- Un confinement de 4 semaines, 7 jours sur 7
- Le retour de l’attestation de sortie
- Seuls les commerces essentiels restent ouverts
- Des chiffres alarmants en Île-de-France et dans les Hauts-de-France
« La situation appelle des mesures plus fortes ». Ce jeudi 18 mars, lors d’une conférence de presse faisant le point sur l’évolution de l »épidémie de Covid-19 en France, Jean Castex a annoncé qu’un nouveau confinement total (7 jours sur 7) prendra effet dans 16 départements : 8 départements d’Île-de-France, 5 des Hauts-de-France, dans l’Eure, la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes à partir de vendredi 19 mars à 0h.
Cette mesure se substitue au couvre-feu et entrera en vigueur dès vendredi 19 mars à 0h, pour au moins 4 semaines.
Les écoles et collèges resteront ouvertes, a précisé le Premier ministre. Les lycées seront quant à eux en demi-jauge.
Aussi, le couvre-feu va passer de 18 heures à 19 heures dans l’Hexagone à compter de samedi, pour s’adapter au passage à l’heure d’été.
« La progression de l’épidémie s’accélère nettement. Nous avons enregistré 30 000 cas pour la seule journée d’hier et 35 000 aujourd’hui », a déclaré Jean Castex. « Nous approchons du chiffre terrible des 100 000 morts », a-t-il précisé. De même, la pression hospitalière est particulièrement forte dans les départements franciliens.
Nous savions qu’il était plus contagieux. Nous découvrons peu à peu qu’il est en réalité à la fois plus virulent et potentiellement plus grave.
Un an après le premier confinement national, cette nouvelle mesure doit freiner la troisième vague causée par le variant britannique de la Covid-19, « qui représente maintenant près des trois quarts des contaminations », a indiqué Jean Castex. Et d’ajouter : « Nous savions qu’il était plus contagieux. Nous découvrons peu à peu qu’il est en réalité à la fois plus virulent et potentiellement plus grave. »
38 000 nouveaux cas de contaminations ont été rapportés entre le mardi 16 mars et le mercredi 17 mars, au niveau national. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis le mois de novembre. « La situation se dégrade, notre responsabilité est qu’elle ne nous échappe pas », a alerté le Premier ministre.
« Ces mesures que nous prenons aujourd’hui dans les régions les plus impactées pourront être étendues, si nécessaire, à d’autres parties du territoire », a-t-il prévenu.
Un confinement de 4 semaines, 7 jours sur 7
Alors que le taux d’incidence a atteint les 418 cas pour 100 000 habitants, le mardi 16 mars, en Ile-de-France, dépassant le seuil maximal de 250, le gouvernement a tranché : un confinement est inévitable.
Si la décision était repoussée depuis plusieurs semaines, le Premier ministre Jean Castex avait déjà quasiment annoncé le confinement dans une interview accordée à BFMTV le 16 mars : « Le moment est venu pour envisager des dispositions pour la région francilienne », avait-t-il poursuivi, précisant que les données sont « réunies. » Le 15 mars, Emmanuel Macron avait prévenu que de « nouvelles décisions » seront prises « dans les jours qui viennent. »
Ces nouveaux confinements locaux prendront effet le vendredi 19 mars mars à 0h pour une durée d’au moins 4 semaines.
« Dans les prochaines semaines, toutes les entreprises, toutes les administrations qui le peuvent doivent pousser au maximum le télétravail, tout en maintenant toujours une journée sur place pour les salariés qui le souhaitent. Au moins 4 jours sur 5 en télétravail, c’est l’objectif qu’il faut atteindre », a ajouté le Premier ministre.
Le retour de l’attestation de sortie
Ce nouveau confinement signe le retour des attestations de sortie, obligatoires pour tout déplacement, à retrouver sur le site du Ministère de l’Intérieur et à présenter en version imprimée ou sur son smartphone, lors des contrôles. Elles peuvent aussi être recopiées à la main. Il sera possible de sortir en journée « sans aucune limitation de durée » dans les départements placés en confinement avec une attestation, à condition de rester dans un rayon de 10 kilomètres autour de chez soi.
Le non-respect des règles entraînera une amende de 135 euros.
Pour les habitants des départements confinés, les déplacements inter-régionaux seront interdits sauf motifs impérieux ou professionnels.
Seuls les commerces essentiels restent ouverts
« S’agissant des commerces, comme en mars et en novembre, seuls les commerces vendant des biens et des services de première nécessité seront autorisés à ouvrir ; cette notion de biens de première nécessité sera étendue aux livres et à la musique, ce qui permettra aux libraires et aux disquaires de rester ouverts », a indiqué Jean Castex.
Des chiffres alarmants en Île-de-France et dans les Hauts-de-France
Les hôpitaux régionaux sont saturés en Ile-de-France, région la plus touchée du pays. Le 17 mars, 1 172 malades se trouvaient en réanimation. Le taux d’occupation a dépassé les 100%, déclare Santé Publique France. Il s’agit d’un pic depuis le confinement de l’automne dernier.
Le taux d’incidence a dépassé le seuil des 400 cas pour 100 000 habitants dans quatre départements : le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis. Ce dernier figure en tête du classement français, avec un taux frôlant les 500.
Dans les Hauts-de-France, les chiffres sont plus mauvais qu’au moment du premier confinement, il y a un an, relève 20 Minutes, qui a comparé les données de Santé Publique France. À la date du 17 mars, les hôpitaux de la région ont déclaré 36 personnes mortes de la Covid-19, contre 25 un an plus tôt.
À l’échelle nationale, 29 975 cas de contaminations ont été déclarés ces dernières 24 heures. 25 314 hospitalisations sont en cours. 4 219 personnes se trouvaient en réanimation, à la date du 18 mars.
Selon le maire de Poissy (Yvelines), Karl Olive, intervenu sur BFMTV, Emmanuel Macron aurait lancé aux élus rencontrés le 17 mars que « ça va taper dur jusqu’à mi-avril ».
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