Ce jeudi 6 février, dans une émission consacrée au regain du racisme anti-asiatique, LCP a diffusé des images tournées en 2002 et où Isabelle Balkany s’adresse à un employé de la mairie de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) en l’appelant « Grain de riz ». Interpellée, la maire par intérim a assuré ne pas comprendre la polémique.

L’apparition de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV a engendré un regain du racisme anti-asiatique dans plusieurs pays occidentaux, dont la France. Ce jeudi 6 février, pour les besoins de l’émission « Ça vous regarde », LCP, qui s’intéressait à cette question, a diffusé des images tournées en 2002 par l’équipe de l’émission « 90 Minutes » de Canal+ qui ont provoqué un véritable tollé sur la Toile. Et pour cause, celle qui est, depuis l’incarcération de son mari, la maire par intérim de Levallois-Perret, y apparaît, dans la permanence de campagne de celui-ci, en train d’être massée par un homme qui « évite [la] caméra », détaille la voix off, et qu’elle désigne comme un employé au « courrier » de la mairie qu’elle appelle « Grain de riz ».

« ça ne s’écrit pas, ça s’éternue ! »

Contactée par nos confrères de franceinfo, l’intéressée se dit « outrée » de la polémique. « Je trouve tout ça totalement débile [que l’on sorte cet extrait], le racisme, on ne sait pas ce que c’est à Levallois-Perret. Tout le monde l’appelle ‘Grain de riz’, c’est un boat people [nom donné aux ressortissants du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge ayant fui le régime communiste], il est arrivé en 1981-1982 à la demande de Chirac, cela fait plus de 30 ans », tente-t-elle de se justifier. « Tout le monde l’a appelé ‘Grain de riz’ car il est petit et maigrichon, et il a un nom un peu compliqué. Ça ne lui a jamais posé problème et nous non plus. Pourquoi vient-on l’enquiquiner ? »

Quelques heures plus tard, l’édile a recontacté le média d’elle-même pour mettre les journalistes en contact avec un homme qu’elle présente comme « Grain de riz ». « L’amitié entre nous dure depuis une trentaine d’années, elle et son mari ont toujours été à mes côtés », assure l’homme en question. « Ça ne me choque pas que l’on m’appelle comme ça, au début je ne comprenais pas, mais on se connaît bien, c’est de l’humour, de l’amitié entre nous », insiste-t-il aux côtés d’Isabelle Balkany, qui ajoute, « Moi on m’appelle graine de semoule ! », en référence à ses origines tunisiennes. Si l’employé a accepté de dévoiler son nom à nos confrères, il a cependant précisé qu’il préférait garder l’anonymat. À l’entente du patronyme de ce dernier, Isabelle Balkany conclura, « ça ne s’écrit pas, ça s’éternue ! »

Être Chinois à Paris, entre violence et racisme

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