- The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, nouveau volet de la saga de jeux vidéo culte de Nintendo, est sorti ce vendredi.
- De nombreux joueurs et joueuses apprécient ce type de jeu en monde ouvert pour pouvoir s’y balader.
- Il explique de nombreux jeux qui permettent de flâner plutôt que de finir les quêtes, et l’obsession des joueurs devient alors de « cleaner la map ».
Dès la sortie du jeu, on a commencé à recevoir des cartes postales des joueurs… The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom est sorti sur Nintendo ce vendredi. Et quelques heures après, les joueurs ont commencé à poster sur les réseaux sociaux des captures d’écran de paysages croisés dans le jeu. A croire qu’Hyrule, le royaume de Link, est LA destination tendance de ce printemps (et sans doute aussi de cet été).
Bien sûr, l’intrigue et le game play seront les stars du jeu, mais l’obsession de nombreux joueurs et joueuses sera de « cleaner la map », c’est-à-dire explorer le jeu de fond en comble, plutôt que de finir les missions du scénario. Une tendance que l’on rencontre avec la plupart des jeux en monde ouvert, où le joueur est laissé libre de se rendre où il le souhaite dans un univers très étendu. « Je ne peux pas envisager de dire que j’ai fini un jeu tant que je n’ai pas vu chacun de ses pixels, rigole Gaëtan, acheteur matinal du nouveau Zelda. Et comme je passe une heure à m’émerveiller sur chaque paysage, ça risque de durer longtemps. Et tant mieux, j’ai posé des RTT… »
Option Géo
Zelda est loin d’être le seul jeu à susciter ce genre de commentaires. De nombreux jeux vidéo attirent des joueurs qui veulent avant tout une expérience visuelle, et peuvent en arriver à délaisser le scénario. Il y a les Final Fantasy, Far Cry, Red Dead Redemption… « C’est une pratique courante dans le monde du jeu vidéo, nous explique Florian, du forum Jeux Vus d’en haut. Il y a une génération de joueuses et joueurs qui apprécient ce mode plus chill, plus tranquille. Il y a aussi des joueurs plus hardcore qui aiment se ménager des moments de calme, des parties plus douces. Ceux-là sont aussi attentifs aux détails et à la réussite technique des simulations. Et enfin, il y a tous les joueurs en réseau qui apprécient les jeux en monde ouvert, soit pour y faire des rencontres, soit pour y retrouver des amis. »
Nous avons demandé aux internautes de 20 Minutes de nous raconter leurs meilleures « balades » en jeux vidéo. Natasha se souvient ainsi de « l’incontournable Fallout 3, dont l’univers post-apo ne fait guère envie à première vue. Mais quel plaisir à parcourir la carte… Tout foisonne de petits détails et de situations improbables rencontrées au détour d’un chemin ! Une ambiance soignée qui se déguste, tout simplement. J’ai poncé cette carte en des milliers d’allers-retours pour être certaine de ne rien louper, au mépris de l’aventure principale. Je l’ai achevé au bout du compte. Il faut bien se rabattre sur quelque chose quand toute la map a été découverte… »
Des voyages en commun
Emma a aussi des souvenirs de balades vidéo ludiques : « Plus jeune, je passais parfois plusieurs heures accompagné de mon frère jumeaux à explorer les moindres recoins des maps des différents Assassin’s Creed que nous avions. Aujourd’hui, j’explore en long en large et en travers la carte de Genshin Impact, souvent en vocal sur discord avec des amis qui font de même de leur côté. C’est un passe-temps que je trouve à la fois amusant et relaxant. » Ryo Saeba aime aussi se balader online « dans Grand Theft Auto 5. Mais uniquement avec des amis et certainement pas avec des inconnus, ce n’est pas peu dire que la communauté du jeu peut être toxique… »
Parfois, certains joueurs explorent des jeux sans apprécier pour autant. C’est le cas de Victor : « J’ai découvert Assassin’s Creed Origins sans être un fan de la saga, loin de là. C’est avant tout l’univers du titre qui m’a attiré : l’Égypte antique ! La carte du jeu reprend la géographie générale de l’Égypte, avec toutes ses régions marquantes mais les distances ont été réduites à l’échelle. On gagne ainsi énormément en densité des zones d’intérêt. On a le sentiment de se promener dans un hybride entre un parc d’attractions et un musée. Bien sûr cette accumulation de cartes postales n’est pas la vraie Égypte, mais la joie de tomber de merveille en merveille est bien présente. Du haut d’un monument on aperçoit le suivant, et ainsi de suite… »
Le sentiment d’évasion
L’argument qui revient le plus souvent parmi ces joueurs-flâneurs est le besoin d’évasion, de se changer les idées, de rêver de grands espaces. « Il y a un autre rapport au temps quand on joue à un jeu vidéo, explique Elodie. Par rapport à d’autres loisirs ou pratiques culturelles, le jeu vidéo est très chronophage. Un jeu, c’est parfois des dizaines d’heure, on est habitué à ça. Mais il y a aussi une culture de l’efficacité, du rendement, le besoin d’avoir des émotions fortes très rapides. Finalement, ce mode balade est une réponse à ça.. Un besoin de prendre une pause sans pour autant lâcher les manettes. »
Et même s’ils ne confondent pas les voyages virtuels avec les paysages réels, les adeptes de ce mode de jeu ont le sentiment de pratiquer une sorte de tourisme… éthique. « Je ne dis pas que le bilan carbone d’un jeu vidéo est top mais c’est toujours mieux qu’un aéroport, plaisante Sohan. Je connais tellement bien Hyrule à travers tous les Zelda que j’ai l’impression de retourner dans un pays étranger que j’adore. Limite, je retourne au bled avec ce jeu. Je suis focus sur la quête, personnellement, mais c’est vrai que parfois, sans m’en rendre compte, je divague, je flâne. Heureusement il y a toujours un monstre, un Chuchu ou un Moblin, pour me ramener à la réalité ! »
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