scène par Yves Rénier, revient sur le procès, et le passé de la famille Sauvage. Il est basé sur le livre écrit par Jacqueline Sauvage, Je voulais juste que ça s’arrête, publié chez Fayard en 2017.
Plus qu’un simple rôle, c’est un véritable engagement pour Muriel Robin, qui le qualifie de « film citoyen et militant » dans Le Parisien. En septembre 2018, l’actrice avait été la porte-parole d’une pétition contre les violences conjugales, signée par 88 stars et publiée dans le Journal du dimanche.
La comédienne avait d’ailleurs tenu à rencontrer celle qu’elle incarne : « J’ai passé une journée avec Jacqueline, trois ou quatre mois avant le tournage. Je voulais la rencontrer », raconte-t-elle sur LCI. « C’était aussi cette main tendue, dire que je suis là, j’ai envie de te plaire parce que c’est moi qui vais t’incarner. On s’est vite tutoyées, on est allé au restaurant. On a passé pas mal de temps ensemble. »
Des différences avec la réalité
Mais Muriel Robin a aussi insisté sur le fait que ce téléfilm est une oeuvre de fiction, et non une oeuvre biographique complètement fidèle à la réalité : « On n’a pas fait un copier-coller de sa vie. C’est une fiction. Je ne me suis dis pas ‘Oh pourvu qu’elle ait réagi comme moi. À l’écran, c’est ma Jacqueline, c’est ma Jacqueline Sauvage.’ A-t-elle plus ou moins pleuré que moi au tribunal ? Je ne sais pas. »
De son côté, puremédias a ainsi relevé des différences notables avec le déroulé de l’affaire : dans le téléfilm, Jacqueline Sauvage découvre au tribunal que son époux violait leurs filles, alors que dans la « vraie vie », elle était au courant avant de le tuer.
Des femmes au coeurs de faits divers médiatisés
Ce n’est pas la première fois que la comédienne de 63 ans incarne pour TF1 une femme au coeur d’un faits divers emblématique. En 2006, elle s’était cette fois glissée dans la peau de Marie Besnard, surnommée « l’Empoisonneuse », inculpée en 1949 pour l’empoisonnement de 12 personnes, dont son mari.
Là aussi, l’affaire avait été très suivie par les médias et l’opinion publique. Muriel Robin avait reçu l’Emmy Award du meilleur rôle féminin, à New York, pour cette performance. Ce prix récompense chaque année les meilleurs programmes télévisés du monde entier.
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