Beyoncé, la rappeuse Megan Thee Stallion et H.E.R se sont imposées lors de cette 63e cérémonie des Grammy Awards. La soirée de gala se déroule presque un an jour pour jour après les premières fermetures de salles de concert américaines sous la menace du coronavirus.

Les Grammy Awards ont récompensé dimanche soir la rappeuse Megan Thee Stallion, sacrée révélation de l’année, et l’artiste H.E.R pour son titre « I Can’t Breathe », hymne inspiré par les manifestations antiracistes qui ont secoué les États-Unis l’été dernier.

Entourée de strictes précautions sanitaires avec stars masquées et gardant leurs distances, la soirée de gala se déroule presque un an jour pour jour après les premières fermetures de salles de concert américaines sous la menace du coronavirus, « dans et autour » du centre des congrès de Los Angeles, avec une partie filmée à ciel ouvert.

Meghan Thee Stallion, Révélation de l’année

Meghan Thee Stallion a reçu le prestigieux Grammy de la « révélation de l’année », une récompense qui ne fait que consacrer le succès de l’artiste après une année marquée par la sortie de son premier album studio “Good News”, un duo mémorable avec la star Cardi B sur “WAP” et son tube “Savage” avec la participation de Beyoncé sur un remix.

Ce remix a valu aux deux artistes les prix de la « meilleure performance rap » et de la « meilleure chanson rap ». « Ça a été une sacrée année mais on a réussi », a lancé Megan Thee Stallion en recevant son prix.

De son côté, Beyoncé a reçu le trophée de la meilleure vidéo musicale, partagé avec sa fille aînée Blue Ivy qui figure à ses côtés dans le clip de « Brown Skin Girl ». Avec 27 Grammy à son actif, elle a égalé le record pour un chanteur – homme ou femme – dans la compétition, à égalité avec l’artiste country Alison Krauss.

Année aussi marquée par les manifestations

L’année aura aussi été marquée par les gigantesques manifestations provoquées par la mort de George Floyd et d’autres Afro-Américains tués par la police et l’Académie des arts et des sciences de l’enregistrement qui décerne les Grammy Awards ne pouvait pas l’ignorer.

Elle a récompensé dimanche soir l’artiste H.E.R, chanson de l’année pour « I Can’t Breathe”, un hymne réclamant la fin des discriminations raciales et des brutalités policières. “I Can’t Breathe” fait référence aux derniers mots prononcés par Eric Garner, un Américain noir mort asphyxié lors de son arrestation par la police à New York. George Floyd avait lui aussi prononcé ces paroles avant de mourir.

Elle a battu notamment Beyoncé et son « Black Parade », qui évoque également ces drames, et qui reste en lice pour l’enregistrement de l’année, tout comme Billie Eilish avec « Everything I wanted ». La jeune femme avait fait sensation l’an dernier en remportant les Grammy Awards dans les quatre catégories reines et a déjà reçu dimanche un prix pour « No Time To Die », le thème officiel du prochain volet des aventures de James Bond, écrit avec son frère.

Meilleure performance pop solo pour Harry Styles

Dua Lipa, qui a sorti avec succès un album disco et très dansant juste avant le confinement planétaire ; et Taylor Swift, sont aussi dans la course.

Le fantasque Harry Styles, qui avait ouvert la soirée avec son tube « Watermelon Sugar » un boa en plumes vertes autour du cou, repart avec le Grammy de la meilleure performance pop solo.

La kyrielle de stars qui se relaient sur scène durant la soirée parviendront-elles à susciter l’engouement d’un public entièrement virtuel ? Le pari est de taille pour cette fête de la musique car côté cinéma, les Golden Globes en ont fait les frais fin février avec une audience catastrophique, en chute de 62 % par rapport à l’année précédente.

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