Que vous disposiez d’à peine dix minutes par jour ou de plusieurs heures par semaines, vous pouvez vous rendre utile pour la planète. Mode d’emploi.

Dix minutes par jour, j’interpelle         

Pour agir en quelques minutes, signez une pétition, partagez sur les réseaux sociaux un visuel ou une publication réalisés par une association. Sarah Durieux, directrice de Change.org France et auteure de « Changer le monde. Manuel d’activisme pour reprendre le pouvoir » (éd. First), est catégorique : « C’est le nombre qui donne des résultats très concrets. » Plus spécifique que change.org, le site greenvoice.fr répertorie les pétitions sur les questions écolos. Interpeller, c’est aussi s’adresser aux élus. « Greenvox.org facilite l’interpellation des députés avec des lettres types sur des enjeux comme l’alimentation durable ou la pollution plastique. À partir du moment où cinq personnes écrivent à leur député, ça peut faire bouger les lignes », assure Camille Chaudron, alias Girl Go Green sur Instagram. Et si vous avez encore moins de temps, elle partage une astuce : changer son moteur de recherche habituel pour Lilo, qui génère des gouttes d’eau virtuelles convertibles en dons pour des associations, ou Ecosia, qui transforme nos recherches en plantations d’arbres.

Deux heures par semaine, j’agis local          

« On peut agir sur des sujets globaux en agissant en bas de chez soi. Nul besoin de s’adresser à Emmanuel Macron pour avoir un impact ! » insiste Sarah Durieux. Selon elle, deux heures par semaine sont suffisantes pour lancer sa propre initiative en rédigeant une pétition. « Vous pouvez par exemple demander à votre maire d’engager une politique réduisant la présence des voitures dans le centre-ville. Chaque semaine, prenez deux heures pour faire avancer votre campagne et multiplier les signatures. Organisez des rendez-vous avec des élus et rencontrez vos voisins pour les convaincre de vous rejoindre. » Comme on ferait son sport hebdomadaire, essayez-vous aussi à la cleanwalk ou au plogging, balade ou course à pied en récoltant les déchets qui s’amoncellent dans les lieux publics.

Un jour par semaine, je sensibilise       

C’est le rythme idéal pour faire du bénévolat dans des associations. Même si la mise en place est un peu contraignante, c’est aussi le bon tempo pour créer une Amap et assurer la livraison hebdomadaire auprès de ses voisins. Mais pour Camille Chaudron, adepte des modes d’action ludiques, vous pouvez sensibiliser vos proches autour d’un jeu. « L’association La Fresque du climat aborde les enjeux climatiques de façon pédagogique. Une fois formé, on peut organiser le jeu dans son entreprise ou avec ses proches. Si on a plus de temps, on peut participer à des défis écolos via l’application Ma Petite Planète. Cela génère une émulation parfaite pour passer à l’action ! » Parce que devenir activiste, ça s’apprend, elle recommande aussi le programme Ré-action, mis en place par Makesense, pour se former en deux semaines à l’action.

Un jour par mois, je manifeste et je plante              

Préparation des pancartes le matin, marche l’après-midi et communication sur les réseaux sociaux le soir : chaque mois, vous pouvez manifester pour une cause qui vous galvanise. « Lors de la manifestation, on peut s’occuper de la technique, faire de l’animation en lançant les slogans si on se sent une âme de G.O., être dans un service de sécurité ou relayer la mobilisation sur les réseaux sociaux », énumère Sarah Durieux. Autre action mensuelle bénéfique pour la biodiversité, participer à l’entretien d’un jardin partagé ou d’une pépinière participative. En Île-de-France, Camille Chaudron recommande des associations comme La Sauge, Peas and Love, La Recyclerie et sa ferme urbaine ou Jardinons ensemble.

Des sites pour agir       

Sur benenova.fr, diffuz.com ou jeveuxaider.gouv.fr, vous n’avez qu’à renseigner votre ville pour trouver une action ponctuelle près de chez vous. L’occasion de découvrir des associations et de rencontrer d’autres bénévoles.

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