Justine Vayrac reste introuvable. La jeune mère de 20 ans est portée disparue depuis le dimanche 23 octobre 2022. Elle a été aperçue pour la dernière fois la veille de sa disparition dans la commune de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), où elle vit. L’étudiante a passé la soirée dans la discothèque « La Charrette », avant d’être raccompagné par un jeune homme vers 3h30 du matin, selon les témoins. 

Mardi 25 octobre, ce dernier présenté comme une connaissance de la disparue a été placé en garde à vue. D’après les dernières informations de France 3 Occitanie, il fait office de suspect principal. Il aurait avoué entre le mercredi 26 et jeudi 27 octobre avoir tué Justine Vayrac puis serait revenu sur ses déclarations. 

Ce que l’on sait de l’affaire Justine Vayrac

Selon les descriptions de l’avis de recherche diffusé par la police, la nuit de sa disparition la jeune femme portait une robe rose pastel et des baskets blanches de la marque Converse. D’après les déclarations de Marina, la mère de la victime, à l’Agence-France Presse (L’AFP), l’étudiante « a bu un coup, ne se sentait pas bien et a demandé à sortir » de l’établissement.

Séparée du père de son enfant qui vit à Toulouse (Haute-Garonne), la jeune femme était en couple avec un autre homme. Les derniers messages envoyés du téléphone de la disparue, dans lesquels elle précise qu’elle va bien, ont été reçus par sa mère et son petit ami aux alentours d’1h et 2 heures du matin, relate Le Parisien.

Depuis son téléphone est éteint et n’a donné aucune nouvelle. D’après la procureure de la République de Brive, qui s’est exprimée mercredi 26 octobre lors d’une conférence de presse relayée par plusieurs médias nationaux, son véhicule « ouvert et contenant des effets personnels » a été retrouvé près de la discothèque.

L’enquête a été confiée à la brigade de sûreté de Brive-la-Gaillarde et à la police judiciaire de Limoges afin de retrouver la jeune femme. 80 gendarmes ont été mobilisés pour une battue mais aussi des plongeurs pour sonder les plans d’eau de la commune, épaulés par des chiens, hélicoptères et drones.

Des traces de sang retrouvées dans le véhicule du suspect

Selon plusieurs témoins et les dires de la procureure Emilie Abrantes, Justine Vayrac « aurait été aperçue pour la dernière fois en compagnie d’un jeune homme » alors qu’elle souhaitait prendre l’air.  Suspect numéro un de l’affaire, il était toujours incarcéré jeudi 27 octobre au matin, indique France bleu.

Lorsqu’il ait passé aux aveux, avant de se rétracter, l’homme aurait admis avoir violé, tué et brûlé la jeune femme. Selon un autre article de France 3 Nouvelle-Aquitaine  le jeune homme aurait avoué l’avoir enterrée dans un bois et « violée sous la contrainte d’un autre homme ». Il affirme ainsi qu’un autre individu est impliqué dans la disparition de la jeune femme. 

La procureure a également indiqué, à la presse, que le sac à main de la jeune fille a été retrouvé calciné à côté du domicile du suspect principal. Ainsi que des traces de sang dans sa chambre, son véhicule, et sur le pommeau du levier de vitesse de sa voiture. « Des analyses ADN sont en cours pour établir le profil génétique », a ajouté la magistrate. L’enquête est « menée sous le chef d’enlèvement et séquestration (…) et on s’oriente vers l’ouverture d’une information judiciaire », précise-t-elle. 

Le profil du suspect se précise

BFMTV, qui a rencontré plusieurs proches du suspect principal, indique qu’il aurait le même âge que la disparue et serait chef d’exploitation agricole. Le Parisien, lui, indique plus précisément qu’il travaillerait dans une ferme d’élevage de vaches limousines. Plusieurs identités ont été citées dans la presse, semant le doute quant au véritable prénom du suspect.

 Originaire de la commune de Beynat, située à l’est de Brive, l’individu est décrit par des connaissances comme un homme « gentil » et « agréable ». Dimitri, un proche qui travaille dans la restauration, confie son incompréhension au micro de la chaîne d’informations continues : « Je le connais bien. C’est une personne qui s’est toujours bien comportée. C’est troublant qu’il soit dans cette affaire. »

Toujours selon BFMTV, le jeune homme de 20 ans travaillerait dans le même domaine agricole que son père. Des recherches menées par la police dans l’espoir de retrouver la dépouille par la police auraient lieu autour de ces terres.

Le suspect a tenté de fuir avant d’être interpellé 

D’après une source proche du dossier, que Le Parisien a pu consulter, l’homme de 21 ans aurait déclaré avoir raccompagné la jeune femme dans un lieu où elle devrait être « prise en charge par une autre personne, dans une zone industrielle. »

Ce dernier a d’ailleurs un alibi confirmé : après avoir déposé Justine, il a raccompagné une autre jeune femme. Mais selon des informations de BFMTV, cette dernière aurait entendu dans son véhicule un téléphone sonner qui n’appartient pas au conducteur.

Sur le moment, le suspect lui aurait indiqué qu’il s’agit de son téléphone professionnel, sauf qu’après-vérifications des policiers, il n’en a pas. De plus, la jeune femme raccompagnée a décrit aux enquêteurs un homme silencieux et renfermé, ce qui n’est pas dans son habitude. Il aurait également tenté de prendre fuite au moment de son interpellation. 

Un village inquiet et mobilisé 

Marina, la mère de la disparue, qui a témoigné auprès du Parisien, affirmait quelques jours plus tôt que Justine n’a pas pu disparaître volontairement : « Ma fille ne me laisserait jamais sans nouvelles. On est fusionnelles. » Et confiait ce mercredi 26 octobre à France 3 Occitanie son désespoir : « Nous le vivons très mal, car nous avons peu d’éléments de la part des enquêteurs. »

« Plus les heures passent et moins on sait ce qu’elle a fait, ni où elle est », ajoute-t-elle inquiète. Gérard Flamant, premier adjoint au maire de Tauriac, où vit la famille de Justine Vayriac, évoquait l’inquiétude du village : « C’est assez angoissant. Cette attente est trop longue, il faudrait la retrouver maintenant. Plus ça passe et plus on craint une mauvaise issue. » 

Jeudi 27 octobre, le suspect principal a été transféré au palais de justice de Limoges et va être présenté à un juge d’instruction. 

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