Lorsque certaines complications surviennent pendant la grossesse et sont une menace pour la santé de la future maman ou de son bébé, on parlera de « grossesse pathologiques ». Quelles sont les complications les plus fréquentes et comment sont-elles prises en charge ? Les réponses d’Elise, sage-femme.
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Grossesse pathologique : de quoi s’agit-il ?
« Une grossesse pathologique est une grossesse compliquée d’une pathologie « , explique la sage-femme. On parle de grossesse pathologique lorsqu’une complication survient pendant la grossesse et affecte la future maman ou le bébé. Ces grossesses que l’on appelle aussi « à risque » nécessitent une prise en charge particulière et un suivi accru. En France, les grossesses pathologiques représentent 20% du nombre total des grossesses.
Les pathologies les plus fréquentes
Les pathologies les plus fréquemment observées sont les suivantes : la prééclampsie, la MAP (menace d’accouchement prématuré), RPM (rupture prématurée des membranes), la cholestase gravidique, le diabète gestationnel, un hématome rétro-placentaire. Toutes les futures mamans ne sont pas susceptibles de souffrir de ces pathologies, il existe un certain nombre de facteurs de risque que détaille la spécialiste.
- Diabète gestationnel : femmes présentant un IMC suépérieur à 25, femmes âgées de plus 35 ans, antécédent de diabète gestationnel, antécédent familial de diabète type 2 au 1er degré.
- Prééclampsie : primiparité, partenaire « récent », ethnie, âge extrême inférieur à 18 ans ou supérieur à 35 ans, antécédent de prééclampsie, antécédent familial d’hypertension artérielle au 1er degré, obésité, tabac etc.
- Menace d’accouchement prématuré (MAP) : grossesses rapprochées, antécédent de MAP, âges extrêmes, grossesse gémellaire, hydramnios, macrosomie foetale, précarité socio-économique, activité intense, par exemple pour les femmes qui travaillent jusqu’à un terme avancé de la grossesse.
- Rupture prématurée des membranes avant 37 SA : les facteurs de risque sont quasiment les mêmes que pour la menace d’accouchement prématurée.
Grossesse pathologique : quelle prise en charge ?
Les prises en charge diffèrent évidemment en fonction de la pathologie. « Un diabète gestationnel est une pathologie de la grossesse assez fréquente. Lorsqu’il est bien équilibré il ne nécessite pas d’hospitalisation mais seulement une surveillance des glycémies« , explique la sage-femme. D’autres pathologies nécessitent en revanche une hospitalisation plus ou moins longue en fonction de la sévérité de la pathologie et des protocoles mis en place à l’hôpital. « C’est notamment le cas des MAP, RPM, pré-éclampsie et cholestase gravidique« , ajoute-t-elle.
Grossesse pathologique : un congé spécialement dédié
En fonction de l’état de santé de la future maman, son médecin peut lui prescrire un congé pathologique. Ce congé pathologique peut être pris à n’importe quel moment de la grossesse et en plusieurs fois. Il n’a pas à précéder le congé maternité. D’une durée de 14 jours, il est matérialisé sur l’arrêt de travail par la mention « en rapport avec un état pathologique résultant de la grossesse« . Il est indemnisé au taux « maternité » pendant 14 jours. Si un arrêt de travail est prescrit ensuite, y compris au motif d’une pathologie liée à la grossesse, il sera alors indemnisé comme un arrêt maladie classique.
Merci à Elise, sage-femme.
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