Les travaux scientifiques le démontrent : les femmes sont moins bien prises en charge médicalement que les hommes, notamment lorsqu’elles souffrent.
Et l’histoire de Hannah Catton, une Anglaise de 24 ans qui vit depuis plusieurs années en Australie, ne fait que confirmer ces observations. Cette jeune infirmière vétérinaire souffrait de différents maux allant des ballonnements, à des règles irrégulières en passant par des infections urinaires à répétition ainsi qu’une fatigue intense et des douleurs dans le ventre.
Après plusieurs consultations, plusieurs médecins semblaient convenir d’un même diagnostic : « Vous êtes stressée, vous allez bien, donnez-vous du temps, perdez du poids », évoque-t-elle dans le DailyMail.
Pourtant, quelques temps plus tard, après un malaise et un transport en urgence à l’hôpital, on lui découvre une tumeur ovarienne de 2,5kg.
Un diagnostic posé deux ans après sa première consultation
Ce malaise est survenu alors qu’elle faisait de l’équitation. Au premier abord, les médecins urgentistes présents avaient supposé d’une grossesse extra-utérine. Mais les images du scanner ont rapidement révélé qu’elle avait en réalité une tumeur cancéreuse de 20 cm et que celle-ci avait éclaté.
“J’étais tellement en colère, car cela faisait plus de deux ans que je souffrais d’infections urinaires récurrentes et qu’on me donnait tant d’antibiotiques pour y remédier,” a-t-elle déclaré au DailyMail. Elle explique également avoir consulté différents médecins pour “essayer d’en trouver un qui l’écoute” et qui reconnaisse que “quelque chose ne va pas”.
En raison du retard de diagnostic et de la taille de la tumeur, la jeune femme est aujourd’hui sous chimiothérapie.
Elle espère de par son histoire sensibiliser l’opinion publique et « aider d’autres femmes à mieux se défendre » et se faire entendre afin d’obtenir si besoin des examens supplémentaires.
Des retards de diagnostics dûs à des préjugés sexistes et grossophobes
L’histoire d’Hannah est tristement fréquente. En juillet 2021, l’influenceuse américaine Chanté Burkett avait ainsi révélé avoir dû se faire retirer une tumeur ovarienne de 5 kg après avoir ressenti de « fortes douleurs pelviennes » que son médecin avait là aussi attribué à une prise de poids. “Je me suis plainte à mon médecin de la douleur que j’avais et il a blâmé mon poids », avait-elle déclaré à Health. « La deuxième fois, il a dit que j’avais peut-être des gaz ou des ballonnements, et il m’a recommandé de prendre des médicaments pour ça. »
Une autre histoire similaire relevée cette fois par The Sun s’est produite en 2020 au Royaume-Uni. Michelle Bell, une mère de deux enfants qui souffrait de douleurs abdominales et de saignements abondants s’est vu dire par son médecin de faire un régime. Il a ensuite été confirmé qu’elle était atteinte d’un cancer des ovaires.
Ces nombreux témoignages pointent du doigt l’errance médicale dont sont victimes ces femmes, et les retards de diagnostics dûs à des préjugés sexistes et grossophobes.
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