Lundi 11 mai, jour-J du déconfinement. Mais en Île-de-France, placée en zone rouge, la levée du confinement est plus stricte que sur la majorité du territoire. Des conditions ont donc été mises en place pour l’utilisation des transports en commun (métro, bus, RER).
Les masques obligatoires dans les transports en commun
Les masques sont obligatoires dans tous les transports en commun sur le territoire, y compris l’Île-de-France, donc.
La présidente de la région, Valérie Pécresse, a annoncé que deux millions de masques chirurgicaux seront distribués dans plus de 400 gares franciliennes dès le 11 mai, sur un stock total de quatre millions qui devrait tenir sur trois semaines. Un million de masque en tissu sont disponibles dès ce 11 mai pour les abonnés Navigo, sur un total de deux millions.
Par ailleurs, tous les points de vente du réseau, et les distributeurs automatiques, proposeront des masques chirurgicaux au prix fixé par Bercy de 95 centimes.
Une attestation pour les transports aux heures de pointe
De leur côté, les Franciliens devront également être munis d’une attestation pour utiliser les transports en commun à certaines heures, celles « de pointe » : entre 6h30 et 9h30, puis entre 16h00 et 19h00, précise la préfecture et les services de l’État en région Île-de-France, sur le site prefectures-regions.gouv.fr.
Qui aura le droit d’utiliser les transports aux heures de pointe ?
Au cours de ces deux tranches horaires, l’accès aux transports publics franciliens et à ses espaces attenants, est réservé seulement aux personnes qui se déplacent pour l’un des sept motifs énumérés par la préfecture :
- « trajets entre le lieu de résidence et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle, et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés »
- « trajets entre le lieu de résidence et l’établissement scolaire effectué par une personne qui y est scolarisée ou qui accompagne une personne scolarisée et trajets nécessaires pour se rendre à des examens ou des concours »
- « déplacements pour consultations et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile »
- « déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde d’enfants »
- « déplacements résultant d’une obligation de présentation aux services de police ou de gendarmerie nationales ou à tout autre service ou professionnel, imposée par l’autorité de police administrative ou l’autorité judiciaire »
- « déplacements résultant d’une convocation émanant d’une juridiction administrative ou de l’autorité judiciaire »
- « déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise ».
Deux attestations différentes, selon le motif de votre déplacement
Si le trajet est d’ordre professionnel, alors l’usager doit être muni d’une attestation préalablement remplie par son employeur, sur laquelle ce dernier devra cocher l’heure d’arrivée de son salarié sur son lieu de travail, et celle de départ. Ce modèle est provisoire, précise la préfecture, « la version définitive sera éditée lorsque la loi et le décret seront publiés ».
L’autre document à présenter en cas de contrôle, cette fois pour toutes autres situations non-professionnelles, et listées plus haut, est une « auto-attestation dérogatoire pour usage des transports publics collectifs en Île-de-France à certaines plages horaires ».
Sur le modèle des attestations sur l’honneur que les Français ont dû remplir durant le confinement, les Franciliens devront y décliner leur identité, leur adresse et y cocher le motif précis de leur déplacement.
Un justificatif indispensable dès le 13 mai
Les Franciliens n’ont que deux jours pour s’habituer à ces nouvelles attestations, car dès « le 11 et 12 mai, lescontrôles de ces justificatifs [seront] effectués à titre pédagogique, afin de permettre l’appropriation de ces nouvelles règles par les usagers des transports et les employeurs », détaille la préfecture.
« À défaut de présentation de ces justificatifs, l’accès est refusé et les personnes sont reconduites à l’extérieur des espaces de transports publics collectifs concernés, prévient-elle alors, toujours sur son site. Ces personnes s’exposent également à une contravention dont les modalités sont fixées par le code de la santé publique. » Soit, 135 euros d’amende.
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