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Quatre Françaises pointent du doigt les dangers des implants Essure. Depuis quelques années, cette méthode de contraception définitive est très controversée, notamment à cause de ses nombreux effets secondaires.

« L’implant Essure entraîne progressivement de la fatigue et des douleurs qui ne sont pas expliquées et qui s’aggravent ». C’est ce qu’explique à Franceinfo Françoise Vanmuysen, qui a porté cet implant contraceptif pendant huit ans.

Après son retrait, cette ancienne chirurgienne a décidé de le faire analyser par le laboratoire indépendant Minapath. Le docteur Michel Vincent, qui a réalisé les tests, a constaté la présence d’éléments toxiques dans l’organisme de Françoise dont « l’érosion majeure d’une soudure ».

Avec trois autres patientes, Françoise Vanmuysen a adressé une demande à Agnès Busyn, ministre de la Santé, afin qu’elle « reconnaisse la faute de l’Etat » dans l’affaire des implants Essure. Les quatre femmes souhaitent également être dédommagées. Sans réponse d’ici deux mois, les anciennes patientes déposeront plainte devant la justice administrative.

Comment fonctionnent les implants Essure ?

En 2002, les implants Essure ont été mis en vente sur le marché français par le laboratoire Bayer. Cette méthode de contraception définitive consiste à introduire des micro-implants dans les trompes de Fallope par les voies naturelles (le vagin et le col de l’utérus). Au bout de trois mois, un tissu se forme autour de l’implant et bouche les trompes. Les spermatozoïdes sont donc bloqués et ne peuvent plus atteindre l’ovule.

Implants Essure : plaintes, surveillance renforcée, retrait du marché

Au fil des années, les implants Essure ont été remis en cause par de nombreuses femmes. Saignements, troubles articulaires, fortes fatigues, douleurs pelviennes, migration de l’implant… la liste des effets secondaires du moyen de contraception est longue. Des symptômes qui pouvaient apparaître des mois voire des années après l’implantation.

En 2015, l’Agence nationale de sécurité et du médicament (ANSM) a placé le dispositif sous surveillance renforcée en recommandant de meilleures pratiques de pose. Deux ans plus tard, l’implant a été définitivement retiré du marché européen.

70 patientes ont décidé de porter en plainte contre X pour « blessures involontaires, mise en danger et, possiblement, tromperie aggravée » en avril 2019 au tribunal de grande instance de Marseille. D’après le parquet, les plaintes seraient toujours « en cours d’analyse ».

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