Jean-Michel Blanquer a précisé que l’allongement des vacances de Noël n’était pas "l’hypothèse privilégiée". Le ministre de l’Education s’oppose également à l’instauration d’un pass sanitaire pour les enseignants.
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[Mise à jour du 20 décembre à 9h20]. Ce 19 décembre sur BFMTV, Jean-Michel Blanquer a rappelé que l'école était "la dernière chose à fermer". Pour l'heure, il n'est pas non plus question de prolonger les dates de la rentrée scolaire, après les vacances de Noël. Les écoliers retourneront donc en classe dès le 3 janvier, comme prévu. Si cette "hypothèse est toujours sur la table", ce n'est pas celle que privilégie le gouvernement. Il en profite également pour rassurer les parents sur la vaccination des enfants : "tous les avis sont positifs", et "les expériences internationales sont plutôt probantes". Enfin, le ministre de l'Education nationale a également partagé son opposition à l'instauration d'un pass sanitaire pour les enseignants. Protocole à l'école, fermeture de classes, vaccination des 5-11 ans, rentrée scolaire… Retrouvez tous les dernières actualités pour les élèves de la maternelle au lycée.
Comment va se passer la rentrée scolaire après les vacances de Noël ?
Invité sur France Bleu Provence ce 14 décembre, à l'occasion de son déplacement à Marseille, Jean Castex a répondu qu'il faudrait "que la situation sanitaire soit catastrophique pour fermer les écoles". Alors que le Conseil scientifique s'inquiète d'une 6e vague en janvier, le Premier ministre rappelle que le gouvernement a toujours fait le choix "de laisser au maximum les écoles ouvertes avec des protocoles sanitaires, en multipliant évidemment les précautions". Il appelle à la vigilance avant les fêtes de fin d'année, au respect des gestes barrières, et compte également sur la vaccination et le pass sanitaire pour éviter "de prendre ce type de mesures".
Jean-Michel Blanquer avait quant à lui précisé que les vacances scolaires ne seraient pas avancées comme en Belgique, car "il n'y a pas moins de contaminations pendant les vacances que pendant le temps scolaire" et "beaucoup plus de brassages dans la vie personnelle des enfants que pendant le temps scolaire". L'option reste donc peu probable actuellement : "on a toutes les hypothèses sur la table, (…) mais ce n'est pas l'hypothèse privilégiée aujourd'hui", a-t-il déclaré sur RTL. Ce 9 décembre, le ministre de l'Education nationale a également précisé que le retour en classe aurait bien lieu comme prévu, en début d'année. Les vacances ne seront donc pas prolongées en janvier, en cas d'augmentation des cas, après les fêtes de fin d'année. "Je n'exclus jamais rien. Ce n'est pas l'hypothèse privilégiée" a-t-il répondu sur RMC/BFMTV.
Les dernières actualités sur le Covid à l'école
- Pas de pass sanitaire pour les enseignants. Alors que le gouvernement souhaite étendre le pass sanitaire et le transformer en pass vaccinal, Jean-Michel Blanquer s'oppose à l'instaurer à l'école, y compris pour les enseignants, qui sont vaccinés à 95%. Il s'agit selon lui d'une mesure de "dernier ressort". "L'école est un sanctuaire, un lieu à part. Il ne doit pas y avoir de facteur qui empêche les personnes qui y travaillent, enseignants comme élèves d'y aller", a précisé le ministre de l'Education nationale ce 19 décembre sur BFMTV.
- Un pass sanitaire pour les activités périscolaires ? Face à la flambée des cas de coronavirus et à la hausse du taux d'incidence dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a indiqué que la mise en place d'un pass sanitaire pour certaines activités n'était pas exclue. "L'idée, c'est une école ouverte qui permet à tous les enfants d'être scolarisés, même si leurs parents sont anti-vaccins. (Mais pour les activités périscolaires), ce n'est pas inimaginable (et c'est), moins impensable", a expliqué le ministre de l'Education nationale ce 16 décembre, sur France Info, Pour autant, dans son avis rendu le 17 décembre, le CCNE s'oppose à l'instauration d'un pass sanitaire pour les petits, ainsi qu'à toute mesure pouvant discriminer les enfants non-vaccinés, notamment lors des activités scolaires et extrascolaires.
- 2970 classes fermées en France. Le ministère de l'Education nationale enregistre, en date du 16 décembre, 2970 classes fermées ainsi que 77 écoles primaires et 3 collèges, suite à des cas de Covid-19. Au total, sur les 7 derniers jours, on compte 50 052 élèves et 2 599 personnels positifs.
- Une aération insuffisante dans les écoles. Selon une étude suisse du laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherches (Empa) publiée ce 9 décembre, "les élèves et le personnel enseignant (sont) plus nombreux à contracter le coronavirus dans les salles de classe où l'air (est) de mauvaise qualité que dans celles (…) régulièrement aérées". Par ailleurs, elle révèle que "la qualité de l'air dans de nombreuses salles de classe est insuffisante" et recommande de les aérer régulièrement "même pendant le semestre d'hiver".
- Pas d'explosion des cas, mais davantage de tests à l'école. "On ne peut pas dire qu'il y ait une explosion, le mot est trop fort. Il y a un taux d'incidence qui est en train d'augmenter (…) Ce qui a explosé, c'est le nombre de tests faits pour les enfants, et bien sûr on reste très vigilant (…) Mais tout ceci concerne l'école primaire, puisque s'agissant de l'enseignement secondaire, le fait que les enfants soient désormais vaccinés à près de 80% nous permet de continuer à piloter les choses de la même manière", a expliqué Jean-Michel Blanquer, sur RTL ce 7 décembre.
- Le dépistage ne permet pas de briser la chaîne de transmission du coronavirus. Selon une modélisation de l'Inserm sur l'importance de la circulation du variant Delta à l'école, les tests réalisés actuellement dans les établissements ne sont pas suffisants pour casser les chaînes de transmission du virus, en raison du nombre insuffisant d'enfants détectés positifs grâce à ces derniers. "Un autre mode de dépistage permettrait, lui, de stopper la circulation du virus au sein des écoles primaires, donc de protéger les enfants et leur entourage vis-à-vis des infections", a expliqué Vittoria Colizza qui a coordonné la modélisation. Ce protocole dit "itératif" consiste à proposer chaque semaine un test à tous les enfants d'une classe, sans attendre que l'un d'entre eux ait été détecté positif. Seuls les écoliers diagnostiqués positifs sont alors renvoyés chez eux.
- L'impact de l'épidémie de Covid-19 sur les jeunes, plus sévère que prévu. Selon un rapport de la Banque mondiale, de l'Unesco et de l'Unicef publié ce 6 décembre, les enfants et adolescents actuellement scolarisés dans le monde risquent à terme de perdre près de 17 000 milliards de dollars de revenus en raison des fermetures d'écoles liées à la pandémie. Dans les pays à faibles ou moyens revenus, le pourcentage d'enfants n'étant pas en mesure de lire et de comprendre un texte basique à l'âge de 10 ans pourrait rapidement atteindre près de 70% à cause de cette fermeture. "La crise du Covid-19 a paralysé les systèmes éducatifs du monde entier (…) La perte de connaissances de ces enfants est moralement inacceptable. (Elle peut avoir) des effets dévastateurs sur la productivité, les revenus, et le bien-être de cette génération d'enfants et de jeunes, leurs familles, et les économies du monde entier", a expliqué Jaime Saavedra, responsable éducation à la Banque mondiale.
- Les recommandations de l'Europe sur l'enseignement à distance. Réunis ce 29 novembre lors du Conseil de l'Union européenne, les ministres de l'Éducation et de la Jeunesse ont adopté une recommandation concernant les approches hybrides d'enseignement. Ils recommandent notamment aux États membres de soutenir les élèves afin de pallier la perte d'apprentissage provoquée par les fermetures partielles d'écoles et de stimuler le développement de leurs aptitudes numériques et de celles de leurs familles. Ils invitent aussi les membres à investir dans outils connectés, ainsi que dans les ressources et la pédagogie à l'ère du numérique, en utilisant notamment les financements européens disponibles.
- La santé mentale des enfants fragilisée par la crise. Les résultats du rapport annuel de la Défenseure des droits, publié ce 17 novembre, sont inquiétants concernant la santé mentale des enfants. Selon Claire Hédon, "il a été démontré que le premier confinement a conduit à une hausse générale des syndromes dépressifs et même à un doublement chez les 15-24 ans (10 % d'entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019, contre plus de 20 % en 2020)". La fermeture des écoles, des collèges et des lycées et l'enseignement à distance ont aussi aggravé les risques d'addiction aux écrans. "(Les professionnels) nous ont interpellés sur les difficultés des rythmes circadiens, des troubles alimentaires, du sommeil des enfants, qui étaient épuisés dans les écoles, qui souffrent de problèmes d'attention. Les professeurs ont du mal à les mobiliser sur des projets", a ainsi expliqué le Défenseur des enfants Eric Delemar, ce 16 novembre. Face à ce constat, Claire Hédon propose 29 recommandations comme permettre à chaque enfant d'accéder à des dispositifs d'accueil du jeune enfant, développer le "soutien à la parentalité" et ouvrir des "maisons des adolescents" dans chaque département. Elle insiste aussi sur le fait que santé mentale des enfants doit devenir une priorité publique et qu'ils doivent être pris en charge rapidement en cas de problème. "Un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal (et qui vivra dans ) une société qui va mal ", martèle-t-elle.
Vaccination des enfants de 5 à 11 ans : le CCNE donne son feu vert
La vaccination des enfants de 5 à 11 ans a débuté le 15 décembre, pour les enfants en surpoids, atteints de pathologies à risques. Ce vendredi, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné son feu vert à l'ouverture de la vaccination de tous les enfants de cette tranche d'âge, de manière facultative et sous conditions. Le CCNE recommande de laisser le choix aux parents, de les accompagner, et de ne pas imposer de pass sanitaire aux enfants, "et plus généralement, à toute mesure discriminant les enfants non-vaccinés au cours des activités scolaires et extrascolaires", précise le Comité dans son avis du 17 décembre.