Un professeur travaillant au Texas (Etats-Unis) a été licencié pour avoir lu des extraits du Journal d’Anne Frank à ses élèves. Selon le district scolaire, l’œuvre contiendrait des passages pornographiques.
Ce sont les parents d’élèves qui se sont plaints du fait que le professeur avait lu ce livre « inapproprié » aux jeunes adolescents, rapporte la chaîne de télévision américaine KFDM. L’homme aurait lu un extrait, tiré d’une adaptation de l’œuvre en roman graphique, où Anne parle de ses parties intimes et évoque son attirance pour une autre jeune femme.
Des lois restrictives
Ce n’est pas la première fois que ce roman pose problème aux Etats-Unis. L’ouvrage est même interdit dans certaines bibliothèques du Texas et de la Floride. Une interdiction que ne comprend pas le Fonds Anne Frank (l’association qui gère les droits d’auteur en lien avec l’œuvre). Selon ses membres, rien n’empêche un adolescent de lire ce livre, écrit par une jeune fille de 12 ans.
Mais cette polémique n’est qu’un exemple parmi d’autres, de la censure qui sévit actuellement aux Etats-Unis. Depuis 2021, de nombreux livres sont interdits, notamment dans les états conservateurs. Cela est dû à des lois de restrictions votées par des élus républicains, visant très souvent des romans évoquant les minorités et les problèmes que ces dernières ont pu rencontrer.
Une lettre ouverte pour défendre la littérature
Le Journal d’Anne Frank n’est pas le seul ouvrage à être visé. Récemment, le livre Une colère noire de Ta-Nehisi Coates a été interdit dans un lycée, car l’autrice évoquait le racisme systémique qu’elle avait pu subir tout au long de sa vie. Un livre évoquant la paternité de deux pingouins mâles a également été censuré en Floride.
Afin de protéger ces œuvres, une lettre ouverte a été publiée et signée par 175 artistes et militants, rapporte le HuffPost. « Ce comportement restrictif n’est pas seulement contraire à la liberté d’expression et d’expression, mais a également un effet dissuasif sur le domaine créatif au sens large. Le gouvernement ne peut et ne doit créer aucune ingérence ou dicter ce que les gens peuvent produire, écrire, générer, lire, écouter ou consommer », écrivent les auteurs.
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