A bûches ou à granulés, la chaudière à bois est économique à l’usage, utilise une énergie renouvelable et offre un bilan carbone neutre.
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Si votre maison dispose d’un dispositif de chauffage central, avec un réseau de radiateurs et/ou de planchers chauffants, remplacer une ancienne chaudière à fioul ou à gaz par un modèle à bois est un choix simple à mettre en œuvre, économique à l’usage, et éco-reponsable.
Les conditions pour en bénéficier ? Investir dans un équipement plus coûteux qu’une chaudière à énergie fossile, disposer d’assez d’espace pour stocker le combustible… et être prêt à y mettre un peu d’huile de coude.
Une énergie deux à quatre fois moins chère
A 35 € le stère de bûches (1 m3), le bois est une source d’énergie très économique. Les granulés (pellets) coûtent environ deux fois plus cher, mais ils offrent un meilleur rendement. Le coût à l’usage reste donc avantageux : 0,072€/kW, contre 0,095€/kW pour le fioul et 0,149€/kW pour l’électricité.
Quel investissement initial ?
Pour une maison ancienne de 120 à 150 m² et d’isolation moyenne, il faut en effet compter 8000 € en moyenne pour s’équiper d’une chaudière à bûches, et 14 000 € pour un modèle à pellets, déduction faite des aides possibles (MaPrimeRenov’, Crédit d’impôt pour la transition énergétique et Primes énergie), d’après les données du comparateur Quelleenergie.fr.
Bon pour la planète
Le bois de chauffage bénéficie d’un bilan neutre en CO² : sa combustion restitue le gaz carbonique absorbé par l’arbre au cours de sa vie. Et il est renouvelable : les forêts couvrent 28% du territoire français, et cette surface est en augmentation. Et alors que le fioul peut parcourir plus de 20 000 km avant d’arriver dans la cuve d’une chaudière, les ménages qui se chauffent au bois consomment des bûches provenant en moyenne de 15 km de distance.
A savoir. Les pellets viennent parfois de beaucoup plus loin. A vérifier sur l’étiquette avant d’acheter.
Granulés, une gestion quasi autonome
A la différence d’un modèle à bûches qui réclame un suivi régulier (remettre du bois toutes les 3 à 5 heures, vider les cendres…), une chaudière à pellets se gère automatiquement grâce à son électronique embarquée. Il suffit de remplir son réservoir pour bénéficier de plusieurs semaines d’autonomie aux températures programmées, et de vider le cendrier de temps en temps. Les bûches produisent une chaleur plus rapide et plus agréable, mais avec de fortes fluctuations en fonction du type de bois, et de l’attention portée au chargement.
A savoir. En votre absence, un modèle à pellets maintiendra la température souhaitée. Et elle vous épargnera la corvée de bois… mais attention au bruit : le chargement de la chaudière est sonore !
A condensation, pour une meilleure efficacité
En moyenne 20% plus chères que les modèles basse température, les chaudières à pellets à condensation offrent un rendement supérieur, dans les mêmes proportions. Le principe consiste à récupérer les calories émises par les fumées en en condensant les vapeurs. Un recyclage d’énergie qui assure un rendement parmi les plus élevés.
A savoir. Moins efficaces, et aussi moins chères, les chaudières basse température offrent néanmoins des performances supérieures à celles d’une chaudière au fioul, qui nécessite de chauffer l’eau jusqu’à 65°, contre 40° pour le bois.
Puissance, rendement : les bons critères
Un professionnel vous aidera à trouver une chaudière offrant une puissance adaptée à votre logement. Veillez également à choisir un modèle assurant un bon rendement. Exprimé en pourcentage, il s’agit du rapport entre l’énergie consommée et celle ensuite restituée pour alimenter le chauffage et/ou l’eau chaude sanitaire.
A savoir. Plus ce chiffre est élevé, plus l’appareil est performant et moins il sera polluant. Pour être sûr de la fiabilité du rendement annoncé, optez pour un modèle labellisé « Flamme verte 7 ».
Une expertise gratuite
Pour bénéficier des différentes aides et subventions à la rénovation énergétique, votre chaudière doit obéir à certains critères techniques, et son installation doit être réalisée par un professionnel labellisé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Avant de vous lancer, contactez le réseau Faire, sur Faire.gouv.fr ou au 0 808 800 700. Ce service public gratuit dispose de 400 points d’accueil où les conseillers analysent vos devis et vérifient les spécifications de l’équipement proposé.
Libérer de l’espace
Une chaudière à bois n’est pas plus encombrante qu’un modèle à énergie fossile, mais le stockage des bûches suppose de la place. Vous pouvez les garder à l’extérieur, dès lors qu’elles sont à l’abri des intempéries. Il n’en va pas de même des pellets, plus sensibles à l’humidité. Et pour alimenter automatiquement la chaudière, il est nécessaire d’installer à proximité immédiate l’équivalent d’un mini-silo à grains. Une chaudière à bûches exige, elle, la pose d’un ballon de 2 000 l, destiné à stocker l’eau chaude sanitaire.
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