De nouvelles mesures s’appliquent dans les écoles, collèges et lycées dès la rentrée scolaire du 3 janvier 2022. Le masque sera également obligatoire dès 6 ans au lieu de 11 ans dans certains lieux publics.
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Nouveau protocole à l'école : qu'est-ce qui change en janvier ?
Les élèves, de la maternelle au lycée, font leur rentrée ce lundi 3 janvier, avec un protocole sanitaire renforcé. Les écoles primaires restent au niveau 3 et au niveau 2 pour les collégiens et lycéens, mais de nouvelles mesures sont à respecter. En effet, le ministère de l'Education nationale a émis de nouvelles recommandations. Ainsi, lorsqu'un professeur est absent, les élèves ne devront pas être répartis dans les autres classes en attendant son remplacement. Les activités sportives doivent être organisées de préférence en extérieur, ou en intérieur à condition qu'il s'agisse "d'activités de basse intensité compatibles avec le port du masque et les règles de distanciation". A compter du 3 janvier, les moments de convivialité sont interdits entre le personnel, ou entre le personnel et les élèves. La galette des rois ne pourra donc pas avoir lieu en ce début d'année car ces moments festifs ne permettent pas de respecter les gestes barrières, estime le gouvernement. Les réunions parents-professeurs ainsi que les réunions entre professeurs doivent être organisées de préférence à distance ou en visioconférence. Les sorties scolaires organisées dans un endroit clos (théâtre, musée, cinéma…) doivent être reportées, tout comme les voyages scolaires. Rappelons par ailleurs que les classes ferment dès trois cas positifs au Covid-19, pour une durée de 7 jours. Au collège et lycée, les élèves cas contact vaccinés peuvent revenir en cours en présentiel, tandis que les non vaccinés doivent poursuivre les cours à distance.
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- Port du masque dès 6 ans dans certains lieux publics. A partir de ce lundi 3 janvier, les enfants dès l'âge de 6 ans (au lieu de 11 ans) devront porter le masque dans certains lieux publics, selon un décret paru ce 1er janvier au Journal officiel. Le masque sera donc obligatoire à cet âge dans les transports publics y compris les taxis et VTC, ainsi que dans les établissements recevant du public notamment les salles de spectacle, les lieux de culte, musées, bibliothèques, centres commerciaux et magasins, marchés couverts. Seule exception : la pratique d'activités artistiques, comme le chant ou le théâtre, ou encore la pratique d'activités sportives.
- La rentrée scolaire maintenue au 3 janvier. Malgré la demande de nombreux professionnels de santé, la rentrée scolaire reste maintenue au 3 janvier 2022, a confirmé ce 27 décembre le Premier ministre suite au Conseil de défense. Les dépistages seront néanmoins renforcés pour le retour à l'école des élèves.
- Au moins deux tests négatifs pour retourner à l'école ? Jean-Michel Blanquer a annoncé ce 28 décembre sur France inter que lorsqu'un cas positif sera détecté dans une classe de primaire, les élèves pourraient présenter au moins deux tests négatifs, à plusieurs jours d'intervalle, pour pouvoir revenir à l'école, contre un test actuellement. "Dans le premier degré, nous avons un levier du côté des tests. Notre objectif est que désormais lorsqu'il y a un cas dans une école primaire, les élèves ne reviennent à l'école qu'avec un test négatif. Aujourd'hui on ne fait faire qu'un test, et on va surement aller vers deux ou trois tests à plusieurs jours d'intervalle". Mais le gouvernement ne semble pas avoir validé cette nouvelle mesure.
- Les examens auront lieu en présentiel pour les étudiants. Frédérique Vidal a confirmé ce 29 décembre sur France Info que les étudiants passeraient leurs partiels prévus en janvier en présentiel, mais des reports pourront être envisagés "au cas par cas" a précisé la ministre de l'Enseignement supérieur. Il n'y aura pas non plus de jauge dans les amphithéâtres comme l'avait annoncé la veille Jean-Michel Blanquer.
- Les syndicats vent debout. Les mesures annoncées par Jean Castex le 28 décembre concernant les écoles n'ont pas convaincu les syndicats d'enseignants. "Le véritable débat, c'est comment on sécurise les collèges et les lycées, et force est de constater ce soir que le discours de Jean Castex est d'une contradiction immense" (…) Or on a à peine eu quelques mots sur le renfort de la politique de tests, on ne sait absolument pas comment ça va se faire (…) On ne sait pas comment en quelques jours les collèges et lycées vont être équipés en capteurs de Co2, on en est encore à se demander comment on va ouvrir les fenêtres", a confié Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU (Syndicat National des Enseignements de Second degré) sur FranceInfo. Le SNUipp-FSU fait part des mêmes inquiétudes. "Les écoles restent ouvertes mais ne sont pas sécurisées, le virus y circule, les enfants se contaminent, les enseignants malades ne sont pas remplacés, l'école est en mode très dégradé mais on continue de dire que tout va bien parce qu'on s'en fiche", a écrit sur Twitter Guislaine David, co-secrétaire générale et porte parole du SNUipp-FSU.
- Un bugdget de 20 millions d'euros pour financer l'achat de capteurs de CO2 à l'école. "Rien ne remplacera l'aération. La règle, c'est environ 10 minutes par heure", a rappelé Jean-Michel Blanquer sur France Inter ce 28 décembre. "L'équipement en capteurs de CO2 est une compétence des collectivités mais nous sommes en soutien de ces collectivités (…) Je ne doute pas que nous irons vers l'équipement de tous", a-t-il ajouté précisant qu'une enveloppe de 20 millions d'euros avait été consacrées au financement de ces capteurs de CO2 pour les écoles.
- Les pédiatres favorables à la vaccination des 5-11 ans. Dans un communiqué du 23 décembre, les sociétés savantes de pédiatrie soutiennent les recommandations émises par la HAS et le Conseil d'Orientation de la Politique Vaccinale ainsi que la position du Comité Consultatif National d'Éthique. "Dès maintenant, cette campagne de vaccination doit permettre d'offrir aux familles et aux enfants volontaires un accès large à la vaccination en privilégiant dans un premier temps les enfants entrant au collège" précisent les professionnels de santé.
- "C'est chez les enfants que le virus circule le plus". C'est ce qu'a affirmé Olivier Véran ce 22 décembre à l'occasion de l'ouverture de la vaccination à tous les enfants âgés de 5 à 11 ans. "Vous avez un taux d'incidence qui fait qu'aujourd'hui, il y a un enfant sur 100 positif au Covid. Le taux d'incidence est de 1000 pour 100.000 habitants. C'est dans cette population des enfants que le virus circule le plus", a précisé le ministre de la Santé. Et selon lui, l'école est un lieu propice aux contaminations. "Parce que les enfants sont brassés à l'école, qu'ils se sont croisés, qu'ils ont joué, parce que le respect des gestes barrières est plus difficile, parce qu'ils ne sont pas vaccinés et qu'ils ne pouvaient pas l'être jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
- Pas de pass sanitaire pour les enseignants. Alors que le gouvernement souhaite étendre le pass sanitaire et le transformer en pass vaccinal, Jean-Michel Blanquer s'oppose à l'instaurer à l'école, y compris pour les enseignants, qui sont vaccinés à 95%. Il s'agit selon lui d'une mesure de "dernier ressort". "L'école est un sanctuaire, un lieu à part. Il ne doit pas y avoir de facteur qui empêche les personnes qui y travaillent, enseignants comme élèves d'y aller", a précisé le ministre de l'Education nationale ce 19 décembre sur BFMTV.
- Un pass sanitaire pour les activités périscolaires ? Face à la flambée des cas de coronavirus et à la hausse du taux d'incidence dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a indiqué que la mise en place d'un pass sanitaire pour certaines activités n'était pas exclue. "L'idée, c'est une école ouverte qui permet à tous les enfants d'être scolarisés, même si leurs parents sont anti-vaccins. (Mais pour les activités périscolaires), ce n'est pas inimaginable (et c'est), moins impensable", a expliqué le ministre de l'Education nationale ce 16 décembre, sur France Info, Pour autant, dans son avis rendu le 17 décembre, le CCNE s'oppose à l'instauration d'un pass sanitaire pour les petits, ainsi qu'à toute mesure pouvant discriminer les enfants non-vaccinés, notamment lors des activités scolaires et extrascolaires.
Vaccination des enfants de 5 à 11 ans : combien de dose ?
La vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans est ouverte depuis ce 22 décembre suite aux avis favorables de la Haute Autorité de Santé et Comité consultatif national d'éthique (CCNE). La vaccination des enfants n'est pas obligatoire et ne conditionne pas l'obtention d'un pass sanitaire, précise le gouvernement. Le vaccin utilisé pour les 5-11 ans est le vaccin Comirnaty (des laboratoires Pfizer/BioNTech) avec une dose réduite au tiers par rapport à une dose pour adulte. Par ailleurs, les enfants qui n'ont pas été infectés par le virus recevront deux doses, espacées de 21 jours, les autres n'auront qu'une seule dose.
Quelles sont les mesures à la cantine ?
Depuis ce lundi 13 décembre, le brassage des élèves de classes, de groupes de classe ou de niveaux différents est limité dans les cantines scolaires. Concrètement, les élèves devront déjeuner tous les jours à la même table avec les mêmes camarades et respecter une distance d'au moins deux mètres avec ceux des autres classes. "Les conditions de restauration seront aménagées en lien avec les élus locaux pour limiter le plus possible les brassages", avait expliqué le Premier ministre lors d'une conférence de presse ce 6 décembre.
Fermetures de classes : chiffres et protocole
Le ministère de l'Education nationale enregistre, en date du 16 décembre, 77 écoles et 3 collèges fermés en raison de cas positifs au coronavirus. "L'apparition de trois cas confirmés parmi les élèves conduit à la fermeture de la classe pour une durée de 7 jours." précise le gouvernement. En effet, les élèves présentant un test négatif peuvent retourner à l'école, tandis que les autres élèves poursuivent l'école à la maison. "Il n'y aura plus de fermetures systématiques de classes dès le premier cas de Covid-19, mais un dépistage systématique de toute la classe. Autrement dit, seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe. Ces tests pourront être réalisés par les responsables légaux" avait déclaré Jean-Michel Blanquer ce 25 novembre. Quant aux collégiens et lycéens : les élèves contact à risque sans vaccination complète poursuivent pendant 7 jours les apprentissages à distance, tandis que les élèves vaccinés peuvent poursuivre les cours en présentiel.
Tests et dépistage systématique à l'école : comment faire ?
"Pour que ça marche, il faudra que tous les enfants soient testés. Aucun élève ne pourra retourner en classe s'il n'a pas de test négatif. Ce sont les équipes éducatives qui devront vérifier les tests fournis par les parents : ces tests ne relèvent pas du secret médical" a précisé Jean-Michel Blanquer sur France Inter ce vendredi 26 novembre.
Où effectuer un test pour le retour à l'école ? Les tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé ou salivaire, RT-LAMP ou antigénique sur prélèvement nasopharyngé. peuvent être réalisés auprès des professionnels de ville autorisés, les laboratoires de biologie médicale et les officines pharmaceutiques notamment. Les autotests supervisés ne sont pas reconnus pour ce type de situation, la réglementation ne les autorisant pas chez les personnes contacts d'un cas confirmé. Enfin, quel que soit le type de test réalisé, les tests sont gratuits pour les mineurs.
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