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Un nouveau rapport montre que les protections pour incontinence lourde présentent des niveaux trop élevés de substances chimiques, qui peuvent altérer la peau sur le long terme.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier un rapport d’évaluation des risques liés aux substances chimiques présentes dans les protections pour incontinence lourde. Ces dispositifs médicaux servant à retenir les urines et les selles des personnes incontinentes sont largement utilisés chez les personnes âgées dépendantes à domicile, dans les hôpitaux ou les structures d’accueil (maisons de retraite, Ehpad…)

Or, ils ne seraient pas sans risque. L’agence a identifié des dépassements de seuil sanitaire pour plusieurs substances chimiques comme les dioxines, les furanes ou encore les formaldéhydes. Le problème principal réside dans l’emploi de ces protections sur le long terme (plus d’un an), comme c’est souvent le cas. Le risque sanitaire ? Elles pourraient entraîner des lésions de la peau au niveau du siège. L’Anses recommande dans son rapport aux professionnels de santé, aux aidants et aux utilisateurs de les changer fréquemment, puis de procéder à un nettoyage et un séchage de la peau rigoureux afin de limiter au maximum ces dommages dermatologiques.

Elle invite également à signaler tout effet indésirable rencontré avec ces dispositifs contre l’incontinence via le portail dédié au signalement des événements sanitaires indésirables.

Incontinence, quelles solutions pour les seniors ?

Contrairement aux idées reçues, il existe de nombreuses solutions pour gérer ou régler un problème d’incontinence après 65 ans. D’abord la mise en place de séances de rééducation du périnée avec un kiné, pour remuscler la zone du plancher pelvien. Quand elles ne suffisent pas, des médicaments (Vesicare, Ditroptan, Toviaz…) peuvent être proposés dans certains cas. Il s’agit d’anticholinergiques, qui diminuent la contraction vésicale et donc les envies pressantes. Des techniques chirurgicales existent aussi en dernier recours. L’une d’elles consiste à implanter une sorte de pacemaker dans la vessie du patient, pour contrôler les fuites. Depuis 2014, la toxine botulique A (le fameux Botox®) est aussi autorisée dans ce cadre. Les fuites urinaires survenant à l’effort (toux, éternuement, port de charge) peuvent être résolues avec la pose de bandelettes sous urétrales par voie vaginale en ambulatoire. Discutez de ces possibilités avec votre médecin. Actuellement, une femme sur deux n’ose pas en parler.

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