32 écoles et 524 classes sont actuellement fermées en France suite à des cas de Covid-19, 42 départements sont classés en zone rouge et la durée d’isolement est portée à 7 jours au lieu de 14 jours. Que faire en cas de fermeture d’école ? Le point sur les dernières annonces.
- Chômage partiel
- Covid et fermetures d’écoles
- Masque à l’école
- Masques transparents
- Crèche rentrée 2020
- Protocole sanitaire rentrée
- Nouvelle vague ?
- Décrochage scolaire
- Aide contre le décrochage
- Evaluations rentrée scolaire
- Devoirs faits
- Enseignement à distance
- Lycéens
- Masque à l’université
[Mis à jour le 11 septembre à 17h55]. Jean Castex s’est exprimé ce vendredi 11 septembre en direct de Matignon à l’issue du Conseil de défense consacré à la crise sanitaire. Il a notamment indiqué que la durée de la quarantaine serait réduite à 7 jours au lieu de 14 jours, et précisé un renforcement des circuits de dépistage, tout en rappelant l’importance du respect des gestes barrières. Depuis la rentrée scolaire, les fermetures de classes et d’écoles se multiplient : on comptait 32 écoles et 524 classes fermées suite à des cas de Covid ce jeudi, avait annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Par ailleurs, le syndicat du primaire SNUIPP-FSU estime que les masques en tissu ne protègent pas correctement les enseignants et les élèves, et réclame des masques chirurgicaux pour tous les enseignants du primaire. Autre recommandation de la part du collectif Stop-Postillons : le port du masque dès l’école primaire au lieu du collège, soit à partir de 6 ans au lieu de 11 ans.
Le chômage partiel pour les parents : quelles conditions ?
Selon le protocole sanitaire, la fermeture d’un établissement scolaire est « envisageable » à partir de trois cas de coronavirus, avait précisé Jean-Michel Blanquer. Des solutions étaient donc attendues. « Les mesures d’indemnisation dérogatoires en vigueur avant l’été seront donc réactivées pour que les parents concernés puissent bénéficier d’un niveau de rémunération garanti« , précise le ministère de la Santé dans un communiqué du 9 septembre. Pour en bénéficier, les deux parents doivent être dans l’impossibilité de faire du télétravail, et devront fournir un justificatif attestant que la classe ferme ou que l’enfant est un cas contact. En outre, seul un des deux parents pourra bénéficier d’une indemnisation de l’Etat. « Les parents qui sont dans l’impossibilité de télétravailler pourront bénéficier d’un revenu de remplacement dès le premier jour de leur arrêt de travail, et au plus tard jusqu’à la fin de la période d’isolement ».
Covid à l’école et fermeture des classes : quelles mesures ?
Le protocole sanitaire à l’école précise les mesures à prendre en cas de fermeture de classe ou d’école. « Nous déclenchons à peu près 250 protocoles par jour » a précisé Jean-Michel Blanquer sur Europe 1 ce 4 septembre. « C’est à rapporter aux plus de 60 000 écoles, collèges et lycées qui existent en France, donc c’est un chiffre petit », estime le ministre de l’Education nationale. Selon lui, les cas sont la plupart du temps « liés à des facteurs externes à l’école, avec des personnes qui souvent avaient pu être contaminées avant la rentrée« . Il a rappelé que dès lors que plus de trois cas de Covid-19 étaient déclarés dans une école, « ça déclenche la fermeture d’une structure scolaire« .
Si un enfant présente des symptômes de fièvre ou de la toux avant de se rendre à l’école, il devra rester à la maison et consulter un médecin, qui décidera de lui faire passer un dépistage, s’il peut retourner en classe, ou après 14 jours.
Si l’enfant présente des symptômes à l’école, il devra alors être isolé dans une salle, et dans ce cas, le masque est recommandé à partir de 6 ans. L’établissement prévient alors les parents qui devront venir le chercher.
Si le cas est confirmé, l’école prévient alors l’agence régionale de la santé (ARS) qui dressera une liste des personnes ayant été en contact avec l’enfant ou l’adulte. Les personnes figurant sur la liste devront rester à domicile en attendant de savoir quelles sont ceux qui doivent se faire dépister. Même si le test est négatif, une quatorzaine est exigée. « Dans les quarante-huit heures qui suivent ce test, l’ensemble des mesures pour briser la chaîne de contamination est prise. Cela peut aller jusqu’à la fermeture d’une classe ou même la fermeture d’une école ou d’un établissement, ou même de plusieurs écoles« , a déclaré Jean-Michel Blanquer ce mercredi 26 août. Le ministère de l’Education rappelle que l’école ferme totalement ou partiellement à partir de trois cas avérés.
Selon les situations, notamment en cas de fermeture d’école suite à un cas de Covid, l’enseignement à distance sera mis en place, avec « une capacité d’adaptation territoire par territoire », précise le ministre. La commune, la préfecture et l’ARS seront décisionnaires. Si la préfecture ordonne de fermer l’école, la commune se devra d’obéir. Mais si la préfecture ne donne pas d’obligation, la commune aura un pouvoir décisionnel, ont précisé Agnès Lebrun et Jean-Michel Blanquer ce 26 août.
Voici la procédure si des cas de Covid sont suspectés à l’école :
- Isolement de la personne : la durée d’isolement est désormais portée à 7 jours au lieu de 14 jours
- Remise de la liste des personnes contacts à l’agence régionale de santé
- Dépistage rapide et systématique des cas contacts
- Fermeture partielle ou totale de la classe ou de l’école de manière temporaire, en fonction de la situation sanitaire
- La continuité pédagogique (en présentiel ou à distance) sera assurée dans toutes les situations, pour tous les élèves
Les dernières actualités concernant les écoles :
- 7 jours d’isolement au lieu de 14 jours. Dans son discours en direct de Matignon ce 11 septembre, Jean Castex a annoncé que 42 départements étaient classés rouges, en circulation active du virus. En outre, la durée d’isolement est portée à 7 jours (au lieu de 14 jours), période durant laquelle le risque de contagion est le plus important.
- Retour des enfants à l’école : pas de certificat médical obligatoire. L’Ordre national des médecins a rappelé ce vendredi que les médecins n’ont pas à remettre de certificat médical « de non-contre-indication au retour à l’école » lorsque les enfants présentent des symptômes évocateurs du Covid-19. En effet, certains professionnels de santé ont subi des pressions pour en établir. Le protocole sanitaire prévoit un retour possible des élèves à l’école en cas de « test négatif ou de respect des délais prescrits par les autorités sanitairesé.
- Pour le SNUIPP-FSU (premier syndicat du primaire), les masques en tissu AFNOR fournis par l’Education nationale aux professeurs ne sont pas suffisamment protecteurs contre le coronavirus. Ils réclament « des masques chirurgicaux dans les écoles pour protéger élèves et personnels ». Selon le syndicat, les enseignants « seront donc considérés comme ‘contacts à risque’ si un enfant de leur classe est testé positif au Covid-19. De même l’ensemble des enfants d’une classe sera considéré comme contact à risque si un personnel est testé positif. » Il ajoute que les conditions actuelles ne permettent pas d’éviter le brassage des élèves et par conséquent la propagation de l’épidémie, et la fermeture des classes ou de l’école.
- L’aide à l’accès à l’enseignement supérieur. Ce 8 septembre, Emmanuel Macron a annoncé que le dispositif visant à soutenir les jeunes et les aider à accéder à l’enseignement supérieur passerait de 80 000 à 200 000 places, pour promouvoir l’égalité des chances. « Cette nouvelle « cordée de la réussite », nous allons la passer de 80 000 aujourd’hui à 200 000 [places], avec ce système de bourses, avec le renforcement des moyens que nous allons mettre en place, pour permettre d’identifier, dès la 4e, des jeunes et de les emmener jusqu’à l’après-baccalauréat », a-t-il déclaré lors d’une visite dans un lycée professionnel en Auvergne-Rhône-Alpes.
- Les parents stressés par les fermetures de classes. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Microsoft France , 68% des parents français appréhendent le retour de la classe à la maison en cas de cas positifs au coronavirus dans la classe de leur enfant. Mené auprès de 575 parents d’élèves, ce sondage appelé « Rentrée scolaire 2020 : quelle place pour le numérique ? « révèle que les femmes (36% contre 28% pour les hommes) redoutent d’être amenées à faire la classe elles-mêmes. Une inquiétude partagée par les parents les moins diplômés. 67% des parents estiment aussi que leurs enfants ne maîtrisent pas suffisamment l’outil numérique pour faire leurs devoirs, réaliser des recherches sur internet ou simplement travailler en autonomie devant un écran. Enfin, le sondage explique que ce sont surtout les parents d’enfants en élémentaire et dans une moindre mesure au collège qui appréhendent le plus de faire l’école à la maison, alors que les parents de lycéens semblent plus confiants.
- Jean-Michel Blanquer a également annoncé qu’une indemnité d’un montant de 450 serait versée dès la fin de l’année 2020 aux directrices et directeurs d’établissements scolaires, afin de les accompagner dans la gestion de cette crise sanitaire.
- Un Grenelle des professeurs. Pour redonner confiance aux enseignants, Jean-Michel Blanquer a annoncé au Journal du Dimanche qu’il allait lancer un Grenelle des professeurs. « D’ici à octobre, nous discuterons de la hausse des rémunérations pour 2021, grâce aux 400 millions d’euros supplémentaires obtenus. Et à partir de novembre, nous négocierons pour définir une loi de programmation pluriannuelle » en précisant qu’il souhaitait améliorer « la place des enseignants dans la société ».
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Qui doit porter un masque à l’école ?
Systématique et obligatoire à l’école dès le collège, « le masque devra être porté par tous, professeurs ou élèves, dès l’âge de 11 ans dans les espaces clos même lorsqu’une distance physique d’un mètre est respectée« , précise le gouvernement. Jean-Michel Blanquer a ajouté ce 26 août : « ce que chacun doit comprendre de manière simple, c’est que tous les adultes portent le masque, et que les enfants et les adolescents le portent à partir de la classe de sixième« . Contrairement à ce qui avait été annoncé concernant les exceptions du port du masque pour les enseignants de maternelle : « nous avons préféré ne pas maintenir ces exceptions » a précisé Jean-Michel Blanquer.
Des masques transparents pour les enseignants
Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a annoncé au JDD que tous les enseignants de maternelle et des classes qui accueillent des enfants malentendants seront prochainement équipés de masques « inclusifs ». Ces masques transparents permettront ainsi à tous les élèves de mieux comprendre les professeurs en lisant sur les lèvres. « Plus de 100 000 masques seront fabriqués d’ici à la fin du mois. Des masques transparents, réutilisables, lavables 25 fois à 60 °C, qui vont être disponibles en grand nombre dans le courant de l’automne ».
Masque obligatoire pendant les récréations
En dehors de la classe, dans les espaces aérés, le port du masque se fera « selon l’appréciation locale ». Par ailleurs, le masque sera obligatoire pour les élèves et le personnel de l’éducation pendant les récréations au collège et au lycée, mais uniquement pour les personnels en primaire, a déclaré le ministre sur France Inter ce 27 août.
- Pour les élèves scolarisés en maternelle : le masque est à proscrire.
- Pour les élèves scolarisés à l’école élémentaire : le masque n’est pas recommandé, mais des masques sont à disposition pour ceux qui présentent des symptômes, dans l’attente de leur départ de l’école.
- Pour élèves de collège et lycée, le masque est obligatoire dans les espaces clos, même lorsqu’une distanciation d’un mètre est respectée.
- Pour les membres du personnel : le masque est obligatoire en primaire, au collège et au lycée même quand la distanciation d’au moins un mètre est garantie, soit de la maternelle à la terminale.
- « Dans l’enseignement supérieur, le masque sera obligatoire pour tout le monde« a déclaré le premier ministre Jean Castex ce 27 août.
Aération des classes, limitation du brassage des classes, lavage des mains… Le protocole sanitaire sera bien celui dévoilé au mois de juillet, qui avait été assoupli.« Nous avons demandé qu’il n’y ait de brassage que par niveau et non pas inter-niveau, dans le fonctionnement des lycées en particulier. Concrètement, il pourra y avoir des élèves de seconde qui se croisent dans un lycée. Mais normalement, les emplois du temps sont conçus de telle façon que les élèves de seconde ne croisent pas les élèves de première, et vice versa », a précisé Jean-Michel Blanquer ce 26 août.
Quelles règles pour les bébés à la crèche ?
- Les professionnels des crèches et micro-crèches ne sont masqués que lorsque la distance d’un mètre avec un autre adulte ne peut pas être respectée, comme c’était le cas depuis le 22 juin.
- Aussi, les parents munis d’un masque peuvent entrer dans les locaux pour venir chercher leur bébé ou le déposer.
- Quant aux doudous, ils peuvent être emmené entre la crèche et la maison, mais devront être lavés régulièrement (tous les deux jours).
Protocole sanitaire à l’école : quelles mesures ?
Voici les mesures mises en place après l’avis du Haut Conseil de la santé publique pour la rentrée de septembre. Néanmoins, le ministre de l’Education nationale a expliqué ce mercredi 26 août que des « adaptations locales » pourraient être mises en place en fonction de l’évolution de l’épidémie.
- La distanciation physique d’un mètre n’est plus obligatoire pour tous les cycles dans les espaces clos, lorsqu’elle n’est pas matériellement possible et qu’elle ne permet pas d’accueillir tous les élèves. Cette règle concerne tous les espaces clos : salles de classe, ateliers, bibliothèques, réfectoires, cantines, internats… Si la configuration des salles de classe ne permet pas de respecter la distanciation physique d’au moins un mètre, l’espace est organisé de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves
- Pas de distanciation physique dans les espaces extérieurs (mais les plus de 11 ans doivent porter un masque)
- La limitation du brassage entre classes et groupes d’élèves n’est plus obligatoire, y compris dans les transports scolaires (mais les collégiens et lycéens doivent porter un masque lors des déplacements dans l’établissement scolaire, ou lorsque la distanciation ne peut être garantie dans les transports). Cependant, le déroulement de la journée et des activités scolaires est organisé pour limiter les regroupements et les croisements importants. Les arrivées et départs sont particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves et/ou de parents.
- L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est désormais autorisé. Des objets partagés au sein d’une même classe ou d’un même groupe peuvent être mis à disposition : ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons…
- Un nettoyage des sols et des grandes surfaces (tables, bureaux) est réalisé au minimum une fois par jour, ainsi qu’une désinfection des surfaces les plus fréquemment touchées par les élèves et les personnels dans tous les espaces communs (les poignées de portes, les interrupteurs…). Les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées après chaque service.
- A la cantine : il faudra respecter un mètre de distance entre chaque enfant. Si ce n’est pas possible, il faudra par exemple utiliser de nouvelles salles pour prendre son déjeuner ou augmenter le nombre de services pour diviser les passages simultanés à la cantine. Les tables devront être nettoyées et désinfectées après chaque service. Le ministre de l’Education recommande des horaires différentes selon les élèves « de manière à limiter les flux et la densité d’occupation ». Enfin, les cours de sport à l’école font également exception : les élèves pourront ne pas porter de masque mais « aucune activité n’est proscrite ». Elle devront se dérouler « dans le respect des règles sanitaires ».
- Concernant les universités : « Un certain nombre d’universités ont décidé de faire une partie de leurs cours en télétravail », précise le Pr Delfraissy.
Et en cas de reprise de l’épidémie ?
Le ministère a anticipé les différentes situations. « Dans l’hypothèse où la situation sanitaire exigerait des mesures plus strictes, du fait d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire national, un plan de continuité pédagogique sera mis en place pour assurer l’enseignement à distance« , indiquait la circulaire de rentrée scolaire publiée le 10 juillet. Ce 26 août, Jean-Michel Blanquer a de nouveau insisté et confirmé ce point. « Le ministère a élaboré un plan comprenant, outre le protocole sanitaire, le rappel des principales actions à conduire, des conseils et bonnes pratiques sur l’organisation du service et l’équipement numérique, les modalités d’activation des classes virtuelles du Cned et de Ma classe à la maison, et une sélection de ressources pédagogiques numériques à disposition des professeurs et des familles« . Voici les différentes hypothèses :
En cas de circulation active du virus
Concrètement, si le nombre d’élèves devait de nouveau être limité dans les écoles en raison d’une circulation active et localisée du virus, nécessitant la mise en place d’un protocole sanitaire stricte, les enfants pourraient (selon les situations et comme pendant le confinement) suivre les cours à distance avec Ma Classe à la maison ou le Cned, et être pris en charge en participant au dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme). Les autres locaux des écoles, collèges et lycées devront notamment être mobilisés afin d’accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Dans cette situation « tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine« précise le ministère, mais des groupes pourraient aussi alterner à la journée ou à la demi-journée. En revanche, « les élèves scolarisés en CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire devront impérativement être scolarisés à temps plein« .
En cas de circulation très active du virus nécessitant la fermeture des écoles
Le ministère de l’Education anticipe l’hypothèse selon laquelle des établissements scolaires nécessiteraient d’être fermés, au niveau local. Les enseignants pourront alors s’appuyer sur les cours des professeurs diffusés sur la Maison Lumni et suivre les cours à distance. En outre, les élèves en situation de « déconnexion numérique » devront être identifiés en amont.
Quels gestes barrière à l’école ?Tous les élèves doivent respecter les gestes barrière lorsqu’ils arrivent dans l’établissement, avant chaque repas, avant, pendant et après la récréation, après être allé aux toilettes et le soir, avant de rentrer chez eux.
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Comment lutter contre le décrochage scolaire ?
Une aide personnalisée dès la rentrée
Dès la rentrée scolaire, une aide personnalisée devrait permettre aux élèves de « consolider les fondamentaux en français et en mathématiques« , avait précisé le ministre. Concrètement, plusieurs centaines d’heures supplémentaires seront prévues pour les mois de septembre et octobre. Sans oublier les évaluations de début d’année qui seront « systématiques pour certaines classes comme le CP, CE1 et la classe de sixième en particulier », avait déclaré Jean-Michel Blanquer.
Des évaluations d’élèves pour la rentrée de septembre
Les élèves de primaire, du collège ainsi que les lycéens seront soumis à des évaluations de début d’année, dès le mois de septembre, comme ce fut le cas les années précédentes pour les classes de CP et de CE1. L’objectif ? Mieux repérer les élèves décrocheurs afin de leur proposer un accompagnement adapté. Après plusieurs semaines d’école à distance, l’objectif de ces évaluations sera plus que jamais d’évaluer les besoins des élèves. « En sixième, on va avoir une évaluation particulièrement robuste dans son contenu, notamment pour le français et les mathématiques, de façon à déclencher ensuite de l’aide personnalisée » a-t-il précisé sur France Inter. « C’est systématique, universel et obligatoire pour les classes de CP, CE1, sixième et seconde« , explique le ministre. Les élèves passeront donc ces évaluations à partir du 14 septembre.
Devoirs faits et accompagnement renforcé de la primaire au collège
Dans sa circulaire du 10 juillet, le ministère précise qu’il consacrera plus d’1,5 million d’heures supplémentaires et l’ensemble des professeurs remplaçants non utilisés à ce moment-là pour accompagner les élèves entre septembre et décembre, en particulier ceux des classes charnières (CP, 6e et seconde). « À l’école primaire, les heures d’activités pédagogiques complémentaires (APC) sont destinées en priorité aux élèves qui maîtrisent le moins les compétences de l’année précédente. Il en va de même au collège avec l’aide personnalisée. » indique la circulaire. Le dispositif « Devoirs Faits » sera renforcé et accessible dès la rentrée de septembre à raison de trois heures par semaine pour chaque élève, 4 heures pour ceux de sixième sur la période septembre-décembre.
Enseignement à distance : une prime pour le matériel informatique
Jean-Michel Blanquer prévoit une prime pour permettre aux enseignants et aux élèves d’être équipés en matériel informatique. Plusieurs départements devraient expérimenter cette nouvelle mesure dès la rentrée de septembre. « Le fait que nous allions vers un équipement systématique de chaque élève et chaque professeur est notre objectif » a déclaré le ministre de l’Education le 27 juillet dernier sur France Info. Il précise également qu’une « formation à l’enseignement à distance va se généraliser » et rappelle que « la France est un des pays qui a le mieux réussi l’enseignement à distance » durant la période de confinement.
Un accompagnement pour les lycéens
Les lycéens bénéficieront également d’une attention toute particulière. L’effort d’accompagnement est notamment porté sur les élèves entrant en classe de 2de et en 1re année de CAP. Les élèves bénéficieront ainsi d’un nombre d’heures d’accompagnement augmenté, au moins jusqu’au mois de décembre. Pour les élèves des lycées professionnels, l’enjeu va être de leur permettre de renouer avec la pratique de leur spécialité dans un cadre professionnel. Ainsi, les élèves de 1re et de terminale ainsi que ceux de 2e année de CAP pourront bénéficier de périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) à partir du 7 septembre. « Durant la semaine du 1er au 4 septembre, les élèves de 2de professionnelle et de 1re année de CAP bénéficient d’une période d’intégration« , précise le ministère. A noter que l’obligation de se former est prolongée jusqu’à 18 ans (et non plus à 16 ans comme c’était le cas auparavant). Un décret paru au Journal officiel le 6 août 2020 précise les mesures concernant la formation obligatoire prévue par la loi du 26 juillet 2019.
Masque « fortement recommandé » à l’université
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Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande de « porter systématiquement un masque » en intérieur (salles d’enseignement, amphithéâtres, espaces communs…) dans les établissements d’enseignement supérieur (universités, écoles…) même si les distanciations physiques sont possibles, dans un avis rendu public ce mardi 25 août. « Le port du masque dans les salles d’enseignements est fortement recommandé » avait déjà annoncé le ministère de l’Enseignement supérieur. Il sera obligatoire « en toutes circonstances » à l’intérieur des bibliothèques. Par ailleurs, les universités et grandes écoles devront « accueillir le plus grand nombre d’étudiants dans le respect des consignes sanitaires ». Depuis le 11 mai, les établissements scolaires du supérieur étaient restés fermés afin d’éviter une propagation du virus. « Nous travaillons main dans la main avec les établissements pour mettre en place à la rentrée des mesures qui protègent du virus les enseignants, les personnels et les étudiants tout en leur permettant de se retrouver en privilégiant autant que possible le présentiel » a précisé Frédérique Vidal dans un communiqué. A la rentrée, les étudiants devront respecter un mètre de distance, ou un siège devra resté vacant dans les espaces clos, qui devront être aérés deux fois par jour. En outre, « les regroupements et croisements trop importants » devront être évités. Par conséquent, le nombre d’élèves dans les amphithéâtres devra être adapté. Ce protocole sanitaire s’appliquera dans les campus, les établissements, les résidences et restaurants universitaires, mais il pourrait être modifié en cas de « reconfinements localisés« . Dans de tels cas, une continuité pédagogique avec un enseignement en ligne devra être mis en place.
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