C’est ce qu’a répondu Jean-Michel Blanquer aux syndicats d’enseignants qui appellent à la grève ce jeudi 13 janvier pour protester contre un protocole sanitaire "ingérable". La FCPE incite les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école et prévoit "une journée blanche".
Mais les syndicats réclament surtout plus de sécurité à l'école. Ce jeudi 13 janvier sera une "journée blanche" avait prévenu la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), qui recommande aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l'école, afin de dénoncer les différents protocoles sanitaires imposés par le ministère de l'Education nationale. "Il est temps que l'école redevienne un lieu protégé et non la variable d'ajustement d'une politique sanitaire en crise", dénonce la FCPE dans un communiqué du 10 janvier. Elle réclame davantage de moyens pour protéger les élèves, comme les capteurs de CO2, du savon, des masques, ainsi que "des campagnes de dépistage massif, notamment salivaire, chaque semaine surtout en maternelle où les enfants ne portent pas les masques, mais aussi au sein de l'ensemble des établissements scolaires avec des personnels de santé dédiés".
Ce vendredi 7 janvier, le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire dans les écoles maternelles et élémentaires, et le SE-Unsa pour les écoles, collèges et lycées avaient déjà appelé les enseignants à faire grève ce 13 janvier pour dénoncer un protocole jugé "ingérable". En effet, les nouvelles mesures ont été annoncées la veille de la rentrée scolaire, et trois jours après la rentrée du 3 janvier, le protocole sanitaire a de nouveau été modifié pour faire face aux nombreuses fermetures de classes et d'écoles. "Le Ministre ne prend pas la mesure de la situation et se félicite de garder les écoles ouvertes coûte que coûte" estime le SNUipp-FSU. Résultat : les parents, les enseignants, les élèves et les syndicats s'y perdent, entre entre les cas positifs et cas contacts, les autotests à répétition et les fermetures de classes. Si le gouvernement souhaite avant tout conserver les écoles ouvertes, les syndicats, eux, réclament plus de sécurité à l'école.
"Un chaos, une pagaille indescriptible"
"La situation depuis la rentrée de janvier engendre une pagaille indescriptible et un sentiment fort d'abandon et de colère parmi les personnels des écoles" dénonce le syndicat qui appelle donc "les personnels des écoles à se mettre en grève le jeudi 13 janvier, face au chaos mais également au mépris et aux mensonges, pour obtenir les conditions d'une école sécurisée sous Omicron".
► Pour plus de sécurité à l'école, les syndicats réclament "le retour à la règle protectrice 'un cas positif = fermeture de la classe', l'isolement des cas contacts intrafamiliaux et une politique de tests préventifs hebdomadaires salivaires systématiques". Ils demandent aussi à ce que le personnel de l'Education soit équipé de masques chirurgicaux et FFP2 pour ceux qui le souhaitent. "Des autotests doivent leur être fournis et les salles de classe et de restauration équipées en capteurs de CO2" ajoute le Snuipp.
Selon le syndicat, "le ministre clame maintenir les écoles ouvertes mais le choix politique du gouvernement est bien d'assurer l'accueil des élèves, pour permettre aux parents d'aller travailler, au dépens de la santé des personnels, de celle des enfants, de leurs familles. Sur le terrain, la réalité est bien toute autre, les directeurs, directrices et les enseignants, enseignantes ne peuvent plus exercer correctement leurs missions d'enseignement", conclut-il.
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