Les dons de lait maternel permettent de nourrir les bébés prématurés hospitalisés. Face à la diminution de ses stocks, le lactarium d’Île-de-France a lancé un appel aux mamans allaitantes. Comment se déroule un don de lait maternel ?
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Ce mercredi 21 octobre, le lactarium d’Île-de-France a lancé un appel aux dons, car ses stocks de lait maternel sont presque épuisés. Ces centres fournissent du lait maternel aux bébés prématurés qui sont hospitalisés dans les services de néonatologie. Selon le docteur Virginie Rigourd, pédiatre au lactarium d’Île-de-France, il faudrait 100 litres de lait en plus par mois pour subvenir aux besoins du centre.
Don du lait : qu’est-ce qu’un lactarium ?
Les vertus du lait maternel sont bien connues : il protège contre les infections et couvre les besoins nutritionnels des bébés. Chez les prématurés, le lait maternel permet de favoriser la croissance du tube digestif, de défendre l’organisme contre les infections et de prévenir certaines complications graves liées à la prématurité.
En France, plusieurs lactariums sont implantés dans différentes régions. L’Association des lactariums de France détaille la liste des villes sur sa plateforme en ligne. L’objectif de ces centres ? Aider les enfants prématurés en recueillant du lait maternel auprès des mères allaitantes qui ont un surplus. Ils récoltent, préparent, analysent et traitent le lait maternel avant de le distribuer aux hôpitaux et aux maternités. Ces banques de lait maternel ont également une mission d’accompagnement pour les mères qui ont un nourrisson hospitalisé.
Comment se déroule un don de lait maternel ?
Le don de lait est accessible à toutes les femmes allaitantes. Il peut être anonyme ou dirigé, c’est-à-dire que la donneuse est la mère du bébé hospitalisé. En général, les lactariums recommandent un biberon de 100 ml par jour pendant une quinzaine de jours, mais la femme allaitante peut arrêter dès qu’elle le souhaite.
Des contrôles très rigoureux encadrent le don de lait maternel. L’équipe médicale commence par constituer le dossier de la femme allaitante afin de pouvoir estimer les quantités de lait. Cette dernière passe également un entretien et un questionnaire est envoyé au professionnel de santé qui l’a suivie pendant sa grossesse. Ce questionnaire permet d’indiquer les facteurs de risque comme le tabagisme ou la prise de certains médicaments toxiques.
Lors du premier don, la femme allaitante réalise un dépistage sérologique par le biais d’une prise de sang. Cet examen est renouvelé tous les trois mois afin de déceler d’éventuelles maladies comme le sida, l’hépatite B, l’hépatite C et le HTLV. Si la mère a des baisses anormales de lait, le don est arrêté dans l’immédiat.
Peut-on continuer à donner son lait pendant l’épidémie de Covid-19 ?
« Durant la période de pandémie Covid-19, il est indispensable de continuer à couvrir les besoins en lait maternel des enfants hospitalisés dans les services de Néonatologie », indique l’Association des lactariums de France. De nouvelles conditions de collecte ont été mises en place afin de protéger les donneuses.
Cependant, si la crise sanitaire se prolonge, les lactariums craignent une pénurie de lait maternel. Pour l’heure, une majorité des centres arrivent à maintenir leurs stocks, mais il est nécessaire que des jeunes mamans continuent de donner leur surplus de lait.
« Il est donc particulièrement important que tous les professionnels des services de néonatologie et de maternité restent vigilants et continuent à expliquer aux mères l’intérêt et les modalités du don anonyme de lait. En néonatologie, les mères qui ont du lait en trop peuvent en faire don », préconise l’Association des Lactariums de France.
Source : l’Association des Lactariums de France
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