Fight Club est enfin visible en
Chine dans sa version d’origine. Le film de
David Fincher a été mis en ligne en début d’année sur la plateforme locale Tencent Video, vingt-trois ans après sa sortie aux Etats-Unis et dans la grande majorité des pays du monde…

Seulement, la fin était tronquée et s’achevait par ce message : « La police a déjoué le projet et arrêté tous les criminels, empêchant l’explosion des bombes. » Il était aussi indiqué que le personnage incarné par Brad Pitt avait été interné dans un hôpital psychiatrique.

Ces modifications majeures avaient provoqué la stupeur de cinéphiles et lancé une polémique. Le ramdam a porté ses fruits : le public chinois peut désormais découvrir le long-métrage tel que l’a monté le réalisateur. Tencent n’a fait aucun commentaire sur le rétablissement de la version originale et il est difficile de dire si les changements avaient été imposés par les autorités.

Des censures courantes

Le pouvoir communiste n’autorise la diffusion que d’une poignée de films étrangers chaque année et les censeurs n’hésitent pas à supprimer les scènes considérées comme dérangeantes ou subversives.

En 2019, plusieurs scènes de Bohemian Rhapsody faisant référence à la sexualité de Freddie Mercury, le chanteur du groupe Queen, avaient été gommées de la version diffusée en Chine.

Les studios hollywoodiens prennent parfois sur eux de couper certaines scènes de films dans l’espoir d’obtenir une autorisation pour le marché chinois. De la director’s cut à la dictator’s cut ?

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