Stéphane Plaza, Louis Bertignac… Récemment, de nombreuses personnalités se sont exprimées sur ce trouble encore méconnu qui toucherait pourtant près d’un enfant sur 20. Les dernières recommandations de l’Inserm sur le diagnostic et la prise en charge de la dyspraxie.
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Qu’est-ce que la dyspraxie ?
Chez l’enfant, le trouble développemental de la coordination (TDC), aussi appelé dyspraxie, est un trouble fréquent (5% en moyenne). Il se traduit par des difficultés à réaliser certaines tâches de la vie quotidienne comme le fait de s’habiller, de lacer ses chaussures ou encore de faire sa toilette (quand on attendrait d’un enfant d’un certain âge d’avoir intégré ces gestes). « Ces troubles ont un impact sur la qualité de vie de l’enfant et sur sa participation aux activités, en particulier scolaires. Une des difficultés (…) concerne notamment l’écriture manuscrite », décrit également l’Inserm dans son nouveau rapport, commandé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Après avoir épluché plus de 1400 articles scientifiques sur le sujet, l’établissement public a publié de nouvelles recommandations afin d’améliorer la prise en charge de ce trouble.
Quelles sont les nouvelles recommandations de l’Inserm ?
« Le premier axe de recommandations consiste à garantir l’accès pour tous à un diagnostic », écrit l’Inserm dans un communiqué qui pointe la nécessité de former des professionnels. Selon elle, « la pose d’un tel diagnostic implique au minimum la contribution d’un médecin formé aux troubles du développement ainsi que celle d’un psychomotricien ou d’un ergothérapeute ».
« Le deuxième axe de recommandations s’intéresse aux interventions post-diagnostic. Une fois le diagnostic posé, l’enjeu est de mettre en place une intervention adaptée prenant en compte le profil de l’enfant, sa qualité de vie ainsi que celle de sa famille », continue le communiqué. « Les experts conseillent de prescrire des séances de groupe pour les enfants les moins touchés et des séances individuelles pour les autres. Par ailleurs, ils recommandent également de privilégier les interventions centrées sur l’apprentissage des compétences nécessaires à la scolarité et à la vie quotidienne. Enfin, ces interventions doivent impliquer davantage les familles, les enseignants et les encadrants extérieurs qui gravitent autour de l’enfant ».
« Le troisième et dernier axe a pour objectif de permettre à chaque enfant de mener à bien sa scolarité. Cela nécessite la mise en place par les enseignants et l’institution scolaire des aménagements nécessaires à l’enfant lors des examens, en application de la loi de 2005 sur le handicap. En outre, cela passe également par la sensibilisation et la formation des acteurs menés à encadrer et à interagir avec l’enfant dans la vie quotidienne, que ce soit à la maison, à l’école ou dans les loisirs ».
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