- Michel Boujenah, directeur artistique du festival de Ramatuelle, annonce le maintien de la 35e édition de ce festival de spectacle vivant, cet été, du 1er au 11 août.
- « La France a besoin de ses clowns dans les moments où elle souffre », lance le comédien, qui a lui-même été infecté par le coronavirus.
François Xavier-Demaison, Catherine Ringer, Alain Souchon et Abd Al Malik seront-ils cet été au festival de Ramatuelle ? Les organisateurs l’espèrent. Malgré la pandémie de coronavirus, ils annoncent le maintien de ce festival, qui doit fêter ses 35 ans du 1er au 11 août.
Michel Boujenah, directeur artistique du festival, s’en explique auprès de 20 Minutes.
Pourquoi voulez-vous maintenir le festival ?
La France a besoin de ses clowns dans les moments où elle souffre ! De ses peintres, des musiciens, des marionnettes, des troupes pour enfants… Un pays sans artistes, c’est un pays qui meurt ! Il faut qu’on recommence à vivre, à rire, à pleurer… On ne peut pas avoir un monde sans artistes. Nous, au festival, depuis le début de la crise sanitaire, on essaye de regarder le verre à moitié plein. Mieux vaut vivre d’espoir que d’être dans le désespoir.
Quel sera le dispositif de sécurité ?
On fera tout pour que les gens soient bien. On respectera les règles fixées, bien sûr : on est suspendus aux conditions qui seront fixées par le gouvernement. On a fait plusieurs plans, on va voir comment le virus évolue. On distribuera des masques, du gel hydroalcoolique pour se nettoyer les mains. On envisage aussi de ne remplir qu’un siège sur deux.
On est en plein air donc c’est un avantage énorme, et notre jauge est de 1.100 personnes, donc quand on voit qu’on rouvre le Puy du Fou ou les
lieux de cultes, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas le droit de maintenir notre festival…
Quand pensez-vous pouvoir officialiser le maintien du festival ?
On en saura plus le 2 juin, mais on pense qu’il faudra attendre le 21 juin pour prendre une décision définitive, en fonction des annonces qui seront faites d’ici là par le gouvernement. Juste après le festival, on espère faire aussi un mini-festival de cinéma en drive-in, sur trois ou quatre jours. Il faut donner du plaisir aux gens.
Vous avez vous-mêmes été infecté par le coronavirus… Comment allez-vous ?
C’était difficile et j’ai eu beaucoup de chance de ne pas aller à l’hôpital. Depuis, je me suis fait tester huit fois, et là, je suis tranquille. Je suis bien remis, en pleine forme. Je suis prêt à monter le festival, à répéter la pièce que je vais jouer à Paris, à écrire mon prochain one-man-show et mon prochain film. Comme vous le voyez, j’ai toujours beaucoup de projets ! (rires)
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