"L’école est la dernière chose à fermer", insiste Jean-Michel Blanquer le 13 mars. Toutefois, il n’exclut pas la fermeture des cantines scolaires, lieux où le risque de contamination est plus élevé. Fermeture des classes par région, sport, organisation du bac, aides, protocole sanitaire… Toutes les infos à connaître.
- Actualités Covid à l’école
- Nombre d’écoles fermées
- Tests salivaires à l’école
- Protocole sanitaire à l’école
- Masque à l’école
- EPS et activités sportives
- Risques de contamination à l’école
- Fermetures de classes et cas contacts
- Bac 2021 et Covid
- Aides pour les étudiants
- Faut-il fermer les écoles ?
[Mise à jour le lundi 15 mars à 10h53]. Si le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer souhaite maintenir le plus longtemps l’ouverture des classes, la piste de la fermeture des cantines scolaires, lieux de contamination à risque, n’est quant à elle pas à exclure, estime-t-il le samedi 13 mars dans une interview accordée au Parisien. « On peut imaginer fermer les cantines qui sont, effectivement, le maillon faible dans la journée de l’élève, sans pour autant fermer les écoles. Néanmoins, on a jusqu’à présent considéré qu’il était nécessaire de les maintenir ouvertes« , indique-t-il. Les résultats des évaluations des élèves de CP ont été dévoilés le 9 mars par le ministère de l’Education nationale et révèlent des progrès en français et mathématiques. Selon Jean-Michel Blanquer, le maintien des écoles ouvertes en France a permis de rattraper le retard des élèves suite aux fermetures des établissements scolaires lors du premier confinement. « Les avantages à laisser les écoles ouvertes sont largement supérieurs aux inconvénients » a-t-il confié dans le journal Le Monde. Le ministre de l’Education nationale a également confirmé ce 10 mars, sur RTL, que les épreuves écrites du baccalauréat auront lieu dans des conditions habituelles au mois de juin pour les élèves de Première et de Terminale.
Actualités Covid à l’école : les dernières infos
Quels sont les risques de contamination à l’école ? Combien de classes sont fermées en France ? On fait le point sur les dernières actualités concernant les élèves de la maternelle au lycée.
- Fermeture des cantines ? « On peut imaginer de fermer les cantines, qui sont effectivement le maillon faible dans la journée de l’élève, sans pour autant fermer les écoles. Néanmoins, on a jusqu’à présent considéré qu’il était nécessaire de les maintenir ouvertes. C’est un enjeu social et de santé. Pour beaucoup d’enfants, c’est le seul moyen de faire un repas équilibré dans la journée« , a indiqué Jean-Michel Blanquer lors d’une interview accordée au Parisien, le 13 mars.
- Les enseignants, pas prioritaires pour la vaccination. Au début du mois de janvier, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer souhaitait que les professeurs puissent être vaccinés « au mois de mars au plus tard« . Ensuite, le mois d’avril avait été évoqué par l’exécutif. Finalement, les enseignants ne bénéficieront d’aucune priorité pour la vaccination. Pour autant, ces derniers estiment être en première ligne d’un sur-risque de contaminion.
- La régression des indicateurs de l’enfance. Le constat est accablant. Selon un communiqué publié le 11 mars par l’UNICEF, les enfants ont beaucoup souffert de la pandémie. « Après un an de pandémie de COVID-19, quasiment tous les principaux indicateurs de l’enfance ont régressé. Le nombre d’enfants affamés, isolés, maltraités, anxieux, vivant dans la pauvreté ou contraints au mariage a augmenté. Parallèlement, leur accès à l’éducation, aux possibilités de socialisation et à des services essentiels tels que la santé, la nutrition et la protection a diminué. Tout indique que les enfants subiront les séquelles de la pandémie pendant des années à venir« , explique Henrietta Fore, directrice générale d’UNICEF.
- Les épreuves écrites du baccalauréat auront bien lieu en juin. « Il y aura des examens écrits au mois de juin avec l’épreuve de philosophie et le Grand Oral qui est l’une des innovations de ce baccalauréat et qui va permettre aux élèves de montrer leurs compétences orales » a confirmé Jean-Michel Blanquer au micro de RTL ce mercredi 10 mars. En ce qui concerne les enseignements de spécialité « qui représentent une innovation de cette année », ils se dérouleront comme prévu « et les élèves de Première passeront le baccalauréat de français, normalement, dans les conditions habituelles », a ajouté le ministre de l’Education nationale.
- Les élèves de CP ont rattrapé leur retard. Lors de la rentrée 2020, les évaluations réalisées au début du CP ont révélé une baisse, tant en français qu’en mathématiques en raison du premier confinement. En ce début mars, à la mi-CP 2021, cette baisse a été rattrapée et les difficultés compensées selon le ministère de l’Education nationale. Les évaluations nationales qui se sont déroulées du 18 au 29 janvier ont en effet montré une amélioration des résultats en mathématiques quel que soit le secteur d’enseignement, par rapport à l’évaluation de la mi-CP 2020. « Les résultats restent cependant préoccupants. À mi-CP, 10 % des élèves ne sont pas du tout entrés dans la lecture, 8 % ne sont pas capables de composer et de transcrire des syllabes, et 34 % comprennent mal les phrases lorsqu’ils lisent seuls. En mathématiques, les choses se corsent: seuls 56 % ont une maîtrise satisfaisante de la résolution de problèmes et plus de 20 % ne parviennent pas à réussir quatre soustractions sur les 10 proposées dans l’exercice » précise Jean-Michel Blanquer dans le Figaro.
- Plus de contaminations au retour de vacances ? Les élèves de la zone B ont repris les cours ce lundi, et tous les enfants sont désormais en classe. Dans un entretien au journal Le Monde, Jean-Michel Blanquer rappelle que « la courbe des contaminations a tendance à augmenter dans les jours qui suivent le retour des vacances ». Il précise également que lors des prochaines semaines, « davantage de classes risquent de fermer. Mais ces fermetures ont toujours été et restent encore très minoritaires – de l’ordre de 0,2 % », précise-t-il.
- Moins de contagion dans lieux cultures que dans les écoles. Selon une étude menée par le professeur Martin Kriegler, de l’Université technique de Berlin, et l’ingénieur Anne Hartmann publiée ce 10 février, les salles de spectacle, les cinémas, les théâtres et les musées favoriseraient moins la propagation du virus que les écoles et les supermarchés. Les deux auteurs de cette étude ont calculé le R0 qui correspond au nombre moyen de personnes qu’une personne infectée peut contaminer. Si le R effectif est supérieur à 1, l’épidémie progresse ; s’il est inférieur à 1, elle régresse. Or, le R0 est de 0,5 dans les lieux culturels imposant le port du masque et une jauge à 30%, mais de 1 dans un supermarché ou un restaurant, de 1,5 dans un open-space ou un train, et de 3 dans un établissement scolaire. Le taux de reproduction du virus est donc 6 fois plus important dans une école que dans une salle de spectacle.
- Fermeture d’école : seulement 10 semaines en France. Avec seulement 10 semaines de fermeture d’écoles en un an, la France fait figure d’exception en Europe selon des données compilées par l’Unesco et publiées début février. L’Italie a fermé les siennes 30 semaines, complètement ou partiellement, l’Espagne 15 semaines comme la Belgique, l’Allemagne 24 semaines et le Royaume-Uni 26 semaines. Seuls quelques pays affichent moins de jours de fermeture que la France : c’est le cas de la Suisse et de l’Islande qui n’ont fermé leurs établissements scolaires que 6 semaines. Une acte politique dont nous pouvons nous enorgueillir selon le ministre de l’Education nationale. Pour Jean-Michel Blanquer, « il y a tout lieu d’en être fiers » avait-il déclaré ce 2 mars sur France Inter. « L’école n’est pas une variable d’ajustement, elle est fondamentale pour tous les enfants » avait-il ajouté.
- L’école en plein air à Paris ? Opposée à l’idée d’un confinement à Paris le week-end et après avoir proposé un confinement de trois semaines, Anne Hidalgo a fait d’autres propositions ce 1er mars après une réunion avec les maires d’arrondissements, la Préfecture de Police et l’agence régionale de santé (ARS) pour limiter la propagation du coronavirus. « Je propose à l’Education nationale de permettre aux enseignants de faire classe en extérieur toutes les fois que cela sera possible« , a expliqué la maire de Paris. Elle a également demandé que « les tests salivaires nous permettent de tester plus vite et plus massivement les enfants des écoles touchées par le Covid » et que » ce dépistage soit répété tous les quinze jours. » Ce 9 mars, Anne Hidalgo a demandé au gouvernement d’adapter l’horaire du couvre-feu qui selon elle, n’est pas adapté à la vie parisienne. Elle souhaite le repousser après 18h.
- Recrutement de 1700 étudiants pour aider le personnel médical à effectuer des tests salivaires. « 1700 médiateurs (étudiants en médecine, en pharmacie ou des étudiants d’autres domaines) » vont être recrutés pour aider les médecins et infirmières scolaires « jusqu’à la fin du mois de juin », a annoncé Jean-Michel Blanquer ce 2 mars sur France Inter.
- 74 jours d’école en moins pour les écoliers. En 2020, la pandémie de coronavirus a bouleversé la scolarité des enfants dans le monde entier. Nombre d’entre eux ont été obligés de rester à la maison avec des conséquences parfois lourdes. Après avoir analysé des données de 194 pays et de différentes régions, l’ONG Save the Children a indiqué, ce 2 mars, que les enfants avaient perdu en moyenne 74 jours d’éducation chacun, soit près d’un tiers d’une année scolaire. « Près d’un an après la déclaration officielle de la pandémie mondiale, des centaines de millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés « , s’inquiète ainsi dans un communiqué Inger Ashing, la directrice générale de l’ONG qui ajoute que les inégalités se sont creusées entre pays riches et pauvres mais aussi entre familles riches et modestes au sein de chaque pays. Les élèves vivant en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie du Sud ont, ainsi, manqué presque trois fois plus de jours d’école que les enfants d’Europe occidentale, avec respectivement 110 jours sans école contre 38.
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Combien de classes et d’écoles fermées en France ?
« Nous continuerons à fermer les classes des écoles, collèges et lycées au cas par cas, en lien avec les autorités de santé locales, chaque fois qu’un certain nombre de cas nous conduisent à cette décision » avait annoncé Jean-Michel Blanquer. Selon le ministère de l’Education nationale, à la date du 11 mars à 13h, 30 structures scolaires sont fermées en raison du Covid (25 écoles, 4 collèges et 1 lycée). 833 classes sont également fermées. En ce qui concerne les cas de Covid confirmés, on compte 9221 élèves testés positifs ces 7 derniers jours, et 1106 cas du côté du personnel.
Depuis le 12 février, le protocole sanitaire a été renforcé : les classes ferment à partir d’un cas en maternelle, de trois cas en école, collège ou lycée (Covid ou variant anglais), ou si l’élève est positif ou cas contact d’un de ses parents ou d’un membre de sa fratrie (variant brésilien ou sud-africain). Le ministère de l’Education nationale précise que les autorités sanitaires peuvent durcir temporairement et localement ce protocole.
Tests salivaires à l’école : comment ça se passe ?
Le dépistage du Covid-19 par tests salivaires va s’intensifier à chaque retour en classe des élèves, suite aux vacances d’hiver. A terme, ce sont 300 000 tests salivaires qui seront réalisés dans les établissements scolaires a précisé Jean-Michel Blanquer ce 1er mars lors d’un déplacement à Lavoncourt (Haute-Saône). Une note de l’Education nationale avait laissé entendre que les enseignants devraient être mis à contribution concernant le prélèvement, mais le ministre a tenu à préciser que ce sont des personnels de santé, des personnes spécialisées diligentées par les agences régionales de santé et des infirmières scolaires volontaires qui devraient réaliser les prélèvements. « Chacun est dans son métier, évidemment les tests sont réalisés par des personnels de santé« , a, en effet, confié Jean-Michel Blanquer avant d’ajouter : « Le reste du personnel de l’Education peut être volontaire pour aider à l’organisation de ces tests salivaires (supervision vis à vis des enfants, suivi administratif)« .
Protocole sanitaire à l’école : quelles sont les mesures ?
Le 12 février, le ministère de l’Education nationale a de nouveau allégé son protocole, notamment en ce qui concerne la fermeture de classes ou encore l’isolement des cas contacts ou avérés de variant. Par exemple, alors que le personnel était considéré cas contact à risque dès trois cas positifs de Covid chez des élèves de fratries différentes, il est désormais précisé qu' »une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires ». Cette nouvelle mesure est valable pour l’école maternelle, élémentaire et dans le second degré. Même chose en cas de variant sud-africain ou brésilien : concrètement, en cas de l’un de ces deux variants, « tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque« , (la classe sera donc fermée) mais le personnel ne sera considéré contact à risque qu’après une analyse. En cas de variant britannique, une classe ne fermera pas automatiquement, excepté en maternelle. Par ailleurs, si un personnel est positif au variant sud-africain ou brésilien, cela n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe, précise le nouveau protocole sanitaire. « Le personnel et les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante sud-africaine ou brésilienne doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès leur identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing si le test est positif ».
« Chaque étape du protocole sanitaire correspond à un cursus qu’on fait avancer en fonction de la situation sanitaire telle qu’elle est évaluée par les autorités de santé » a-t-il déclaré ce 15 février lors d’un déplacement en Loire-Atlantique. « On avait fortement durci ces derniers temps, notamment pour tenir compte des différents variants. Les autorités de santé ont pensé que c’était mieux de revenir au système précédent, c’est-à-dire la fermeture d’une classe en général quand il y a trois cas. C’est donc la situation dans laquelle on est pour le variant anglais, mais pas pour le variant dit brésilien et le variant dit sud-africain« , qui entraîne une fermeture de classe dès le premier cas, a déclaré le ministre de l’Education sur BFMTV. Voici ce qui change :
- Fermeture de classe dès le 1er cas de variant. Alors qu’une classe pouvait fermer à partir de trois cas de Covid-19, il suffira désormais d’un seul cas de variant anglais, qu’il s’agisse d’un élève ou même d’un professeur. Par ailleurs, la classe devra également fermer dès lors qu’un élève est considéré cas contact de l’un des variants sud-africain ou brésilien au sein de sa famille (par un des parents ou l’un des membres de la fratrie).
- Fermeture de classe en maternelle. Désormais, les élèves de l’école maternelle font partie des cas contacts à risque dès le 1er cas de Covid-19 chez un enfant. Mais le personnel (qui porte un masque) ne l’est pas, excepté à partir de trois cas détectés chez les enfants. Par conséquent, les autres enfants devront rester chez eux pendant 7 jours, ce qui implique la fermeture de la classe.
- Distanciation de deux mètres. Ainsi, à la cantine, pour les lits en internat par exemple, les mesures de distanciation devront être suffisantes lorsque les élèves ôtent leur masque.
- Dans les classes, l’aération devra avoir lieu toutes les heures, pendant plusieurs minutes, au lieu de toutes les deux heures.
- Le port du masque « grand public » de catégorie 1 est obligatoire pour les élèves depuis le 8 février 2021.
- Protocole sanitaire à la cantine. Rappelons que depuis le 25 janvier, un nouveau protocole sanitaire est déjà appliqué dans les cantines scolaires. Désormais, une distance de deux mètres doit être respectée à la cantine. Les élèves dès le CP doivent également porter leur masque, lorsqu’ils sont assis, tant qu’ils ne consomment pas de plat ou de boisson. Les plats peuvent se faire à emporter pour éviter les contacts. Enfin, à l’école primaire, pour éviter le brassage, les élèves d’une même classe mangent ensemble tous les jours et à la même table, avait précisé Jean-Michel Blanquer.
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EPS : les activités sportives en intérieur suspendues
Toutes les pratiques d’intérieur sont suspendues pour ce type d’activités. « Cela concerne aussi bien les cours d’Education Physique et Sportive (EPS) à l’école, au collège et au lycée, que les activités sportives périscolaires comme extrascolaires, c’est-à-dire encadrées par des associations sportives ou autres structures privées » précise ce 15 janvier le ministère de l’Education.
Quels risques de contamination à l’école ?
- Les écoles n’amplifient pas l’épidémie. Selon une étude publiée ce 24 février dans le British medical Journal par le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, les écoles ne favorisent pas la propagation du coronavirus. « Il faut accepter l’idée que le virus circule dans les écoles (…) Ce qu’on sait maintenant mieux, c’est que les enfants qui ont moins de dix ans sont de 30 à 50% moins susceptibles d’être infectés comparé à des adultes. Ils sont aussi vraisemblablement moins contagieux. Les écoles ne jouent pas le rôle d’amplificateur« , explique le Pr Fontanet qui précise aussi que les enseignants n’ont pas plus de risques d’être infectés que des personnes du même âge et du même sexe. Pour autant, l’épidémiologiste estime qu’il ne faut pas exclure une fermeture des établissements scolaires en cas de flambée de l’épidémie. « Si on fait ces fermetures, il faut privilégier quand même l’alternance avec l’enseignement à distance pour les collèges et les lycées (….) L’intérêt de l’alternance une semaine sur deux, c’est de casser les chaînes de transmission. Et retarder au maximum la fermeture des écoles primaires, parce que c’est là où il y a le plus de dommages« , ajoute le Pr Fontanet.
- Les écoles peu contaminantes quand les gestes barrière sont respectés. Basée sur des données d’écoles situées dans 3 Etats américains et des pays européens, une étude menée par des chercheurs des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) a été publiée, ce 27 janvier, dans le Journal of the American Medical Association. Selon ses conclusions, les écoles qui demandent à leurs élèves de porter un masque, de respecter la distanciation physique et d’appliquer d’autres mesures sanitaires n’ont pas enregistré de propagation rapide du coronavirus. Les auteurs de cette étude suggèrent de maintenir ou de revenir partiellement ou entièrement à un enseignement en présentiel et de continuer à appliquer dans les écoles toutes les mesures recommandées pour limiter les risques de propagation du virus.
Fermetures de classes et cas contacts : dans quels cas ?
Face aux variants sud-africain et brésilien, la Direction générale de la Santé a annoncé de nouvelles mesures : les tests antigéniques ou PCR positifs à un variant devront désormais faire l’objet d’un deuxième prélèvement, dans un délai de 36 heures, pour déterminer s’il s’agit d’un variant. L’isolement est porté à 10 jours, et en ce qui concerne les écoles, une classe devra fermer dès le premier cas de variant, qu’il s’agisse des élèves ou des enseignants. Une classe fermera également si un élève est considéré cas contact d’un parent ou d’un membre de la fratrie qui serait positif à l’un de ces deux variants.
Bac 2021 et Covid : contrôle continu, comment va se dérouler le bac ?
Les enseignements de spécialité n’auront pas lieu comme prévu en mars. Comme pour les épreuves communes, les lycéens seront donc évalués sur la base des moyennes des trois trimestres de terminale de ces enseignements, précise un courrier du ministère de l’Education envoyé aux enseignants ce 21 janvier. Sur Parcoursup, ce sont les moyennes portées dans les bulletins des deux premiers trimestres qui seront prises en compte, ainsi que les appréciations des professeurs. Quant au calendrier de la procédure d’orientation, il ne change pas. Le baccalauréat 2020-2021 est donc cette année encore aménagé, « aussi bien pour le contrôle continu que pour les épreuves de spécialités« . Concrètement, les évaluations communes n’auront pas lieu et se passeront en contrôle continu, avec la moyenne des bulletins scolaires des élèves de Première et de Terminale. « En pratique, cette mesure concerne l’histoire-géographie, les langues vivantes, et la spécialité qui n’est pas poursuivie en terminale, ainsi que les mathématiques pour la voie technologique et l’enseignement scientifique pour la voie générale. Elle concerne les élèves en terminale, inscrits pour la session 2021, comme les élèves en première inscrits à la session 2022, pour les évaluations communes prévues cette année scolaire » précise le ministre de l’Education dans un communiqué du 5 novembre. A noter que les modalités du baccalauréat pourront de nouveau être adaptées jusqu’à 2 semaines avant le début des épreuves selon une ordonnance parue au Journal Officiel.
Quelles aides pour les étudiants ?
Ce 17 février, le porte-parole du gouvernement a rappelé qu’aucun étudiant ne serait laissé pour compte et livré à lui-même. Il a précisé que près de 1,3 million de repas à un euro ont été servis dans les 500 points de restauration en France durant les trois premières semaines, pour venir en aide aux étudiants touchés par la crise sanitaire. En ce qui concerne le mal-être des jeunes, Gabriel Attal a ajouté que les chèques psychologiques mis en place et les autres mesures « doivent maintenant s’appliquer partout sur le territoire en faveur des étudiants ». Des aides pour l’emploi des jeunes sont également mises en place.
Faut-il fermer les écoles : quelles recommandations en France ?
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Les experts scientifiques ainsi que le ministre de l’Education s’opposent à la fermeture des écoles pour le bien-être des enfants. Mais face aux variants du Covid-19 plus contagieux, et alors que le protocole sanitaire vient d’être renforcé, les avis divergent quant à la nécessité de fermer les écoles.
- Des médecins scolaires réclament la fermeture des écoles pour 4 semaines. Ce 8 février, les médecins scolaires avaient réclamé la fermeture de toutes les écoles à partir du 8 février pour une durée d’un mois, en même temps que les vacances de février des trois zones A, B et C. L’objectif : limiter la circulation du coronavirus en milieu scolaire. Cette mesure aurait pour mérite de « ralentir la circulation du virus dans les établissements scolaires afin de tenter d’éviter une fermeture qui risque d’être beaucoup plus longue dans le cadre d’un confinement, ce qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves« , a indiqué le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) dans un communiqué. « (Les élèves) sont des maillons actifs de la chaîne de transmission, surtout depuis l’apparition des nouveaux variants« , ajoute le syndicat.
- Fermer les écoles un mois ? « Compte tenu de ce qui se passe dans les hôpitaux, il faut fermer les écoles pendant trois semaines, un mois, puis les rouvrir », a déclaré sur France Info ce 2 février Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il plaide ainsi pour l’allongement des vacances de février, et un confinement territorialisé. « Comme le variant anglais est 40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait rien de plus« , a-t-il ajouté. Rappelons que des médecins scolaires réclament également la fermeture des écoles durant les vacances d’hiver, pour une durée de 4 semaines.
- Le Conseil scientifique recommande l’ouverture des écoles. Ce 28 janvier, le président du Conseil scientifique a indiqué devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques qu’il était favorable à l’ouverture des établissements scolaires, malgré la propagation du variant anglais du coronavirus. « Les données anglaises qui initialement suggéraient que le variant anglais était plus transmissible au sein des écoles et des enfants ne nous ont pas convaincus (…) C’est la raison pour laquelle (…) nous recommandions, y compris avec les variants, la poursuite de l’ouverture des écoles, parce qu’il y a d’autres enjeux (…) qui sont des enjeux sociétaux et en particulier pour les enfants qui sont issus des classes les plus fragiles ou socialement défavorisées. Nous restons pour l’instant sur cette position », a déclaré Jean-François Delfraissy. « Les enfants sont aussi un facteur de transmission mais ils ne sont pas un facteur de transmission particulièrement impliqué dans la transmission de ces variants », a ajouté le président du Conseil scientifique.
- Jean-Michel Blanquer favorable à l’ouverture des écoles. Sur LCI, Jean-Michel Blanquer a réaffirmé que l’ouverture des écoles restait sa priorité. « On a réussi à ce que la France soit l’un des pays qui a connu le plus de jours d’écoles pour les enfants. Même dans les hypothèses de confinement, je suis favorable à ce que les écoles soient ouvertes« . Ce 24 janvier, le ministre de l’Education nationale avait également précisé : « Tout notre travail consiste à éviter cette hypothèse, même si elle reste concevable en cas de nécessité absolue. L’école reste essentielle pour nos enfants ». Malgré une hausse des cas de Covid-19 en milieu scolaire, le ministre dit préférer « les modalités qui ont prévalu en novembre, avec les établissements ouverts, d’autant que nous constatons a posteriori que notre stratégie a fonctionné. Tous les scénarios existent naturellement, mais nous partageons cette priorité éducative.
- L’Association Française de Pédiatrie ainsi que les sociétés savantes de pédiatrie plaident pour le maintien des écoles ouvertes. Ils observent depuis plusieurs semaines « une augmentation des consultations, admission aux urgences et hospitalisation pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires et ou gestes suicidaires souvent dans un contexte de maltraitance », précisent-ils dans un communiqué du 26 janvier. Aussi, « la perspective d’un nouveau confinement avec fermeture des écoles, crèches, collectivités et milieux socio-éducatifs laisse craindre une aggravation des effets délétères indirects de la pandémie déjà objectivés par de nombreux pays sur la santé mentale et sociale des enfants » alertent les pédiatres.
- Fermeture des écoles en dernier recours pour la HAS. La Haute Autorité de Santé recommande de laisser les écoles ouvertes en cas de confinement, et ne les fermer qu’en dernier recours. Sur France Inter, la présidente de la HAS Dominique Le Guludec a rappelé que « nous ne sommes pas dans la pire des configurations : les enfants ne sont pas ou très peu malades, c’est exceptionnel. Les écoles, c’est ce qu’il faut fermer en dernier« . Elle estime que de nouveaux outils comme les tests salivaires permettront de donner plus d’indications d’ici une quinzaine de jours. « On a tous appris que les écoles sont ce qu’il faut fermer en dernier. Il faut s’adapter à la situation épidémique » a-t-elle ajouté.
- L’OMS contre la fermeture des écoles. Dans son rapport épidémiologique hebdomadaire, l’Organisation mondiale de la santé avait fait le point sur l’enseignement et l’éducation, un an après la pandémie. « Les fermetures d’écoles doivent être un dernier recours, elles doivent être temporaires et seulement à un niveau local dans les zones de transmission intense« , préconise l’OMS qui souligne l’impact sur les écoliers les plus démunis, vulnérables ou fragiles. En outre, « plusieurs études ont montré que la réouverture des écoles n’avait pas correspondu à des hausses significatives de transmission dans la communauté ou à des pics d’infection« . Néanmoins, si par la suite, « on trouve que les enfants sont plus touchés, les mesures de santé publique pourraient devoir être ajustées » préconise l’OMS.
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