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Chaque année, 30% des nourrissons de moins de deux ans sont atteints de bronchiolite, une maladie respiratoire virale. Depuis la semaine dernière, une forte épidémie touche l’ensemble de la France métropolitaine. D’après les chiffres de Santé publique France, 1 400 enfants ont déjà été hospitalisés.
Quels sont les symptômes de la bronchiolite ?
La bronchiolite chez l’enfant est une infection respiratoire qui affecte les petites bronches (bronchioles). Très contagieuse, elle se traduit par une forte gêne respiratoire, une respiration sifflante et une toux enrouée. Le pic de l’épidémie de bronchiolite débute vers fin octobre – début novembre et se termine à la fin de l’hiver. Il faut compter environ dix jours pour la phase aiguë de la bronchiolite, dont les deux premiers jours nécessitent une attention particulière de la part des parents qui ont un nourrisson.
Bronchiolite : comment se transmet-elle et comment éviter de la propager ?
Quand une personne tousse, éternue ou se mouche, elle propage des sécrétions bronchiques, ce qui facilite la transmission des microbes. Embrasser son enfant favorise également l’apparition de l’infection respiratoire. Autre moyen de propagation : les jouets, les aliments, les verres ou les bouteilles, où il peut y avoir de la salive. Indirectement, le virus se transmet aussi par les mains.
Afin d’éviter de transmettre la bronchiolite, le site de l’Assurance Maladie dévoile quelques précautions à prendre en cas d’épidémie :
- Première indication : Nettoyez-vous régulièrement les mains, au moins 30 secondes, avec du savon liquide. Rincez-les bien à l’eau chaude. Surtout, montrez l’exemple à vos enfants pour qu’ils reproduisent ces gestes.
- Deuxième indication: Évitez le contact avec des personnes contaminées. À la maison, empêchez vos enfants d’échanger leurs couverts, biberons ou aliments. Si vous avez des petits plus âgés qui fréquentent une crèche ou une école, interdisez les contacts physiques avec le nourrisson. Pour stopper toute propagation, nettoyez les jouets et les peluches de votre bébé.
- Troisième indication : En cas de rhume, jetez chacun de vos mouchoirs à la poubelle et ne les gardez pas dans vos poches. Cela favorise la prolifération des virus. Servez-vous de vos coudes pour tousser et éternuer.
- Quatrième indication : Si votre bébé attrape la bronchiolite, gardez-le au chaud à la maison. Afin de réduire la concentration de microbes, ouvrez régulièrement les fenêtres. Évitez de l’emmener dans des lieux publics comme les centres commerciaux ou les transports en commun.
Bronchiolite : quels sont les traitements possibles ?
Le 14 novembre dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations concernant la bronchiolite. Dans son dernier communiqué presse, l’institution a dévoilé un nouveau classement des degrés de gravité en cas de bronchiolite. Son but est d’aider les médecins à mieux guider les patients selon la gravité de l’infection. Le système repose sur trois critères :
- Les formes légères : Elles ne nécessitent pas d’hospitalisation, mais le médecin explique aux parents comment procéder pour le lavage de nez. Il leur donne également des conseils afin qu’ils suivent correctement l’évolution de la santé de leur bébé, notamment pendant les deux premiers jours de la phase aiguë.
- Les formes modérées : L’état de santé du nourrisson est évalué. Il peut être orienté vers une prise en charge à l’hôpital où son cas sera étudié par les médecins.
- Les formes graves : Le nourrisson est directement pris en charge à l’hôpital, si besoin les médecins peuvent l’envoyer en unité de soins intensifs.
Depuis 20 ans, la kinésithérapie respiratoire a été pratiquée sur les nourrissons atteints de bronchiolite aiguë. Cette technique a pour objectif de désencombrer les bronches chez le bébé. Dans ses dernières indications, l’HAS a alerté sur la kiné respiratoire, qu’elle juge « pas efficace dans la prise en charge des nourrissons hospitalisés pour une bronchiolite aiguë « .
Pour traiter la maladie respiratoire, elle a recommandé des approches non-médicamenteuses comme le lavage de nez. Cette méthode consiste à induire des petites doses de sérum dans les narines du nourrisson afin d’évacuer les sécrétions nasales.
Autre préconisation de l’HAS : pendant les dix premiers jours de la phase aiguë, une surveillance active du nourrisson est conseillée. Pour s’assurer de la bonne mise en place de ces indications, le médecin des soins primaires peut guider les parents ou les orienter vers des professionnels de premier recours et les Réseaux Bronchiolite.
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