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La cavité buccale n’est pas coupée du reste du corps. De plus en plus d’études montrent que notre santé générale se joue aussi dans la bouche.

Les pathologies bucco-dentaires peuvent provoquer ou aggraver des maladies générales telles que le diabète, l’obésité ou les rhumatismes, on soupçonne les amalgames d’être impliqués dans certains troubles neurologiques ou la fibromyalgie et les malpositions dentaires d’entraîner certaines douleurs de dos, des migraines ou des acouphènes… Encore balbutiante, cette approche innovante fait l’objet de travaux scientifiques de plus en plus concluants. Voici les trois ennemis présents en bouche dont il faut se méfier.

AVC, diabète, cancers digestifs…Traquer la plaque dentaire

Gingivite, parodontite, caries… sont liés à la présence de microbes pathogènes en bouche. Ces foyers infectieux, généralement indolores et sans symptôme (sauf saignement ou hypersensibilité dentaire), peuvent passer longtemps inaperçus.

Les risques : Les travaux scientifiques internationaux menés depuis les années 1990 ne laissent plus de doute : ces bactéries « voyagent » dans le corps par le biais du système sanguin et peuvent aller se loger dans les artères coronaires ou cérébrales, le pancréas, les cellules adipeuses, les cartilages des articulations, les poumons, le placenta chez la femme enceinte…. Ils y provoquent des phénomènes inflammatoires et des dérèglements de l’immunité qui peuvent expliquer l’apparition ou l’aggravation de pathologies aussi diverses que le diabète, le psoriasis, les plaques d’athérome, l’infarctus, les AVC, la polyarthrite rhumatoïde, les pathologies rénales, les cancers digestifs, des seins et du pancréas, ou certains troubles de la fertilité…*

Les solutions : L’hygiène bucco-dentaire reste la première des préventions. Ensuite, consultez son chirurgien-dentiste au moins une fois par an pour un contrôle et un détartrage. Selon le Dr Catherine Rossi, chirurgien-dentiste, une radio panoramique devrait être réalisée tous les deux ou trois ans, car c’est le seul moyen pour diagnostiquer – et donc traiter correctement et rapidement – des foyers infectieux cachés (un kyste sur une dent dévitalisée, une parodontite asymptomatique, une petite carie entre deux dents…).

Dépression, spasmophilie, allergies : faire vérifier l’état des amalgames dentaire

Les alliages au mercure ou à base de nickel-chrome, pour ne citer que les plus connus, sont des métaux potentiellement toxiques. Les composites plus anciens contiennent des perturbateurs endocriniens.

Les risques : Même si leur toxicité fait encore débat dans la communauté scientifique, ces matériaux sont aujourd’hui suspectés de favoriser des altérations du système nerveux (troubles de la mémoire, fourmillements, dépression sans cause, fibromyalgie, spasmophilie, sclérose en plaques, électrosensibilité…) ; ou encore des troubles de la fertilité, des cancers hormono-dépendants (sein, ovaires, testicule) et des maladies métaboliques (diabète, obésité…). Si des soins s’avèrent nécessaires, ils doivent être le moins toxiques possibles : employer les composites les plus récents, avoir recours à des prothèses sans métal ou comportant un alliage riche en or, car l’or est biocompatible, stable et solide en bouche.

Les solutions : Devant des symptômes inexpliqués, une dépose des amalgames dentaires peut être préconisée, surtout si ces derniers sont en mauvais état. Mais l’intervention doit être réalisée par un chirurgien-dentiste spécialisé car elle nécessite un protocole sécurisé (pose d’une digue de protection en nitrile, canule d’aspiration cleanup…) afin d’éviter que le patient respire ou ingère des particules de mercure pendant l’intervention.

Mal de dos, ronflement : dépister les problèmes d’occlusion

C’est la manière dont les dents du haut viennent s’emboîter avec les dents du bas. Le dentiste la teste en faisant claquer les dents sur du papier carbone et réaliser certains types de mouvements. Les déséquilibres sont fréquents et les causes multiples : un problème de déglutition et une malposition de la langue dans la petite enfance, une dent manquante et non remplacée, une contracture de la mâchoire, un bruxisme, une consommation excessive de citron, sodas… (ils provoquent une érosion des dents), un accouchement difficile…

Les risques : Les malpositions dentaires ont un impact majeur sur l’équilibre de la posture et sur les névralgies cervicales, mal de dos, maux de tête, scoliose, sciatiques, acouphènes, vertiges… et peuvent également entraîner des ronflements et des apnées du sommeil.

Les solutions : Soins bucco-dentaires ou orthodontiques, port d’une gouttière de nuit, ostéopathie, posturologie, kinésithérapie bucco-linguale…

Qu’est ce que la dentisterie holistique ?

3 questions au Dr Catherine Rossi, chirurgien-dentiste, responsable scientifique du site www.naturobiodental.com et auteure de Vos dents vous parlent (Hachette Pratique) et du Dicodent (Guy Trédaniel).

L’hygiène bucco-dentaire est la première prévention ? Le brossage des dents sert à enlever la plaque dentaire et à masser les gencives pour les renforcer et prévenir la maladie parodontale. Il est préconisé de le réaliser deux fois par jour, pendant deux minutes.

Doit-on utiliser un bain de bouche quotidiennement ? Thérapeutique, il s’utilise sur prescription du dentiste uniquement, après un détartrage, un curetage, pour soigner une infection ou une mycose et jamais sur une longue période. Qu’ils soient chimiques ou à base d’huiles essentielles, ils pourraient déstabiliser le microbiote buccal.

Qu’appelle-t-on la dentisterie holistique ? Il s’agit d’une approche globale qui traite les dents en s’intéressant à l’hygiène de vie, à la santé et à la psychologie du patient : son alimentation, son hygiène dentaire, sa posture, son stress, l’état de son foie ou de son microbiote intestinal notamment… Les chirurgiens-dentistes formés à cette approche réalisent des soins bucco-dentaires classiques mais proposent aussi des traitements naturels (homéopathie, aromathérapie, ostéopathie…) sans s’interdire le recours à l’allopathie lorsque celle-ci s’avère nécessaire.

Comment bien se brosser les dents ?

  • Utilisez une brosse à dents à petite tête, aux poils ni trop durs ni trop souples.
  • Commencez par la face externe des dents du haut, en faisant plusieurs mouvements verticaux et rotatifs sur chaque dent, en incluant la gencive. Passez ensuite sur la face interne, côté palais, puis sur les parties masticatrices des dents.
  • Procédez de la même façon sur les dents du bas.
  • Le soir, passez du fil dentaire entre chaque dent avant de vous brosser les dents.

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