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Transmis à l’Homme via un oiseau d’élevage infecté, le virus H5N1 est responsable de la grippe aviaire. On fait le point sur cette maladie.

Grippe aviaire : c’est quoi exactement ?

La grippe aviaire (ou influenza aviaire, en langage médical) est une maladie virale qui atteint d’abord les oiseaux domestiques et d’élevage – poulets, dindes, canards…

Le virus à l’origine de l’influenza aviaire se décline en 3 groupes : A, B et C. Le sous-type A (H5N1) est le plus grave puisque, d’un côté, il a un taux de mortalité de presque 100 % chez les oiseaux d’élevage (d’où son surnom :  » Ebola du poulet  » ou  » peste aviaire « ) et, d’un autre côté, il peut se transmettre à l’Homme.

Depuis 2003, le virus H5N1 sévit dans les élevages aviaires d’Asie, d’Europe et d’Afrique. En revanche, il n’a pas été détecté chez les oiseaux d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, ou encore des Caraïbes. De plus, il est à noter que le virus H5N1 n’atteint pas les oiseaux sauvages.

Virus H5N1, c’est grave ? Le virus H5N1 est l’un des rares virus à avoir franchi la  » barrière des espèces  » : en effet, il peut se transmettre de l’oiseau d’élevage / domestique à l’Homme. Il a été observé pour la première fois à Hong Kong (province de Chine) en 1997 où il a entraîné la mort de 6 personnes. Entre fin décembre 2004 et fin novembre 2006, la grippe aviaire H5N1 a provoqué le décès d’environ 160 personnes.

Virus H5N1 : comment se transmet la grippe aviaire ?

La grippe H5N1 se transmet d’abord entre oiseaux, puis d’un oiseau infecté à l’Homme – à l’heure actuelle, le virus ne semble (heureusement) pas avoir une capacité de transmission interhumaine. Le virus circule via les secrétions respiratoires des animaux infectés, mais aussi via les fientes et le sang.

Comment attrape-t-on la grippe aviaire ? Un être humain peut attraper la grippe aviaire à l’occasion de :

  • l’abattage et/ou le plumage de volailles à la ferme,
  • le contact direct (sans gants) avec des matières fécales, des plumes, du sang ou encore des viscères d’oiseaux infectés,
  • le contact direct (sans gants) avec un oiseau infecté mort,
  • plus rarement : en cas de contact direct (sans gants) avec des œufs ou des surfaces ayant été en contact avec un oiseau infecté.

À savoir. La plupart des cas de grippe aviaire (H5N1) chez l’Homme ont été enregistrés chez des individus jeunes (enfants et jeunes adultes) en bonne santé.

En outre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note que «  jusqu’ici, la plupart des cas humains sont survenus dans des zones rurales ou périurbaines caractérisées par de nombreux élevages fermiers où les volailles sont souvent libres de se déplacer pour rechercher leur nourriture, pénètrent parfois dans les habitations ou ont accès aux aires de jeu des enfants « .

Quels sont les symptômes de la grippe aviaire ?

Les symptômes de la grippe aviaire font penser à ceux de la grippe saisonnière  » classique « . Le temps d’incubation (c’est-à-dire : le délai entre l’exposition au virus et l’apparition des premiers symptômes) est compris entre 2 et 17 jours.

En cas d’infection virale à H5N1, on constate notamment des symptômes respiratoires et gastro-intestinaux :

  • Une forte fièvre (supérieure à 39°C),
  • Des difficultés respiratoires : toux grasse (avec des expectorations parfois teintées de sang), respiration laborieuse,
  • Des douleurs thoraciques,
  • Des maux de tête intenses,
  • Des douleurs abdominales (maux de ventre),
  • Des vomissements,
  • De la diarrhée,
  • Des saignements du nez et/ou des gencives.

À savoir. Les complications incluent notamment une encéphalite aiguë (comprendre : une inflammation du cerveau), une pneumonie sévère (avec syndrome de détresse respiratoire aigu), une hypoxémie (une baisse anormale du taux d’oxygène dans le sang), un choc septique (une infection générale du sang) ou encore un syndrome de défaillance multiviscérale (la défaillance d’au moins deux organes du corps) qui aboutissent au décès.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),  » chez de nombreux patients infectés (…) la maladie présente une évolution clinique particulièrement brutale « .  » Le taux de létalité [de cette infection] est beaucoup plus élevé que celui de la grippe saisonnière  » ajoute l’OMS.

Grippe aviaire (H5N1) : comment se protéger ?

On l’a dit : le virus H5N1 responsable de la grippe aviaire chez l’Homme se transmet via le contact direct avec un oiseau infecté, ainsi que par l’intermédiaire des matières fécales, des plumes, des intestins et du sang.  » Le plus grand risque d’infection pour l’Homme semble lié à la manipulation et à l’abattage de volailles contaminées  » souligne l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Pour se protéger contre la grippe aviaire (H5N1), quelques conseils à respecter :

  • Ne touchez jamais un oiseau mort ou malade, en ville ou à la campagne,
  • Assurez-vous que vos enfants ne touchent pas les oiseaux – à la ferme ou au marché,
  • Veillez à ce que toute volaille (domestique ou sauvage) préparée pour l’alimentation soit très bien cuite (avec un jus de cuisson clair et aucune chair rosée visible) afin d’éliminer le risque d’infection,
  • Lavez-vous les mains durant au moins 20 secondes avant et après avoir manipulé de la volaille non-cuite ou des œufs,
  • Conservez la volaille non-cuite et les œufs à l’écart des autres aliments,
  • Nettoyez longuement, à l’eau chaude savonneuse, les ustensiles ainsi que les surfaces de travail utilisés pour préparer de la volaille non-cuite.

Bonne nouvelle : selon la FAO,  » le virus H5N1 peut provoquer une maladie grave chez l’Homme, mais il est  » difficile à attraper « . Il se transmet encore difficilement de l’oiseau à l’Homme. Pour cela, il faut être longtemps en contact étroit avec les animaux ou les matières infectés « .

Grippe aviaire : quels traitements ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas (encore) de vaccin contre la grippe aviaire.

En revanche, deux médicaments antiviraux ont prouvé leur efficacité contre le virus H5N1 : l’oséltamivir (Tamiflu®) et le zanamivir (Relenza®). Ceux-ci doivent être administrés au plus vite – idéalement sous 48 heures après l’apparition des premiers symptômes – pour réduire le risque de mortalité : ils agissent en  » bloquant  » l’activité d’une enzyme virale, la neuraminidase. Le traitement médicamenteux se poursuit généralement pendant 5 jours.

Il est à noter que ces deux médicaments antiviraux peuvent aussi être administrés en prévention – par exemple pour protéger le personnel de santé dans les zones touchées par la grippe aviaire. L’OMS rappelle néanmoins que les médicaments antibiotiques sont inefficaces contre le virus H5N1. Les médicaments corticoïdes sont, quant à eux, contre-indiqués : en cas de grippe aviaire, ils sont associés à un risque accru de surinfection bactérienne ou fongique.

Sources :

Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

Hôpital de Montréal pour enfants – Centre universitaire de santé McGill

Institut Pasteur

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

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