Le mystère persiste autour de la disparition de Delphine Jubillar. Le corps de l’infirmière d’Albi (Tarn), disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 et présumée morte, n’a toujours pas été retrouvé. De nombreuses pistes – forêts, bois, étangs… – ont été ratissées par les gendarmes.
Mais depuis le début du mois de juillet 2022, une nouvelle piste est envisagée. Celle du cimetière Saint-Dalmaze de Cagnac-les-Mines. Les proches de Delphine Jubillar et les forces de l’ordre pourraient s’y intéresser davantage notamment en ouvrant, légalement, les caveaux.
Le cimetière au 200 caveaux
C’est à la suite du témoignage d’une amie de Delphine Jubillar, Julie (le prénom a été modifié), révélé par Libération, le 2 juillet 2022, que les enquêteurs pourraient étudier cette nouvelle piste. Julie a raconté sa discussion déconcertante avec Cédric Jubillar, le principal suspect et ex-compagnon de Delphine, en mars 2021, quelques mois après sa disparition.
Putain merci, il y a tes empreintes avec les miennes.
Cette conversation, ils l’ont eu aux abords du cimetière de Saint-Dalmaze, situé dans la ville où Delphine Jubillar a disparu, à Cagnac-les-Mines. Après lui avoir fait un cours sur les joints des tombes du cimetière, Cédric Jubillar demande de l’aide à Julie pour ouvrir un tiroir d’une tombe. Une fois l’action réalisée, il lui aurait lancé, en riant : « Putain merci, il y a tes empreintes avec les miennes ».
Une source citée par Actu Toulouse soutient que les gendarmes devraient aller vérifier les quelques 200 caveaux : « Ils jetteront sans doute un œil à l’intérieur, éclaireront les lieux avec leurs lampes torches pour déceler la présence éventuelle d’ossements qui n’auraient rien à y faire, et refermeront ».
Ouvrir une tombe, une perquisition classique
Se plonger dans les tombes du cimetière pose des questions morales, de respect des défunts, mais légalement, personne ne peut s’y opposer. Il s’agit en fait d’une perquisition classique décidée par le juge d’instruction.
On verra bien s’il y a deux corps dans le cercueil.
Toutefois, l’ouverture d’une tombe nécessite la présence de la famille du défunt. « Le magistrat instructeur avise les familles concernées par nécessité juridique », précise la source d’Actu Toulouse.
Si aucun membre de la famille n’est disponible, deux témoins, souvent des élus, sont réquisitionnés pour y assister.
L’avocat de la cousine de Delphine Jubillar, Maître Philippe Pressecq, s’allie à la probabilité de cette piste : « Il suffit d’ouvrir les caveaux abîmés, de passer un scanner et alors on verra bien s’il y a deux corps dans le cercueil », cite France Bleu.
Cette piste relance et maintient l’investissement des gendarmes mais aussi des proches de Delphine Jubillar dans les recherches pour la retrouver. « Les proches de l’infirmière participent eux aussi sans relâche à des recherches : elles ont passé tout le week-end de 9 juillet à faire une battue », affirme Maître Philippe Pressecq auprès du média local.
Son ex-compagnon, Cédric Jubillar, est mis en examen et placé en détention pour meurtre aggravé.
- Des proches de Delphine Jubillar victimes de « menaces » et de « cyber-harcèlement »
- Addictions, violentes disputes : les confessions de Cédric Jubillar à l’expert psychiatrique
Source: Lire L’Article Complet