Près de 1,6 million d’animaux de compagnie décèdent en France chaque année. La moitié de leurs propriétaires font appel à un professionnel pour dire adieu à leur compagnon à quatre pattes.
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Enterrer son chien dans le jardin
On est tenu d’enfouir la dépouille à 1,2 mètre de profondeur au moins et à plus de 35 mètres de toute habitation et point d’eau, et de la recouvrir de chaux vive pour éviter que d’autres animaux ne soient tentés de la déterrer. Pas question non plus de polluer le sol : seul un tissu, un carton ou un cercueil biodégradable sont autorisés. Si vous n’avez pas le courage de le fabriquer vous-même, vous pouvez en dénicher sur internet (ou dans des centres funéraires animaliers comme ceux d’Esthima). Sur nidoo.eu, il existe par exemple un cocon funéraire contenant des graines pour faire pousser un arbre ou des fleurs sur la tombe (24 à 69 € selon la taille). Attention, si votre animal pesait plus de 40 kg, il vous est interdit de l’enterrer dans le jardin : vous devez recourir à un équarrisseur (il enlève le corps sous 24 à 48 heures moyennant 60 à 200 €) ou trouver une autre solution.
Organiser une crémation pour son chien
Près de 735 000 propriétaires ont confié l’année dernière la dépouille de leur animal à Esthima. C’est le plus gros acteur du secteur avec quinze centres de crémation et cinq agences funéraires. On peut choisir une crémation « collective » avec d’autres animaux (60 €, sans la possibilité de récupérer les cendres) ou bien individuelle (180 €, avec récupération des cendres de Médor ou Félix dans une urne biodégradable ; 290 € avec une cérémonie). La plupart des familles dispersent les cendres dans leur jardin ou la nature, d’autres conservent l’urne ou la déposent dans le columbarium d’un cimetière animalier (comptez tout de même, par exemple, 140 € l’année au cimetière de Villepinte, qui dispose aussi d’un crématorium). Enfin, même s’il est interdit de déposer les cendres d’un animal dans un caveau familial lors de l’inhumation de son maître ou sa maîtresse, de nombreux cimetières le tolèrent.
S’adresser à un cimetière animalier
On en compte une trentaine (annuaire sur 30millionsdamis.fr), le plus souvent gérés par des associations ou bien des sociétés privées, parfois par des communes comme le célèbre cimetière des Chiens d’Asnières-sur-Seine, où reposent le berger allemand star Rintintin, les chiens de Michel Houellebecq, Sacha Guitry et d’autres personnalités. Pour louer l’une des 900 concessions, on débourse 335 à 675 € pour trois ans (selon la taille). Les tarifs sont similaires à Villepinte mais inférieurs de 30 à 50 % en province. Comptez en sus 60 à 225 € pour la mise en terre (et jusqu’à 1 200 € pour construire un caveau), plus 100 à 300 € pour un éventuel cercueil et 500 à 1 000 € si vous érigez une stèle.
Les conseils de l’expert
« Si vous êtes perdue, demandez conseil à votre vétérinaire : il peut vous orienter vers des services funéraires fiables ou bien s’occuper de la dépouille. Enfin, si vous avez souscrit une assurance santé pour votre animal, relisez votre contrat : certaines prévoient une garantie décès qui couvre les frais de vétérinaire, la crémation, l’inhumation ou l’équarrisseur. »
Merci à Philippe Thomas, fondateur de Veternity (Esthima).
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