Révélé par la Star Ac’, l’artiste vient de consacrer un ouvrage à son père décédé de la maladie de Charcot.

Ici Paris : Ce livre est un message d’amour pour votre papa décédé il y a quatorze ans. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Mario Barravecchia : Je n’ai pas eu le cran de le faire plus tôt. Je craignais de retomber dans cette souffrance. Les trois ans qui ont suivi la mort de mon père ont été très compliqués. J’étais fragilisé, j’ai perdu mes repères et fait des mauvais choix… Sur le plan personnel, j’ai divorcé de la mère de mes deux grands enfants. Je n’ai retrouvé la lumière qu’en 2013, en rencontrant Jessica (son épouse avec laquelle il a un fils). C’est un ange tombé du ciel qui m’a apporté de la stabilité. Quant à l’écriture, elle m’a permis de finir mon deuil.

Votre père souffrait de la maladie de Charcot, de quoi s’agit-il exactement ?

C’est une maladie auto-immune dégénérative qui engendre une atrophie des muscles. Mon père a commencé par avoir une gêne pour déglutir, puis il a perdu l’usage de ses mains, de ses bras, de la parole… À la fin, il lui était impossible de respirer tout seul. C’est atroce de ne plus pouvoir contrôler son corps quand on a toute sa tête ! Il est parti en 3 mois.

Pourquoi avoir tardé à signer l’autorisation d’euthanasie qu’il vous réclamait régulièrement ?

Mon père aurait pu prendre cette décision tout seul, comme cela est possible en Belgique, où il a vécu toute sa vie. Mais je crois qu’il avait besoin de mon approbation. Moi j’ai espéré jusqu’au bout qu’un miracle se produise, qu’un traitement arrive. J’ai égoïstement voulu le garder le plus longtemps auprès de moi, rattraper certaines années. Il s’est éteint chez lui, comme il me l’avait demandé. Je me souviens lui avoir pris la main pour lui dire que je l’aimais.

Regrettez-vous de lui avoir reproché son divorce avec votre mère ?

Je n’avais pas conscience qu’un couple fonctionne à deux. Mon père, qui en plus d’être restaurateur était mon manager, était un séducteur et cédait aux tentations. C’est vrai que je lui en ai voulu. Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir pris la peine de l’écouter davantage, de discuter posément avec lui, car nous avons deux forts caractères. J’aurais dû faire en sorte que l’on passe plus de temps ensemble. Un de mes plus beaux souvenirs reste notre dernier voyage chez sa mère, en Sicile quatre ans avant sa disparition.

“Je préfère ne pas savoir si je porte le même gène”

Votre oncle est également décédé de la maladie de Charcot. Vous êtes vous fait dépister ?

Je n’ai pas voulu. D’une part, car on peut être porteur du gène sans déclarer la maladie. Et d’autre part parce qu’il n’existe pas de traitement. Donc je préfère ne pas y penser.

Star Academy a fêté ses vingt ans l’an dernier. Ça reste un bon souvenir ?

Le week-end d’anniversaire a été génial. Recroiser ses anciens camarades, comme Jenifer que je n’avais jamais revu, a permis de resserrer les liens. Ça a donné envie à la chaîne de relancer l’émission. La Star Ac’ a changé ma vie. Je ne pourrais jamais renier cette période. Je suis très fier de cette expérience et des amitiés que j’ai tissées, notamment avec Jean-Pascal.

“Nikos est comme mon grand frère”

Que Nikos Aliagas signe la photo de couverture de votre livre ainsi que la préface, c’est une belle preuve d’amitié ?

Il n’a pas réfléchi une seconde quand je lui ai demandé. Nikos a toujours été présent pour moi. Je le considère comme mon grand frère. Il connaissait mon père et moi le sien. Je suis allé chez lui, en Grèce, lui est venu en Belgique où nous avons rencontré la reine Paola. C’est quelqu’un d’intègre, d’extrêmement bienveillant.

PROPOS RECUEILLIS PAR LOÏC TORINO-GILLES

À lire…

Éditions Prisma, 18,95 €. Sortie du single Le silence difficile, en septembre.

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