Découvrez notre interview exclusive de Guillaume Musso ainsi que notre sélection culture de la semaine !
À LIRE
Ici Paris : Comment est née cette collaboration ?
Guillaume Musso : Pour la première fois, au moment de la parution de La Vie secrète des écrivains, a surgi en moi l’envie de voir des images l’accompagner. J’avais envie qu’un artiste s’empare de mon univers et de mon histoire, en adoptant son point de vue artistique propre. Je connaissais déjà le travail de Miles Hyman autour du Dahlia noir de James Ellroy. Mais je ne savais pas du tout qu’il était francophone et vivait en France. Quand je l’ai su, sur une impulsion, je lui ai écrit et il m’a répondu aussitôt. Je lui ai envoyé le roman, Miles l’a lu, en trois jours, nous étions lancés…
On connaît votre goût pour l’art. Quelle place tient l’illustration dans votre vie ?
La peinture, le dessin, l’image en général ont une grande importance pour moi car, lorsque j’écris, je visualise. J’ai l’image en tête. J’ai toujours lu beaucoup de bandes dessinées, de romans graphiques. Il y a même une époque où je dessinais des ébauches de story-boards de mes scènes avant de les écrire… Le dessin de Miles me fait penser à Edward Hopper, qui a toujours été l’un de mes peintres préférés. Dans les dessins de Miles, je retrouve cette fausse immobilité qui renvoie à l’intérieur des personnages et toujours dans des paysages à la fois austères et lumineux.
Comment pensez-vous que vos lecteurs apprécieront l’adaptation graphique de ce roman ?
Pour moi, ils vont beaucoup apprécier de retrouver le roman ainsi. Et les premiers lecteurs autour de moi ont confirmé cette impression : le fait de connaître l’histoire, sa dramaturgie n’entrave pas l’aisance que l’on a à plonger dans le roman graphique. On est happé très vite. On éprouve même peut-être un plaisir supplémentaire à se replonger dans cette histoire en images.
©Emanuele Scorcelletti
EN VEDETTE
La Vie secrète des écrivains Guillaume Musso & Miles Hyman Calmann Levy, 192 pages, 29,90 €
En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée. Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret. Le même jour, le corps d’une femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face-à-face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent surtout l’amour et la peur… C’est LE roman graphique événement de la rentrée ! En tout cas, une éblouissante adaptation du fameux roman de Guillaume Musso par le génial illustrateur Miles Hyman. À s’offrir ou offrir de toute urgence.
STÉPHANIE LOHR
À VOIR
Beau Is Afraid Blu-ray et DVD 19,99 €
Sensible et paranoïaque, Beau est tourmenté par ses angoisses et consulte un étrange psychologue pour se sortir de sa dépression et de ses visions terrifiantes. Et parviendra-t-il à rejoindre sa mère comme il le souhaite ? Dingue et déstabilisant, ce film singulier et radical est porté par un Joaquin Phoenix terriblement halluciné.
THOMAS PROMÉ
À ÉCOUTER
Le Beau qui pleut Pascal Obispo Atletico Records, 13,99 €
Le beau qui pleut… L’étrangeté du titre intrigue, la chanson est à la hauteur. La voix profonde et mélodieuse de Pascal Obispo porte comme un hymne à la vie, et le sublime d’une poésie qui tient aussi de l’écho que les mots se renvoient. L’ouverture de cet album est un joyau. Les titres se succèdent et tournent autour de l’idée de bonheur. Comme si soudain le chanteur arrêtait sa course pour se faire contemplatif, comme si, enfin, oubliant de courir après la gloire, il s’était remis à mettre son âme dans ses chansons.
JEAN MARC
À FAIRE
Expo Alaïa À partir du 27.09
On connaît Azzedine Alaïa le créateur de mode au talent inouï, moins le collectionneur d’art. Une collection débutée en 1968 à la fermeture de la maison Balenciaga dont il récupère des pièces. Depuis, il avait accumulé 20 000 objets témoins de la mode de ses prédécesseurs et de ses contemporains, de Jeanne Lanvin à Alexander McQueen en passant par Elsa Schiaparelli et Jean-Paul Gaultier. L’expo présente 140 pièces uniques jamais dévoilées au grand public. Palais Galliera, 10, avenue Pierre-Ier de Serbie, 75016. Entrée, 15 € ; gratuit -18 ans.
ANAÏS PACAUD
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