Le protocole sanitaire pour les écoles primaires est passé au niveau 3 ce jeudi, avec le port du masque dès le CP dans la cour de récréation. Ce 13 décembre, le brassage des élèves sera limité dans les cantines. Le point sur les dernières actualités pour les élèves de la maternelle au lycée.
- Nouvelles mesures à l'école
- Cantine
- Vacances de Noël
- Actualités
- Vaccination des enfants
- Fermetures de classes
- Tests et dépistage
Quelles nouvelles mesures à l'école ce jeudi ?
[Mise à jour du 10 décembre à 9h40]. Le protocole sanitaire dans les écoles est renforcé depuis ce jeudi 9 décembre. Il est passé du niveau 2 au niveau 3 à l'école primaire, ce qui signifie que les écoliers doivent porter le masque à l'intérieur comme à l'extérieur, et que les activités physiques doivent se dérouler de préférence à l'extérieur. "Pour les enfants du primaire, nous allons demander un effort complémentaire jusqu'au vacances. A compter de jeudi, le port du masque sera également requis dans les cours de récréation et les sports collectifs avec contacts seront restreints" avait annoncé le Premier ministre Jean Castex ce 6 décembre. En outre, le dépistage systématique de tous les élèves reste maintenu s'il y a un cas positif dans en classe. Les classes ferment dès 3 cas positifs au Covid-19.
Qu'est-ce qui change dès lundi à la cantine ?
Dès le lundi 13 décembre, le brassage des élèves de classes, de groupes de classe ou de niveaux différents sera limité dans les cantines. Concrètement, les élèves devront déjeuner tous les jours à la même table avec les mêmes camarades et respecter une distance d'au moins deux mètres avec ceux des autres classes. A partir du lundi, "les conditions de restauration seront aménagées en lien avec les élus locaux pour limiter le plus possible les brassages", avait expliqué le Premier ministre lors d'une conférence de presse ce 6 décembre.
Vacances de Noël : le retour à l'école sera-t-il décalé après les fêtes ?
Jean-Michel Blanquer avait précisé que les vacances scolaires ne seraient pas avancées comme en Belgique, car "il n'y a pas moins de contaminations pendant les vacances que pendant le temps scolaire" et "beaucoup plus de brassages dans la vie personnelle des enfants que pendant le temps scolaire". Pour autant, le gouvernement avait déjà opté pour une uniformisation des vacances scolaires selon les zones au printemps dernier. Mais l'option reste peu probable actuellement : "on a toutes les hypothèses sur la table, (…) mais ce n'est pas l'hypothèse privilégiée aujourd'hui", a-t-il déclaré sur RTL. Ce 9 décembre, le ministre de l'Education nationale a également précisé que le retour en classe aurait bien lieu comme prévu, en début d'année. Les vacances ne seront donc pas prolongées en janvier, en cas d'augmentation des cas, après les fêtes de fin d'année. "Je n'exclus jamais rien. Ce n'est pas l'hypothèse privilégiée" a-t-il répondu sur RMC/BFMTV.
Les dernières actualités sur le Covid à l'école
- 3208 classes fermées en France. Le ministère de l'Education nationale enregistre, en date du 9 décembre, 3208 classes fermées ainsi que 45 écoles primaires, suite à des cas de Covid-19. Ce sont les académies de Lyon, Versailles et Bordeaux qui sont les plus concernées. Au total, sur les 7 derniers jours, on compte 48.494 élèves et 2693 personnels positifs.
- Pas d'explosion des cas, mais davantage de tests à l'école. "On ne peut pas dire qu'il y ait une explosion, le mot est trop fort. Il y a un taux d'incidence qui est en train d'augmenter (…) Ce qui a explosé, c'est le nombre de tests faits pour les enfants, et bien sûr on reste très vigilant (…) Mais tout ceci concerne l'école primaire, puisque s'agissant de l'enseignement secondaire, le fait que les enfants soient désormais vaccinés à près de 80% nous permet de continuer à piloter les choses de la même manière", a expliqué Jean-Michel Blanquer, sur RTL ce 7 décembre.
- Le dépistage ne permet pas de briser la chaîne de transmission du coronavirus. Selon une modélisation de l'Inserm sur l'importance de la circulation du variant Delta à l'école, les tests réalisés actuellement dans les établissements ne sont pas suffisants pour casser les chaînes de transmission du virus, en raison du nombre insuffisant d'enfants détectés positifs grâce à ces derniers. "Un autre mode de dépistage permettrait, lui, de stopper la circulation du virus au sein des écoles primaires, donc de protéger les enfants et leur entourage vis-à-vis des infections", a expliqué Vittoria Colizza qui a coordonné la modélisation. Ce protocole dit "itératif" consiste à proposer chaque semaine un test à tous les enfants d'une classe, sans attendre que l'un d'entre eux ait été détecté positif. Seuls les écoliers diagnostiqués positifs sont alors renvoyés chez eux.
- Préserver l'éducation des enfants. "Notre priorité depuis le début de la crise reste de préserver l'éducation de nos enfants. C'est dans cet objectif que nous avons déjà renforcé les gestes barrières au sein des écoles avec le port du masque dans les classes", avait précisé Jean Castex ce 6 décembre lors d'une conférence de presse.
- L'impact de l'épidémie de Covid-19 sur les jeunes, plus sévère que prévu. Selon un rapport de la Banque mondiale, de l'Unesco et de l'Unicef publié ce 6 décembre, les enfants et adolescents actuellement scolarisés dans le monde risquent à terme de perdre près de 17 000 milliards de dollars de revenus en raison des fermetures d'écoles liées à la pandémie. Dans les pays à faibles ou moyens revenus, le pourcentage d'enfants n'étant pas en mesure de lire et de comprendre un texte basique à l'âge de 10 ans pourrait rapidement atteindre près de 70% à cause de cette fermeture. "La crise du Covid-19 a paralysé les systèmes éducatifs du monde entier (…) La perte de connaissances de ces enfants est moralement inacceptable. (Elle peut avoir) des effets dévastateurs sur la productivité, les revenus, et le bien-être de cette génération d'enfants et de jeunes, leurs familles, et les économies du monde entier", a expliqué Jaime Saavedra, responsable éducation à la Banque mondiale.
- L'OMS Europe appelle à mieux protéger les enfants de 5 à 14 ans. La branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé estime que cette classe d'âge est la plus touchée. Pour éviter les fermetures de classes et les cours à distance, elle recommande le renforcement des tests de dépistage dans les écoles et la vaccination des élèves. "Il n'est pas rare aujourd'hui de voir des incidences deux à trois fois plus élevées chez les jeunes enfants que dans la population totale", a déclaré le directeur Hans Kluge lors d'une conférence de presse.
- Augmentation du taux d'incidence chez les élèves. "Le taux d'incidence est en train d'augmenter parmi les enfants, car on fait beaucoup plus de tests parmi eux", a déclaré sur RTL Jean-Michel Blanquer ce 7 décembre. Il ne s'agit donc pas, pour le ministre, d'une "explosion" des cas. Il rappelle par ailleurs que lorsqu'un cas est positif, "toute la classe est testée et ne reviennent que ceux qui sont négatifs, depuis quelques jours".
- Protocole sanitaire de niveau 3, ce qui change : les enfants vont donc devoir porter le masque à l'intérieur comme à l'extérieur (dans la cour de récréation) Le brassage des élèves sera par ailleurs limité, notamment à la cantine de manière à ce que les classes ne se mélangent pas. Les activités sportives pourront être pratiquées en extérieur, "ainsi qu'en intérieur pour les activités de basse intensité", avec le port du masque et le respect des distanciation, précise le protocole sanitaire à l'école.
- Les recommandations de l'Europe sur l'enseignement à distance. Réunis ce 29 novembre lors du Conseil de l'Union européenne, les ministres de l'Éducation et de la Jeunesse ont adopté une recommandation concernant les approches hybrides d'enseignement. Ils recommandent notamment aux États membres de soutenir les élèves afin de pallier la perte d'apprentissage provoquée par les fermetures partielles d'écoles et de stimuler le développement de leurs aptitudes numériques et de celles de leurs familles. Ils invitent aussi les membres à investir dans outils connectés, ainsi que dans les ressources et la pédagogie à l'ère du numérique, en utilisant notamment les financements européens disponibles.
- Deux autotests par semaine pour les élèves de 6e. Pour "conserver un nombre maximum d'écoles ouvertes, tout en maintenant le même niveau de protection des élèves", Jean-Michel Blanquer souhaite que les enfants n'ayant pas encore l'âge de se faire vacciner puissent réaliser deux autotests par semaine, et ce dès la semaine prochaine, a indiqué le ministre sur France Inter ce vendredi 26 novembre. Les élèves de 6e "sont un cas particulier car les enfants ont moins de 12 ans et ne sont pas vaccinés. On va donner une boîte de 10 autotests valables pour cinq semaines. Les principaux de collège feront passer le mot aux parents" a-t-il expliqué. Dès lundi, ces autotests seront à réaliser en famille.
- La santé mentale des enfants fragilisée par la crise. Les résultats du rapport annuel de la Défenseure des droits, publié ce 17 novembre, sont inquiétants concernant la santé mentale des enfants. Selon Claire Hédon, "il a été démontré que le premier confinement a conduit à une hausse générale des syndromes dépressifs et même à un doublement chez les 15-24 ans (10 % d'entre eux présentaient un syndrome dépressif en 2019, contre plus de 20 % en 2020)". La fermeture des écoles, des collèges et des lycées et l'enseignement à distance ont aussi aggravé les risques d'addiction aux écrans. "(Les professionnels) nous ont interpellés sur les difficultés des rythmes circadiens, des troubles alimentaires, du sommeil des enfants, qui étaient épuisés dans les écoles, qui souffrent de problèmes d'attention. Les professeurs ont du mal à les mobiliser sur des projets", a ainsi expliqué le Défenseur des enfants Eric Delemar, ce 16 novembre. Face à ce constat, Claire Hédon propose 29 recommandations comme permettre à chaque enfant d'accéder à des dispositifs d'accueil du jeune enfant, développer le "soutien à la parentalité" et ouvrir des "maisons des adolescents" dans chaque département. Elle insiste aussi sur le fait que santé mentale des enfants doit devenir une priorité publique et qu'ils doivent être pris en charge rapidement en cas de problème. "Un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal (et qui vivra dans ) une société qui va mal ", martèle-t-elle.
Vaccination des enfants de 5 à 11 ans : pour qui ?
Un premier avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) rend possible la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, notamment pour les enfants en surpoids, atteints de pathologies à risques, dès le 15 décembre. Sous réserve des avis et instances scientifiques et du Conseil national d'éthique, le gouvernement projette de "pouvoir ouvrir la vaccination à tous les enfants sur la base du volontariat, si possible d'ici la fin de l'année", précise Jean Castex.
Fermetures de classes : chiffres et protocole
Le ministère de l'Education nationale enregistre, en date du 9 décembre, 45 écoles primaires et 3208 classes fermées en raison de cas positifs au coronavirus. "Ce chiffre s'est stabilisé en fin de semaine", a précisé Jean-Michel Blanquer ce 9 décembre sur RMC/BFMTV, rappelant que l'"on ferme beaucoup moins de classe qu'avant, mais on fait beaucoup plus de tests". Plus de 80% des élèves du secondaire sont par ailleurs vaccinés.
"L'apparition de trois cas confirmés parmi les élèves conduit à la fermeture de la classe pour une durée de 7 jours." précise le gouvernement. En effet, les élèves présentant un test négatif peuvent retourner à l'école, tandis que les autres élèves poursuivent l'école à la maison. "Il n'y aura plus de fermetures systématiques de classes dès le premier cas de Covid-19, mais un dépistage systématique de toute la classe. Autrement dit, seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe. Ces tests pourront être réalisés par les responsables légaux" avait déclaré Jean-Michel Blanquer ce 25 novembre. Quant aux collégiens et lycéens : les élèves contact à risque sans vaccination complète poursuivent pendant 7 jours les apprentissages à distance, tandis que les élèves vaccinés peuvent poursuivre les cours en présentiel.
Tests et dépistage systématique à l'école : comment faire ?
"Pour que ça marche, il faudra que tous les enfants soient testés. Aucun élève ne pourra retourner en classe s'il n'a pas de test négatif. Ce sont les équipes éducatives qui devront vérifier les tests fournis par les parents : ces tests ne relèvent pas du secret médical" a précisé Jean-Michel Blanquer sur France Inter ce vendredi 26 novembre.
Où effectuer un test pour le retour à l'école ? Les tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé ou salivaire, RT-LAMP ou antigénique sur prélèvement nasopharyngé. peuvent être réalisés auprès des professionnels de ville autorisés, les laboratoires de biologie médicale et les officines pharmaceutiques notamment. Les autotests supervisés ne sont pas reconnus pour ce type de situation, la réglementation ne les autorisant pas chez les personnes contacts d'un cas confirmé. Enfin, quel que soit le type de test réalisé, les tests sont gratuits pour les mineurs.
Source: Lire L’Article Complet