L’échographie est un examen clé dans le dépistage et la surveillance de maladies, dans la détection d’éventuelles anomalies et dans le suivi de la grossesse. Selon la région à examiner, l’échographie peut être pelvienne, abdominale, mammaire… Nous vous expliquons le principe et le déroulement de cet examen.
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Sommaire
- 1.Comment se déroule l’acte ?
- 2.Pourquoi passer une échographie ?
- 3.Quelle convalescence ?
L’échographie repose sur l’utilisation d’ultrasons émis par une sonde d’échographie, posée au contact de la région à explorer. Ces ultrasons se réfléchissent sur la paroi des organes en produisant un écho, dont le retour est capté par la sonde et permet d’obtenir des images.
Il s’agit d’un examen qui n’utilise pas les rayons X, il ne présente donc aucun danger d’irradiation (contrairement au scanner).
Dans la majorité des cas, l’échographie est réalisée directement au travers de la barrière cutanée, et l’on parle alors de voie transcutanée. Néanmoins, l’analyse de certains organes profonds, comme les ovaires, l’utérus ou les vésicules séminales, nécessite le recours à une voie dite endocavitaire ; la sonde est alors placée dans le vagin par exemple pour l’exploration des ovaires ou dans le rectum pour l’exploration des vésicules séminales.
L’échographie permet d’analyser les organes solides. Une échographie au niveau abdomino-pelvien permettra ainsi d’observer le foie, le pancréas, la vésicule biliaire, les voies biliaires, les reins et la rate. Certains vaisseaux sanguins peuvent également être bien visualisés, comme l’aorte et les branches qui en dérivent, la veine cave ou encore la veine porte, parmi d’autres.
L’exploration des organes creux, comme l’estomac ou l’intestin, est difficile en échographie car l’air contenu dans les structures digestives empêche la pénétration des ultrasons. Néanmoins, la paroi des structures digestives est tout à fait visible dans la plupart des cas et l’appendice, le colon et quelques segments du petit intestin pourront ainsi être analysés.
Chez l’adulte, l’échographie est généralement un examen de première intention pour mieux préciser les pistes diagnostiques évoquées par l’examen clinique du médecin. En effet, elle est simple d’accès, rapide, non invasive et totalement indolore. Elle pourra être complétée par un autre examen d’imagerie au besoin (généralement un scanner, parfois une IRM).
Chez l’enfant, l’échographie est très souvent l’examen de prédilection lorsque l’on a besoin de réaliser une imagerie, notamment pour caractériser l’abdomen. Il y a deux raisons à cela : d’une part, l’enfant possède peu de graisse intra-abdominale, avec des organes plus superficiels, autorisant une plus grande efficacité des ultrasons, et d’autre part, il faut éviter, dans la mesure du possible, de réaliser des examens irradiants chez l’enfant ; ainsi, le médecin privilégiera toujours l’échographie au scanner lorsque cela est possible.
1. Comment se déroule l’acte ?
L’échographie se déroule en cabinet de radiologie ou à l’hôpital, dans un service d’imagerie médicale. Elle dure en moyenne 15 minutes.
Dans le cas d’une échographie abdomino-pelvienne, il sera généralement demandé au patient de se présenter à jeun (4 heures minimum), ce qui inclut l’absence de tabac et de café. Cette préparation est nécessaire pour visualiser correctement la vésicule biliaire et pour permettre une meilleure exploration du tube digestif. Pour les autres types d’échographies, il ne sera pas nécessaire de venir à jeun. En revanche, le patient doit poursuivre ses traitements habituels, aucune interruption n’est demandée.
Dans certains cas, il sera recommandé de venir la vessie pleine (en ayant bu 1 litre d’eau pendant l’heure précédant l’examen), pour une meilleure visualisation de la paroi de la vessie, des ovaires et du tube digestif. En effet, de nombreuses anses intestinales se trouvent dans l’abdomen inférieur et contiennent de l’air. Ces gaz digestifs gênent la recherche de lésions.
L’échographie est généralement réalisée par un médecin radiologue. Dans le cadre d’un suivi de grossesse non compliquée, certaines sage-femmes sont compétentes pour effectuer l’examen.
Avant l’examen, le médecin interroge le patient sur son état général, ses antécédents et ses éventuels traitements.
L’échographie se déroule dans une pièce où la lumière est tamisée, pour faciliter la lecture des images sur l’écran.
Le patient est allongé sur une table d’examen et dévêtu au niveau de la région du corps à explorer.
Lorsque l’échographie est transcutanée, le médecin applique un gel cutané sur la peau pour favoriser le contact entre la sonde et la peau, indispensable à la bonne transmission des ultrasons.
Il place ensuite la sonde sur la peau et la déplace, parfois en exerçant une légère pression, afin de visualiser les différents organes. Le médecin peut parfois demander au patient d’arrêter de respirer pendant quelques instants pour dégager certaines zones et obtenir des images de plus grande qualité en limitant les mouvements naturels liés à la respiration.
L’échographie n’a aucun effet indésirable véritable. Le patient peut ressentir une impression de froid donnée par le gel. Lorsque le médecin doit exercer une pression pour analyser certains organes, cela peut être inconfortable, notamment si cette zone était déjà douloureuse. Enfin, avoir la vessie pleine peut créer une sensation désagréable.
Lorsque l’examen se fait par voie endovaginale ou endorectale, il est nécessaire de vider la vessie, d’enlever un éventuel tampon vaginal et de signaler une allergie au latex (la sonde étant recouverte d’une protection à usage unique en latex).
Pour effectuer une échographie trans-vaginale, la patiente est positionnée sur le dos, avec les genoux pliés et les plantes de pied sur la table d’examen, comme lors d’un examen gynécologique. Le praticien introduit dans le vagin une sonde prévue à cet effet, enveloppée par la protection stérile, recouverte d’un lubrifiant, puis la déplace légèrement afin d’observer l’utérus et les ovaires. Cette technique ne peut pas être utilisée chez une mineure ou chez une femme n’ayant jamais eu de rapports sexuels.
Dans le cas d’une échographie transrectale, le praticien lubrifie le canal anal pour que la sensation soit la moins désagréable possible à l’introduction de la sonde. La procédure est ensuite la même que pour une voie endovaginale, avec une sonde recouverte d’une protection stérile à usage unique, que le praticien déplacera très légèrement afin d’observer les organes. Cette technique peut également être utilisée pour guider la réalisation de biopsies de la prostate.
Pendant l’examen, les échos des ultrasons renvoyés par les organes sont captés par la sonde, qui les transmet à un ordinateur qui les convertit en images en mouvement, visibles sur un écran, en temps réel.
Le médecin radiologue enregistre des images dites de référence, sur lesquelles il souhaite mesurer certains paramètres (la taille d’un organe, le flux au sein des vaisseaux, la présence d’une anomalie, les paramètres de croissance du fœtus, etc.). Il conservera également toutes les images montrant les éventuelles anomalies observées au cours de l’examen.
Une fois l’échographie terminée, le médecin interprète les résultats et les explique au patient. Il rédige un compte-rendu d’examen, contenant généralement les images clés qu’il a réalisées, qu’il adresse également au médecin prescripteur ou au médecin traitant.
En fonction des résultats de l’échographie, il pourra conseiller la réalisation d’examens supplémentaires, pour compléter le bilan.
2. Pourquoi passer une échographie ?
Une échographie peut être prescrite pour différents motifs afin de réaliser un diagnostic. Parmi les indications les plus courantes, on retrouve l’exploration de douleurs abdominales, d’anomalies de la thyroïde ou encore de douleurs musculosquelettiques (par exemple : douleurs tendineuses au niveau de l’épaule).
Durant la grossesse, l’échographie est classiquement recommandée à 3 stades différents, afin de permettre le suivi de la bonne croissance du fœtus et de déceler certaines anomalies morphologiques.
L’examen échographique permet de diagnostiquer diverses pathologies sur les différents organes solides, comme des calculs ou une dilatation au niveau de la vésicule biliaire, des lésions hépatiques, une pancréatite, des pathologies de la rate, des reins, une hypertrophie de la prostate, des kystes ovariens, une endométriose. Il peut également visualiser les vaisseaux, et donc détecter un anévrisme, une thrombose veineuse, ou encore des sténoses sur les artères.
Elle peut également avoir un intérêt dans un contexte d’urgence face à une douleur aiguë. Ainsi, elle permet par exemple de rechercher une appendicite, en particulier chez l’adulte jeune et surtout chez l’enfant.
Sur le plan pédiatrique, il est à noter que l’échographie est l’examen d’imagerie de première intention pour des vomissements de l’enfant. En fonction de l’âge, le radiologue pourra faire le diagnostic d’une sténose du pylore ou d’une invagination intestinale, qui provoquent des vomissements chez le tout-petit et sont des pathologies nécessitant des traitements en urgence, parfois chirurgicaux.
Dans certains centres spécialisés, l’échographie est devenue un instrument très utile pour guider une biopsie ou une ponction, réalisée par le radiologue ou par un chirurgien. Le radiologue repère la lésion avec la sonde d’échographie, puis le trajet de l’aiguille est suivi en temps réel par le radiologue pour s’assurer de réaliser la biopsie à l’endroit déterminé.
Enfin, elle est utilisée dans le suivi de certaines pathologies : surveillance d’un cancer, suivi de transplantation rénale ou hépatique…
3. Quelle convalescence ?
Aucune. L’échographie est un examen indolore, non invasif, non irradiant, sans aucun effet secondaire.
Les clichés et le compte-rendu de l’échographie sont remis au patient par le radiologue juste après l’examen.
Cependant, en fonction des résultats observés, d’autres examens complémentaires pourront éventuellement être prescrits pour préciser un diagnostic (scanner, IRM, bilan biologique).
Sources :
Groupement Imagerie Médicale Isère Rhône – Échographie
Site info-radiologie – Échographie
Information Hospitalière – Échographie : Définition, indication et procédure
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